Un nouvel épisode de canicule, plus court, mais intense, se prépare

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Par Laure FILLON - Paris (AFP)
Publié le 19 juillet 2019 - 14:15
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Un thermomètre indique une température de 35° à Rennes, lors d'un épisode de canicule, le 27 juin 2019 dans l'ouest de la France
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© Damien MEYER / AFP/Archives
Un thermomètre indique une température de 35° à Rennes, lors d'un épisode de canicule, le 27 juin 2019 dans l'ouest de la France
© Damien MEYER / AFP/Archives

Un nouvel épisode de canicule, le deuxième en moins d'un mois, va toucher la France la semaine prochaine, mais il s'annonce moins long que le précédent.

Les températures vont monter à partir de ce week-end. "Il fera très chaud lundi au sud de la Loire, avec des valeurs supérieures à 35°C, pouvant atteindre les 40°C", a indiqué à l'AFP Patrick Galois, prévisionniste chez Météo-France.

"Ces fortes chaleurs vont gagner l'ensemble du pays entre mardi et jeudi et c'est à partir de vendredi qu'une baisse significative des températures interviendrait par l'ouest", a-t-il poursuivi.

"Au sud de la France, l'épisode de canicule débute lundi" et "durera une bonne partie de la semaine", peut-être plus longtemps dans le sud-est.

Au nord de la Loire, "l'épisode de canicule commencerait plutôt mardi et pourrait être d'une durée assez limitée dans l'ouest et plus durable vers l'Alsace, Lorraine, Franche-Comté", a précisé le prévisionniste.

"Des valeurs de 35 à 40°C sont susceptibles d'être atteintes sur pratiquement toutes les régions de France et on peut même penser qu'on dépassera localement les 40°C au sud de la Loire" - entre 40°C et 42°C -, a avertit M. Galois.

L'air chaud remontant de la péninsule ibérique se dirigera ensuite vers la Belgique, le Luxembourg, la Suisse et "on attend des chaleurs remarquables jusqu'en Scandinavie", selon le prévisionniste de Météo-France.

Cette nouvelle vague de chaleur sera "moins longue, moins étendue et moins sévère", a espéré la ministre de la Santé Agnès Buzyn sur Franceinfo. "Nous activerons le plan canicule en fonction du degré de sévérité", a précisé la ministre, qui se dit "surtout inquiète pour ceux qui ne sont pas vulnérables, des Français standards qui payent le prix fort de cette canicule, ils font moins attention".

Elle faisait référence à des décès survenus pendant la canicule fin juin, dont un cycliste ou encore un couvreur de 33 ans. Les chiffres de surmortalité seront connus à la fin du mois de juillet.

Fin juin, la canicule exceptionnelle par sa précocité et son intensité avait fait suffoquer une grande partie du pays pendant plusieurs jours. Le seuil de 45°C avait été dépassé pour la première fois en France. Après nouvelles analyses de Météo France, le record absolu retenu pour la France est désormais les 46°C relevés le 28 juin dans la localité de Vérargues, dans l'Hérault, dépassant les 45,9°C dans le Gard. De tels pics ne sont pas attendus pendant ce nouvel épisode de canicule.

- Sécheresse -

Ces vagues de chaleur sont appelées à se multiplier et à s'intensifier sous l'effet du réchauffement climatique provoqué par l'Homme.

Ces températures élevées risquent de mettre à l'épreuve les habitants des grandes villes, soumis à des températures plus chaudes qu'aux alentours et au risque de pollution à l'ozone, mais aussi les agriculteurs.

70 départements subissaient vendredi des restrictions d'eau. Vingt-trois, notamment en Vendée, dans l'Indre, dans le Cher, dans la Creuse ou encore en Saône-et-Loire, sont en "crise", c'est-à-dire que tous les prélèvements jugés non prioritaires, même les prélèvements agricoles, sont interdits.

"L'hiver 2018-2019 a été plus sec" que le précédent et "le déficit pluviométrique depuis septembre est en moyenne de 20% sur la France métropolitaine", avec une sécheresse des sols "particulièrement sévère sur le centre du pays", indique le ministère.

"C'est récurrent", constate Nicolas Lassalle, qui élève 400 vaches gasconnes avec son fils, en haute montagne, à la frontière du Tarn et de l'Aude. Il sécurise le fourrage de ses bêtes en mettant en place des cultures, mais juge malgré tout la situation "inquiétante".

"Les cours d'eau sont à des niveaux extrêmement bas, qu'on rencontre habituellement à la période d'étiage, au mois de septembre. C'est la première fois que je vois ça à cette période de l'année", déclare M. Lassalle.

"On est très vigilant sur la gestion de l'eau", a assuré vendredi la secrétaire d'Etat Emmanuelle Wargon à la Transition écologique sur CNews.

Parallèlement, le ministère de la Transition écologique a rappelé vendredi des conseils de bon sens pour éviter les feux de forêt.

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