Hôpital : des milliers de manifestants à Paris

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Par AFP - Paris
Publié le 14 février 2020 - 16:38
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"Ensemble pour défendre notre hôpital, notre système de santé et d'action sociale": le collectif Inter-Hôpitaux appelle à une journée de grève des soins programmés et de manifestations, le 14 février
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© STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
"Ensemble pour défendre notre hôpital, notre système de santé et d'action sociale": le collectif Inter-Hôpitaux appelle à une journée de grève des soins programmés et de manifestat
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Blouses blanches sur le dos et ballons en forme de cœur à la main, quelques milliers de soignants ont commencé à manifester vendredi après-midi à Paris, dans le cadre d'une journée d'action nationale à l'appel de tous les syndicats et collectifs hospitaliers pour défendre l'hôpital public.

Rassemblés dans une ambiance festive devant l'hôpital Necker(XVe arrondissement), le cortège s'est élancé vers 14H30 en direction de celui de la Pitié Salpêtrière (XIIIe), a constaté un journaliste de l'AFP.

Derrière la banderole de tête proclamant "Ensemble pour défendre notre hôpital, notre système de santé et d'action sociale", une nuée de ballons rouges, roses et blancs rappelle que cette mobilisation le jour de la Saint-Valentin se voulait aussi une "déclaration d'amour" à l'hôpital public.

Dans la foule, certains se sont peint un cœur sur le visage quand d'autres ont inscrit sur leurs blouses "en colère", voire "chef de service désespérée".

La dégradation des conditions de travail revient dans tous les témoignages. "Il y a des problèmes de sous-effectif, c'est la course quotidienne", explique Florian, 55 ans, aide-soignant à l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP).

"Ça se dégrade depuis que j'ai commencé, ça impacte la qualité des soins, forcément", ajoute-t-il, réclamant "une vraie revalorisation des salaires, au moins 300 euros par mois".

"On doit faire toujours plus avec moins de moyens. On en a ras-le-bol", lâche Isabelle, infirmière à l'AP-HP depuis dix ans.

"Il serait temps que le gouvernement nous entende", même si ce mouvement social n'a "aucun pouvoir de nuisance", estime-t-elle.

Partie d'une grève des services d'urgences parisiens au printemps 2019, la mobilisation s'est rapidement étendue à toute la France et à l'ensemble du secteur hospitalier, obligeant le gouvernement à présenter un "plan d'urgence" en novembre.

Mais les mesures annoncées - rallonge budgétaire, nouvelles primes, reprise de dette - n'ont pas satisfait les syndicats et collectifs de soignants, qui demandent toujours des hausses de salaires et d'effectifs.

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