"Rave party" en Lozère : "accélération des départs", moins d'un millier de personnes sur site

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Par AFP - Montpellier
Publié le 11 août 2020 - 13:01
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Des milliers de personnes participent à une rave-party sauvage dans le parc national des Cévennes, le 10 août 2020 en Lozère
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© Pascal GUYOT / AFP
Des milliers de personnes participent à une rave-party sauvage dans le parc national des Cévennes, le 10 août 2020 en Lozère
© Pascal GUYOT / AFP

Un peu moins d'un millier de personnes étaient encore présentes mardi soir sur le site d'une "rave party" qui a réuni jusqu'à 10.000 fêtards dans le massif des Cévennes, le week-end dernier, a indiqué la préfecture de Lozère qui évoque une "accélération des départs".

"Les choses s'accélèrent et nous allons continuer à mettre la pression encore plus fortement", a déclaré dans la soirée la préfète Valérie Hatsch, à l'AFP.

"Beaucoup de matériel", dont des sonos, a été saisi et de "nombreuses verbalisations" pour détention de produits stupéfiants notamment ont été dressées, a-t-elle ajouté.

Dans un communiqué, la préfecture a expliqué dans la matinée que "la présence d’enfants en bas-âge, les conditions sanitaires précaires en lien avec la consommation d’alcool et de stupéfiants et la diminution rapide du nombre de participants, liée aux contrôles conduits par les forces de l’ordre, justifiaient pleinement à ce stade la décision des services de l’État de ne pas procéder à l’évacuation forcée du site" -- des champs situés sur la commune de Hures-la-Parade, sur un plateau calcaire, au cœur du parc national des Cévennes.

La préfecture a dénoncé les actions de 13 agriculteurs de la Coordination rurale de la Lozère, "syndicat minoritaire", qui ont bloqué plusieurs routes lundi en réclamant l'évacuation forcée des fêtards.

Ces agriculteurs "ne sont pas concernés par l’occupation du site et ne sont mandatés ni par le propriétaire des lieux ni par la Chambre d’agriculture, qui se désolidarisent totalement de leur action", a-t-elle insisté.

L'éleveur propriétaire des pâturages où sont installés les "ravers" a indiqué de son côté à l'AFP qu'il ne soutenait pas les actions de protestation de la Coordination rurale.

Les agriculteurs de la Coordination avaient "menacé de bloquer l'autoroute A75 si une évacuation forcée du site du +teknival+...n’était pas immédiatement engagée", a rappelé la préfecture. Empêchés de mener cette action, ils ont ensuite bloqué ou ralenti le trafic sur plusieurs routes avant "de se rassembler au centre" de Mende, "où ils ont fait du tapage à partir de 23H30".

"Il est regrettable que l’action des agriculteurs de la Coordination rurale ait détourné une partie des forces de l’ordre de la mission prioritaire qui leur est assignée sur le site du teknival", a-t-elle déploré.

Ce rassemblement a mis à mal les mesures de lutte contre le nouveau coronavirus alors que le département de la Lozère, le moins peuplé de France, a été le plus épargné depuis le début de la pandémie.

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