JO-2018 : les Corées se rapprochent avant le sommet olympique

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Par AFP - Séoul
Publié le 17 janvier 2018 - 15:29
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This handout photo provided by South Korean Unification Ministry shows North Korean delegation members (L) shaking hands with South Korean delegation members (R) during their working-level talks at th
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© handout / South Korean Unification Ministry/AFP
Des membres de la délégation nord-coréenne (g) serrent la main de leurs homologues sud-coérens (d) lors de discussions, à Panmunjom, en zone démilitarisée, le 17 janvier 2018
© handout / South Korean Unification Ministry/AFP

A trois jours d'une réunion au siège du Comité international olympique, la Corée du Nord et du Sud se sont considérablement rapprochés mercredi, s'accordant notamment sur la participation historique d'une équipe commune, en hockey-sur-glace dames, aux JO de Pyeongchang.

La constitution de cette équipe intercoréenne, une première dans l'histoire des Jeux, a été actée lors de discussions entre des responsables des deux pays à Panmunjom, village frontalier où fut signé en 1953 le cessez-le-feu entre le Nord et le Sud, parmi d'autres propositions.

Les négociateurs ont ainsi résolu de faire défiler ensemble les sportifs des deux pays, lors des cérémonies d'ouverture et de clôture, sous le drapeau représentant la péninsule réunifiée, comme ils l'avaient déjà fait aux JO-2000 à Sydney, 2004 à Athènes et 2006 à Turin.

Ce défilé commun a une portée symbolique forte, alors que les deux pays sont encore officiellement en guerre, puisque c'est un armistice qui a mis fin au conflit entre le Nord et le Sud en 1953 et non un traité de paix.

Pyongyang a proposé d'envoyer une délégation de 550 personnes à Pyeongchang. Composée de sportifs participants, mais également de pom-pom girls ou d'une équipe de taekwondo, elle se rendra en Corée du Sud par la route.

Début janvier, avant même l'officialisation de la participation nord-coréenne, le gouverneur de la province sud-coréenne qui accueillera les JO avait proposé d'affréter un bateau de croisière pour accueillir les membres (athlètes, officiels, entraîneurs, supporters...) d'une éventuelle délégation venue du Nord. Ces questions logistiques devraient être tranchées dans les prochains jours, notamment après la visite d'une délégation nord-coréenne à Pyeongchang la semaine prochaine.

- Décision définitive samedi -

Le CIO a "pris note d'un certain nombre de propositions intéressantes émanant de différentes sources", a expliqué un porte-parole du CIO dans un communiqué envoyé mercredi.

L'instance olympique promet "d'évaluer attentivement les conséquences et le potentiel impact sur les jeux Olympiques et les compétitions olympiques" de ces propositions, avant de prendre une "décision définitive" samedi.

A Lausanne samedi, une réunion quadripartite entre le CIO, la Corée du Nord, la Corée du Sud et les organisateurs des JO-2018 (du 9 au 25 février) doit définir le nombre de sportifs nord-coréens autorisés à s'aligner pendant les Jeux, ainsi que les modalités de cette participation.

D'autres initiatives sont actuellement à l'étude, la Fédération internationale de bobsleigh et de skeleton (IBSF) réfléchissant notamment à un équipage de bob à 4 commun composé de deux Sud-Coréens et de deux Nord-Coréens, comme ouvreur de la piste olympique.

La Corée du Nord a accepté le 9 janvier d'envoyer une équipe aux JO-2018, alors qu'elle avait boycotté les JO-1988 à Séoul, les premiers organisés en Corée du Sud.

Les ambitions nucléaires de la Corée du Nord ont fait monter les tensions autour des JO-2018 au cours du dernier trimestre 2017, mais les deux pays se sont mis d'accord le 5 janvier pour tenir les premières discussions depuis décembre 2015

Les principaux sites des Jeux à Pyeongchang sont localisés à seulement 80 kilomètres de la Zone démilitarisée (DMZ), en fait la bande frontalière hérissée de miradors et parsemée de champs de mines qui sépare les deux Corées.

Ces Jeux pourraient donc bien être ceux "de la paix", comme les présentent les organisateurs, longtemps plombés par la suspension de la Russie pour dopage et la peur latente de guerre nucléaire.

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