Réforme du bac : le syndicat d'enseignants SE-Unsa dénonce une "improvisation"

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Par AFP - Paris
Publié le 29 août 2018 - 16:11
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Des lycéens planchent sur le sujet de philosophie de l'édition 2018 du baccalauréat au lycée Pasteur à Strasbourg
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© FREDERICK FLORIN / AFP/Archives
Des lycéens planchent sur le sujet de philosophie de l'édition 2018 du baccalauréat au lycée Pasteur à Strasbourg
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Le syndicat d'enseignants SE-Unsa s'est inquiété mercredi de la mise en route de la réforme du bac, dont les premiers effets vont se faire sentir dès cette année, estimant que le ministère était dans "l'improvisation".

"On ne connait toujours pas les moyens affectés (à cette réforme), ni son organisation ni surtout les contenus des spécialités" que les élèves entrant cette année en classe de Seconde devront choisir au troisième trimestre pour leur passage en Première, a déclaré Claire Krepper, secrétaire nationale du SE-Unsa, en charge de l'éducation.

La réforme du bac, présentée par le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer en février, met en place un examen resserré autour de quatre épreuves écrites (dont le français et la philo) et d'un grand oral, et supprime les séries littéraire (L), économique et social (ES) et scientifique (S) dans la voie générale.

A la place, les lycéens choisiront trois matières principales, appelées "spécialités", puis deux seulement en Terminale, qui feront l'objet d'épreuves écrites finales. Le bac nouvelle formule ne sera étrenné qu'en juin 2021 mais sa réforme induit des changements au lycée dès cette année.

"Comment va s'organiser l'offre de formation dans les établissements?", s'est interrogée Claire Krepper. La réforme prévoit en effet une dizaine de spécialités, de "arts" à "numérique et sciences informatiques" en passant par "langues et littérature étrangères".

Tous les établissements vont-ils proposer la totalité de l'offre, les lycéens vont-ils pouvoir choisir librement leurs trois matières en panachant des disciplines scientifiques avec d'autres plus littéraires, ou "va-t-on avoir des +triplettes+ toutes faites et imposées?", a ajouté Mme Krepper.

"Il va y avoir un gros hiatus entre le discours", qui a mis en valeur "le choix" des élèves, "et la réalité, que l'on commencera à connaître début 2019", a-t-elle encore dit. Enfin, s'est-elle inquiétée, comment informer et conseiller les jeunes dans leur orientation si l'on ne connait pas le contenu de ces disciplines, autrement que leur nom?

"Une organisation scolaire, ça ne s'improvise pas", a abondé Stéphane Crochet, secrétaire général du SE-Unsa, syndicat classé parmi les organisations réformistes. Il regrette "la petite musique" distillée par le gouvernement "qui dit aux enseignants que ce qu'ils faisaient avant n'était pas sérieux", et lui demande de "cesser de se poser comme le sauveur d'une école qui, avant lui, aurait été à la dérive".

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