Le patron de l'ONU appelle à la fin des "violences" au Yémen
Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres a appelé vendredi à la fin des "violences" au Yémen pour éviter que le pays ne tombe dans un "précipice".
"La violence doit d'abord prendre fin partout et ce de manière immédiate autour des infrastructures essentielles et des zones à forte population civile", a déclaré M. Guterres à des journalistes à l'ONU.
"Le Yémen est aujourd'hui au bord du précipice", a-t-il ajouté.
La guerre au Yémen oppose des forces pro-gouvernementales aux rebelles Houthis, soutenus par l'Iran et qui se sont emparés en 2014 et 2015 de vastes régions du pays, dont la capitale Sanaa.
En mars 2015, une coalition sous commandement saoudien est intervenue militairement au Yémen en soutien aux forces pro-gouvernementales.
L'Arabie saoudite a été accusée à plusieurs reprises de bavures ayant coûté la vie à des centaines de civils.
Jusqu'à 14 millions de personnes --la moitié de la population yéménite-- pourraient être menacées de famine dans les prochains mois, contre huit millions actuellement, a averti M. Guterres.
Les Etats-Unis, alliés de l'Arabie saoudite, ont demandé mardi que cessent les frappes aériennes de la coalition "dans toutes les zones habitées du Yémen", une façon de reconnaître en creux des pertes civiles causées par ces bombardements.
"Il y a maintenant une opportunité pour la paix au Yémen", a dit M. Guterres, en appelant à "saisir" cette occasion.
Les Nations unies ont appelé les belligérants à s'asseoir à la table des négociations d'ici un mois, après avoir tenté sans succès en septembre d'organiser des pourparlers de paix à Genève. Des discussions de paix à Koweït avaient déjà échoué en 2016.
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