Grèves/retraites : Le Maire appelle à "passer à autre chose" et à trouver "un compromis"

Auteur:
 
Par AFP - Paris
Publié le 03 janvier 2020 - 14:12
Image
Bruno Le Maire le 3 janvier 2020 à Paris
Crédits
© ERIC PIERMONT / AFP
Bruno Le Maire le 3 janvier 2020 à Paris
© ERIC PIERMONT / AFP

Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a estimé vendredi qu'il fallait "passer à autre chose" en trouvant rapidement "un compromis" sur la réforme des retraites afin de limiter les impacts de la grève, notamment sur les artisans et commerçants en Ile-de-France.

Alors que la grève dure depuis maintenant 30 jours, le ministre a rendu visite vendredi matin à des commerçants de la rue Montorgueil dans le IIe arrondissement parisien, auxquels il a assuré le "soutien" du gouvernement face à la baisse de leur activité depuis le 5 décembre.

Il a défendu la "nécessité de passer prochainement à autre chose": "Le Premier ministre va ouvrir une session de discussion la semaine prochaine avec les représentants syndicaux. J'appelle tous les représentants syndicaux à saisir la main qui a été tendue par le Premier ministre pour que nous trouvions ensemble la voie d'un compromis sur cette réforme des retraites", a-t-il ajouté devant les journalistes.

Mi-décembre, les représentants des commerçants et des hôteliers-restaurateurs avaient fait état auprès de l'AFP de chutes d'activité à Paris allant de 25% à 60% depuis le début de la grève et la période des fêtes de fin d'année n'a pas été plus rose.

Au total, la baisse de chiffre d'affaires atteint 30 à 40% pour les commerçants et artisans à Paris, a indiqué le président de la Chambre des métiers et de l'artisanat (CMA) Bernard Stalter, qui accompagnait vendredi Bruno Le Maire et sa secrétaire d’État Agnès Pannier-Runacher.

"Par rapport au mois de novembre, on a une chute de 35% alors que normalement décembre est meilleur que novembre", a constaté, amer, Laurent Nègre, le propriétaire du bistrot "La grille Montorgueil", lors d'un échange avec le ministre. M. Le Maire a aussi reçu en fin de matinée des organisations professionnelles à Bercy.

Le gouvernement a mis en place des mesures d'étalement de charges et de chômage partiel pour les aider à résister à cette baisse d'activité, mais jusqu'ici peu d'entreprises s'en sont saisies.

Dans un communiqué vendredi, l'Alliance du commerce, qui représente 27.000 magasins dans le secteur de l'habillement et chaussures, a réclamé le renforcement de ce plan de soutien "avec la mise en place d'un abattement automatique de charges sociales pour les commerces impactés depuis le 5 décembre et pour toute la durée du mouvement".

Par ailleurs, l'Alliance du Commerce a rappelé que la Préfecture de Paris avait accordé aux commerces des ouvertures dominicales supplémentaires pour le mois de janvier: ainsi, ils pourront, "s'ils le souhaitent, ouvrir tous les dimanches du mois de janvier à Paris", même si "la réussite de ces ouvertures est [subordonnée] à la capacité des clients de circuler normalement pour se rendre dans leurs commerces", souligne-t-elle, tout en saluant "les efforts importants réalisés par les salariés pour se rendre sur leur lieu de travail".

Un élément souligné par Bruno Le Maire, qui s'est dit "frappé", au-delà des pertes de chiffre d'affaires, de constater "à quel point cette grève pesait sur le moral des Français, sur le moral des salariés, et la fatigue qu'elle représentait pour des centaines de milliers de salariés" en Ile-de-France du fait des perturbations dans les transports.

"La grève perpétuelle n'est pas un avenir souhaitable pour les Français", a-t-il ajouté, défendant la réforme "de justice" proposée par le gouvernement.

"Tout ça doit cesser le plus rapidement possible pour que chacun puisse retrouver une vie normale", a-t-il insisté.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
bayrou
François Bayrou, baladin un jour, renaissant toujours
PORTRAIT CRACHE - François Bayrou, député, maire de Pau et plusieurs fois ministres, est surtout figure d’une opposition opportuniste. Éternel candidat malheureux à la...
20 avril 2024 - 10:45
Politique
26/04 à 18:30
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.