Derniers plaidoyers avant le sommet pour l'adoption du Pacte mondial sur les migrations

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Par AFP - Marrakech
Publié le 05 décembre 2018 - 19:23
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Louise Arbour, représentante spéciale de l'ONU pour les migrations, à l'ouverture du Forum mondial sur la migration et le développement, le 5 décembre 2018 à Marrakech, au Maroc
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© FADEL SENNA / AFP
Louise Arbour, représentante spéciale de l'ONU pour les migrations, à l'ouverture du Forum mondial sur la migration et le développement, le 5 décembre 2018 à Marrakech, au Maroc
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Les participants du Forum mondial sur la migration et le développement (FMMD), organisé à Marrakech avant l'adoption du Pacte de l'ONU sur les Migrations, ont multiplié mercredi les plaidoyers sur les avantages d'une migration "sûre, légale et ordonnée", face à l'opposition de certains pays.

Le Pacte, qui doit être adopté la semaine prochaine, "considère tous les aspects globaux, les raisons pour lesquelles les gens décident de traverser les frontières, en cohérence avec la souveraineté des Etats et leur interdépendance", a souligné Louise Arbour, la représentante spéciale de l'ONU pour les migrations, à l'ouverture du Forum.

L'objectif est de "maximiser les bénéfices de la migration tout en mettant en lumière ses aspects négatifs et en limitant les pratiques migratoires chaotiques et dangereuses, a-t-elle dit.

C'est un "texte controversé", mais "la migration requiert une approche internationale", a pour sa part insisté le co-président du Forum FMMD, Götz Schmidt-Bremme, ambassadeur d'Allemagne au Maroc.

Le texte doit être approuvé lors d'un sommet prévu à Marrakech les 10 et 11 décembre.

A ce stade, seuls les deux-tiers des 191 pays qui ont validé le texte en juillet à New York ont confirmé leur venue à Marrakech, avec des niveaux très divers de représentation - chefs d'Etat ou de gouvernement, ministres... - selon des informations diffusées mardi par les autorités marocaines.

La Bulgarie, la Hongrie, la Pologne, la République tchèque, la Slovaquie, l'Australie, Israël, l'Italie et la Suisse ont officiellement décidé de ne pas venir. Sous l'impulsion du président Donald Trump, les Etats-Unis s'étaient pour leur part retiré en décembre 2017 de l'élaboration du texte.

- "Bouc émissaire" -

"Nous assistons de la part de certains secteurs politiques à la manipulation, à la distorsion des objectifs du Pacte, on a la sensation que la migration est devenue le bouc émissaire des problèmes culturels et sociaux", a estimé dans son discours Antonio Vitorino, le patron de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).

Le forum annuel FMMD, co-parrainé pour son édition 2018 par l'Allemagne et le Maroc, réunit pour deux jours des représentants de 135 pays pour réfléchir sur la mise en oeuvre du Pacte.

Entre autres, le Soudanais Essaam Awad Ahmed Motwally, secrétaire général du département chargé des migrants, y participe dans l'espoir de trouver des solutions pour son pays qui accueille actuellement 3 millions de réfugiés pour 35 millions d'habitants.

"Beaucoup viennent du Yémen, de Syrie, d'Erythrée ou d'Ethiopie, et ni le peuple du Soudan ni le gouvernement ne peuvent les prendre en charge", a-t-il expliqué dans un entretien avec l'AFP.

Non contraignant, le Pacte global sur les Migrations recense des principes (défense des droits de l'Homme, des enfants, reconnaissance de la souveraineté nationale) et liste 23 propositions pour aider les pays à faire face aux migrations, en facilitant l'information, l'intégration des migrants, l'échange d'expertises. Il interdit les détentions arbitraires, n'autorisant les arrestations qu'en dernier recours.

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