Iran : le Pentagone accentue sa pression militaire

Auteur:
 
Par AFP - Washington
Publié le 11 mai 2019 - 12:58
Image
Le porte-avions USS Abraham Lincoln (G) dans la Méditerrannée, en formation avec des navires français et espagnols ainsi que d'autres bâtiments américain, le 24 avril 2019 (photo publiée par la marine
Crédits
© Jeremiah Bartelt / Navy Office of Information/AFP/Archives
Le porte-avions USS Abraham Lincoln (G) dans la Méditerrannée, en formation avec des navires français et espagnols ainsi que d'autres bâtiments américain, le 24 avril 2019 (photo p
© Jeremiah Bartelt / Navy Office of Information/AFP/Archives

Le Pentagone a annoncé vendredi l'envoi au Moyen-Orient d'un navire de guerre transportant des véhicules, notamment amphibies, et d'une batterie de missiles Patriot, s'ajoutant au déploiement dans la région d'un porte-avions face à des menaces d'attaques "imminentes" attribuées à l'Iran.

C'est l'USS Arlington, un navire de guerre ayant à son bord des Marines, des véhicules amphibies ainsi que des équipements conventionnels de débarquement et des hélicoptères, qui a pris la direction du Moyen-Orient, ainsi qu'un système de défense aérienne Patriot.

"Ces équipements vont se joindre au groupe de frappe du porte-avions USS Abraham Lincoln et au détachement spécial de bombardiers de l'US Air Force dans la région du Moyen-Orient en réaction à des indications sur une amélioration des préparatifs des Iraniens pour mener des opérations offensives contre les forces américaines et nos intérêts", a justifié le ministère américain de la Défense dans un communiqué.

Le Pentagone a précisé "continuer à surveiller de près les activités du régime iranien, leur armée et leurs affidés", tout en assurant que les Etats-Unis "ne cherchent pas un conflit avec l'Iran".

"Nous sommes en position et prêts à défendre les forces et intérêts américains dans la région", a-t-il ajouté.

L'annonce du déploiement dans le Golfe du porte-avions USS Abraham Lincoln et d'une force de bombardiers B-52 est intervenue dimanche soir par un communiqué de la Maison Blanche.

Le conseiller à la sécurité nationale John Bolton y évoquait de manière très vague une "réponse à des indications et à des avertissements inquiétants qui ont engendré une escalade", avant d'adresser "un message clair et sans équivoque au régime iranien: nous répondrons de manière implacable à toute attaque contre les intérêts des Etats-Unis ou de nos alliés".

Et vendredi, le Centcom, le commandement des forces américaines au Moyen-Orient et en Afghanistan, a annoncé que les B-52 étaient arrivés dans leur zone d'opération le 8 mai, sans préciser où ils se trouvaient.

Dans un climat de tension exacerbée avec Washington, Téhéran a décidé mercredi de s'affranchir de deux des engagements de l'accord international visant à l'empêcher de se doter de la bombe atomique, accord que le président Trump a unilatéralement dénoncé il y a un an.

L'Iran a ainsi fait savoir qu'il cessait de limiter ses réserves d'eau lourde et d'uranium enrichi, revenant sur des restrictions consenties par l'accord conclu à Vienne en juillet 2015.

Ces décisions, a précisé Téhéran, sont une réponse aux sanctions unilatérales imposées par Washington depuis sa sortie de l'accord, et qui ont porté un coup sévère à l'économie iranienne.

Téhéran n'avait pas réagi samedi à la dernière annonce américaine, mais plus tôt dans la semaine il avait minimisé l'importance de l'annonce concernant l'USS Abraham Lincoln, affirmant que les forces iraniennes avaient observé l'entrée en Méditerranée de ce navire 21 jours plus tôt.

"La déclaration de M. Bolton est une tentative maladroite d'utiliser une nouvelle déjà connue à des fins de guerre psychologique", avait déclaré Keyvan Khosravi, porte-parole du Conseil suprême de sécurité nationale.

M. Trump de son côté avait affirmé jeudi être ouvert à des discussions avec l'Iran. "Je voudrais qu'ils m'appellent", a-t-il déclaré devant les journalistes à la Maison Blanche. "Nous voulons simplement qu'ils n'aient pas d'armes nucléaires. Ce n'est pas demander beaucoup", a-t-il ajouté.

Mais quelques heures plus tard, le Secrétaire d'Etat Mike Pompeo redisait que toute attaque de l'Iran s'attirerait une réponse "rapide et décisive" des Etats-Unis.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
bayrou
François Bayrou, baladin un jour, renaissant toujours
PORTRAIT CRACHE - François Bayrou, député, maire de Pau et plusieurs fois ministres, est surtout figure d’une opposition opportuniste. Éternel candidat malheureux à la...
20 avril 2024 - 10:45
Politique
26/04 à 18:30
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.