"Jihadiste gaffeur" capturé en Syrie : aucune aide à espérer de la Nouvelle-Zélande

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Par AFP - Wellington
Publié le 04 mars 2019 - 10:04
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La Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern, le 22 février 2019 à Auckland
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© Diego OPATOWSKI / AFP/Archives
La Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern, le 22 février 2019 à Auckland
© Diego OPATOWSKI / AFP/Archives

La Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern a averti lundi un de ses compatriotes capturé en Syrie par les forces engagées contre le groupe Etat islamique, et surnommé le "jihadiste gaffeur", qu'il ne devait espérer aucune aide de la Nouvelle-Zélande.

Mark Taylor, 42 ans, a déclaré à la chaîne publique Australian Broadcasting Corporation qu'il avait passé cinq ans au sein de l'EI mais s'était enfui en décembre avant de se rendre aux forces kurdes car la situation devenait invivable.

"Il n'y avait pas de nourriture, pas d'argent, et presque plus aucun service de base ne fonctionnait", a-t-il dit. "J'étais moi-même dans le pétrin et j'ai du prendre une décision, qui était de partir."

Mark Taylor a hérité de son surnom méprisant en 2015, quand il avait envoyé une série de tweets de soutiens à l'EI, en oubliant cependant de désactiver la géolocalisation, révélant ainsi l'endroit où il se trouvait.

Il a affirmé à ABC que sa bourde lui avait valu 50 jours de détention dans une prison de l'Etat islamique.

Dans une vidéo de propagande de l'EI, il avait été vu brûlant son passeport néo-zélandais, et appelant à "commencer les opérations" en Nouvelle-Zélande et en Australie.

Mme Ardern a cependant observé qu'on ne pouvait déchoir M. Taylor de sa nationalité car il n'est pas un binational.

"Nous nous en tenons bien sûr à nos obligations au regard du droit international, selon lesquelles nous ne pouvons rendre personne apatride", a-t-elle dit.

Mais elle a aussi dit que la Nouvelle-Zélande ne pouvait apporter aucune aide à M. Taylor car il est détenu dans une zone où Wellington ne compte aucun diplomate. Elle a dit ne pas en savoir plus au sujet de M. Taylor que ce qui est dans les médias.

"Nous n'avons aucune connexion avec les forces qui le détiennent, donc c'est difficile pour nous de donner des informations", a-t-elle dit, précisant que le prisonnier devrait sans doute entrer en contact avec les diplomates néo-zélandais en poste en Turquie s'il espérait rentrer dans son pays.

Le cas échéant, M. Taylor serait probablement poursuivi en vertu des lois antiterroristes, a relevé le ministre néo-zélandais de la Justice Andrew Little.

Mme Ardern a de son côté insisté sur le fait que son pays n'était pas tenu de fournir une aide juridique à M. Taylor s'il n'était pas inculpé à l'étranger, ni de lui payer son billet retour.

Elle s'est refusée à dire la menace que cet homme représenterait s'il rentrait, mais a répété que des plans étaient en place pour gérer le retour de jihadistes.

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