Mort du petit Hugo lors d'un match de hockey : le club de Dunkerque mis en examen
Le club de hockey sur glace de Dunkerque (Nord) a été mis en examen pour homicide involontaire dans le cadre de l'enquête portant sur le décès d'un supporter de 8 ans en 2014, a-t-on appris jeudi de sources concordantes.
"On a été convoqués le 11 juin et le juge d'instruction nous a signifié la mise en examen pour homicide involontaire. Cette mise en examen est logique et on aura désormais accès au dossier", a expliqué le président du club Franck Vanwormhoudt, confirmant une information du Phare dunkerquois.
Le 2 novembre 2014, Hugo, qui se trouvait dans les tribunes de la patinoire, avait été violemment touché au niveau d'une oreille par un palet qui était sorti de l'aire de jeu lors d'un match de 2e division entre Dunkerque et Reims.
Le garçon, qui jouait pour l'équipe des moins de 9 ans des "Corsaires", avait succombé à l'hôpital de Dunkerque. En novembre 2014, une information judiciaire avait été ouverte par le parquet de la ville alors que ce drame avait suscité une vive émotion dans le monde du hockey français et dans la région.
"On estime que la responsabilité doit être partagée à ce stade avec la municipalité - qui connaissait l'état de vétusté de la patinoire -, l'exploitant qui n'a jamais voulu mettre de plexiglas le long des balustrades et aussi la fédération française qui a imposé du plexiglas pour la ligue Magnus mais pas pour les divisions inférieures", a indiqué à l'AFP Me Pierre Cortier, avocat du club.
La fédération "ne s'est jamais déplacée à Dunkerque pour vérifier les conditions de sécurité", a ajouté Me Cortier.
A la suite du drame, un filet de sécurité a été mis en place dans la patinoire, a dit M. Vanwormhoudt. Chaque année, un tournoi est organisé par le club pour les moins de 9 ans en mémoire du petit Hugo.
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.