Val-de-Marne : un lycée de 900 élèves déménage pour cause d'amiante

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Par AFP - Créteil
Publié le 20 janvier 2018 - 16:13
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La cour d'appel de Paris a de nouveau annulé vendredi les mises en examen des responsables nationaux
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Périmètre de protection mis en place pour isoler le chantier de désamiantage du campus de Jussieu, le 25 janvier 2005 à Paris
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Les 900 élèves d'un lycée de Villeneuve-le-Roi (Val-de-Marne) seront prochainement accueillis dans un ancien collège de la ville voisine de Vitry-sur-Seine, car la présence d'amiante dans l'établissement doit être expertisée, a annoncé samedi le rectorat de Créteil.

"Le choix d'une délocalisation le temps que le lycée puisse être réintégré a été retenu" lors d'une réunion vendredi, a expliqué le rectorat, confirmant une information de la radio France Bleu.

Des matériaux amiantés sont tombés d'un faux-plafond d'une salle fin novembre dans cet établissement. Bâti dans les années 60, le lycée Georges Brassens est "l'un des plus vétustes de la région", a expliqué à l'AFP la région Île-de-France. Sa reconstruction est programmée depuis plus de deux ans.

L'épisode a provoqué l'émoi au sein du lycée. Une mesure réalisée dans la salle informatique juste après la chute des matériaux a révélé la présence d'amiante dans l'air, à un taux deux fois plus élevé que le seuil limite.

Les cours ont été suspendus une semaine avant les vacances de Noël pour permettre une expertise et vérifier la présence ou non de fibres d'amiante dans l'air dans le lycée.

Ce diagnostic, confié par la région à un prestataire réglementé, n'a pas révélé d'amiante dans l'air, mais a mis en évidence la présence de ce matériau toxique dans les flocages - isolants - des salles de classes.

A la rentrée, les professeurs avaient refusé de reprendre les cours, déboussolés par les "contradictions" entre ce dernier diagnostic et une précédente étude commandée par la région en 2015 concluant à l'absence d'amiante dans les flocages des salles.

Dans le doute, la région a sollicité l'avis de l'Agence régionale de santé (ARS). Celle-ci estime que l'air est sain mais réclame "une expertise ad hoc sur le bâti" pour déterminer "les causes ayant conduit à la mise en suspension de fibres d'amiante des flocages" et prévenir toute récidive.

Cette nouvelle expertise sera réalisée rapidement. En attendant, les 900 lycéens auront cours dans l'ex-collège Gustave Monod à Vitry-sur-Seine, aujourd'hui vide, capable d'accueillir jusqu'à 700 élèves.

"La priorité absolue, ce sont les classes à examen: elles seront accueillies à Vitry", a détaillé le rectorat, pour qui les cours doivent débuter "au plus vite". "Les autres niveaux auront également des cours là-bas, avec un complément d'enseignement à distance", selon les services académiques.

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