Gironde : quatre ans de prison ferme pour emprise mentale

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Par AFP
Publié le 07 novembre 2017 - 18:28
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Une peine de quatre ans de prison a été confirmée en appel mardi contre un "magnétiseur" de 42 ans,
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Une peine de quatre ans de prison a été confirmée en appel mardi contre un "magnétiseur" de 42 ans, notamment pour abus de faiblesse et agressions sexuelles sur des femmes victimes
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Une peine de quatre ans de prison a été confirmée en appel mardi contre un "magnétiseur" de 42 ans, notamment pour abus de faiblesse et agressions sexuelles sur des femmes victimes de son "emprise mentale".

Quatre ans, soit la même peine que celle prononcée en première instance à Libourne en octobre 2016, avaient été requis le 3 octobre à l'audience à la Cour d'appel de Bordeaux contre Philippe Lamy pour abus de faiblesse, agressions sexuelles et exercice illégal de la médecine dans le Libournais entre 2012 et 2014.

L'homme a été maintenu en détention. Il avait déjà été condamné fin 2012 à quatre mois ferme, déjà pour exercice illégal de la médecine, sur des patients subjugués, là aussi, par son "charisme".

"Beau", "ténébreux", "faisant grande impression", selon les témoignages, ce "libertin" assumé avait surtout "un talent", avait souligné l'accusation en appel: "Percevoir les failles, les peurs, les doutes, le degré de crédibilité de personnes en situation de faiblesse", et "appuyer sur ces failles" pour les amener à des actions souhaitées.

Sous l'influence du magnétiseur, ces patientes vulnérables avaient été amenées à accepter des relations sexuelles "aux vertus thérapeutiques", à rompre avec leur famille ou encore à arrêter des traitements anti-cancéreux au point "de mettre (leur) vie en danger".

Une "effraction psychique", une "emprise mentale dont l'abus sexuel est le corollaire", plaidait Me Daniel Picotin pour les parties civiles, dont une, atteinte d'un cancer de la thyroïde, "risquait très clairement sa vie" tandis qu'une autre avait fait une tentative de suicide.

Philippe Lamy niait avoir forcé qui que ce soit, évoquant des gens "venus à moi, pas moi vers eux", et des relations sexuelles consentantes avec "des femmes qui n'assument pas ce qu'elles ont été avec moi".

Son avocat Me Frédéric Dutin avait estimé que "s'il y a réellement eu violence psychologique, c'est un viol qu'on devrait juger, en assises". Il avait évoqué un dossier atypique touchant à "la face cachée de la sexualité", celle "parfois difficile à interpréter, comprendre, s'admettre", au point qu'il est après coup "plus facile de se dire que oui, il y a eu manipulation".

Lamy a vu sa peine assortie d'une injonction de soins, d'un suivi socio-judiciaire de cinq ans et d'une interdiction d'entrer en contact avec ses victimes, qu'il devra indemniser.

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