Guadeloupe : après l'incendie du CHU, les urgences coupées en deux

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Par AFP
Publié le 09 décembre 2017 - 09:45
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Un personnel en tension, des urgences traitées sur deux sites différents: dix jours après l’incendie qui a détruit une partie du CHU de Pointe-à-Pitre, l’offre de soins concernant les urgences n’est pas satisfaisante, selon les différents acteurs interrogés par l'AFP.

"La priorité est dans les 15 jours d'avoir remis en place tout notre plateau technique, y compris les urgences au CHU", a indiqué à l’AFP Pierre Thépot, directeur du CHU.

Celles-ci pourraient être installées "au rez-de-chaussée de la maternité, pas trop impacté" par l’incendie du 28 novembre.

Depuis le sinistre, les urgences critiques sont accueillies dans une clinique privée de Baie-Mahault (commune de la Basse-Terre au centre de l’archipel) et "c’est très compliqué pour la clinique qui n’est pas organisée pour ça", explique M.Thépot.

Côté syndical, Véronique Courtois, adjointe de section UTS UGTG au CHU, dénonce "un personnel en souffrance physique et psychologique" avec "une amplitude horaire de travail modifiée".

La structure provisoire ESCRIM, installée depuis le 3 décembre sur un parking du CHU, est "semi-fonctionnelle" car elle ne sert qu’à "la bobologie", selon Mme Courtois.

M. Thépot reconnaît que l’ESCRIM a surtout vocation à traiter "la petite urgence chirurgicale". Selon lui, deux blocs opératoires "vont pouvoir redémarrer d’ici une quinzaine de jours quand le laboratoire sera fonctionnel". Avant l’incendie, le CHU comptait une douzaine de blocs opératoires.

Par ailleurs, M. Thépot dénonce "tous ces mouvements qui désorganisent tout et mettent en péril l’organisation sanitaire", en référence à plusieurs opérations escargots, menées dans le cadre de mouvements sociaux, qui ont fortement ralenti le trafic en début de semaine. Dans un communiqué diffusé jeudi, le CHU en appelle à la "responsabilité de chacun".

A l’approche des fêtes de fin d’année, afin d’éviter un engorgement des urgences, une opération de sensibilisation de la population devrait avoir lieu, a indiqué à l’AFP Patrice Richard, directeur de l’Agence régionale de santé (ARS) de Guadeloupe. Dans son point de situation de vendredi, l’ARS recommande "à la population d’être particulièrement prudente sur la route et aux malades chroniques de bien respecter les traitements qui leur ont été prescrits".

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