"Riposte générale" : une manifestation en rouge et jaune à Paris

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Par AFP - Paris
Publié le 27 avril 2019 - 15:35
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La banderole "Riposte générale" en tête de la manifestation réunissant des syndicalistes CGT, des militants de gauche et des "gilets jaunes", le samedi 27 avril 2019 à Paris.
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© Zakaria ABDELKAFI / AFP
La banderole "Riposte générale" en tête de la manifestation réunissant des syndicalistes CGT, des militants de gauche et des "gilets jaunes", le samedi 27 avril 2019 à Paris.
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Plusieurs milliers de manifestants, gilets rouges de la CGT, "gilets jaunes" et représentants de partis de gauche mêlés, ont manifesté samedi à Paris pour opposer une "riposte générale" au gouvernement et au Medef, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Les manifestants ont répondu au mot d'ordre de fédérations et unions départementales CGT -- mais en l'absence du secrétaire général de la confédération, Philippe Martinez -- avec pour banderole de tête : "Face à une attaque globale, riposte générale". Mais c'étaient des "gilets jaunes" qui ouvraient la marche.

Leur défilé a rassemblé 5.500 personnes tous manifestants confondus, selon la police, dont 2.000 "gilets jaunes". Les organisateurs, eux, affirment qu'ils étaient 35.000.

Des militants NPA étaient notamment présents, dont les leaders du parti Philippe Poutou et Olivier Besancenot, tout comme, côté LFI, Jean-Luc Mélenchon, Adrien Quatennens ou encore Alexis Corbière.

"C'est la première fois qu'il y a un appel de cette nature, c'est-à-dire des organisations syndicales, des associations et des mouvements politiques", a souligné M. Mélenchon sur BFMTV. "Donc je crois que c'est un événement en soi, (...) ce type d'événement, de mobilisation et de fédération populaire", a-t-il ajouté, s'en disant "très heureux".

Dans le carré de tête, Amar Lagha (CGT-Commerce), l'un des organisateurs interrogé par l'AFP, s'est montré déçu par l'intervention du président de la République jeudi. "Il n'y a rien eu sur le pouvoir d'achat", a-t-il souligné. "Tant mieux pour les retraités, il est revenu sur la bêtise qu'il a faite. Sinon, silence total sur les cadeaux qu'il a faits aux grands groupes. Ce gouvernement n'a rien apporté. Le cap reste le même : la casse sociale".

La sénatrice EELV Esther Benbassa, qui a été de toutes les manifestations des "gilets jaunes", a estimé que "du débat national n'est sortie qu'une souris. C'est bien qu'aujourd'hui nous soyons avec la CGT, parce qu'il faut que le peuple de gauche soit uni. Il y aura aussi le 1er mai pour dire non".

- "Une fédération du peuple" -

Des gilets CGT d'Aéroports de Paris, de la CGT chômeurs, des services publics territoriaux parsemaient la manifestation. Certains étaient venus de Roubaix, du Tarn-et-Garonne ou des Bouches-du-Rhône, encadrés par un important service d'ordre CGT.

Des "gilets jaunes" étaient également bien visibles au sein du cortège.

La manifestation s'est déroulée dans une ambiance bon enfant, avec des slogans comme "Les jeunes dans la galère, les vieux dans la misère, de cette société, on n'en veut pas". Installés à la terrasse de la célèbre brasserie La Rotonde, protégée par les CRS, des clients ont regardé passer le cortège.

Partie vers 13H00 de Montparnasse, la manifestation s'est dispersée moins de deux heures plus tard place d'Italie, sans incident.

Patricia, Parisienne de 65 ans, "institutrice à la retraite", "gilet jaune depuis le début" et Insoumise, a expliqué manifester avec la CGT, car elle est "pour la convergence des luttes". "Je réclame de mes vœux que tous les syndicats, partis, mouvements contestataires soient dans la rue pour une fédération du peuple, pour la justice sociale et fiscale", a-t-elle dit à l'AFP.

Cette mobilisation faisait figure de tour de chauffe, avant la grande manifestation unitaire organisée par la CGT, FO, FSU, Solidaires, l'Unef (étudiants) et l'UNL (lycéens) le 1er mai. Les 5,5 millions de fonctionnaires sont pour leur part appelés à une autre journée d'actions et de grève le 9 mai, contre la réforme de la Fonction publique.

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