Nucléaire iranien : Moscou pas "optimiste" face à l'ultimatum de Trump

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Par AFP - Moscou
Publié le 15 janvier 2018 - 11:31
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Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, tient une conférence de presse annuelle, à Moscou, le 15 janvier 2018
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© Yuri KADOBNOV / AFP
Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, tient une conférence de presse annuelle, à
Moscou, le 15 janvier 2018
© Yuri KADOBNOV / AFP

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a exprimé lundi son inquiétude concernant l'ultimatum de Donald Trump pour un durcissement de l'accord sur le nucléaire iranien, se prononçant pour son maintien en l'état et jugeant "dangereuse" la recherche d'un nouveau compromis.

"Les dernières déclarations (du président américain) ne suscitent pas l'optimisme et ne renforcent pas la stabilité" de cet accord historique entre l'Iran et les grandes puissances, a déclaré M. Lavrov lors d'une conférence de presse.

"Nous allons continuer de travailler au maintien" de l'accord, a-t-il ajouté.

"Nous allons continuer de travailler pour nous assurer que les Etats-Unis acceptent la réalité, et la réalité, c'est que l'Iran remplit ses obligations" conformément à l'accord signé en 2015 à l'issue de négociations extrêmement longues et difficiles, a martelé le ministre russe.

Le président américain Donald Trump a lancé vendredi aux Européens un ultimatum pour durcir dans les prochains mois les termes de l'accord sur le nucléaire iranien, s'ils veulent éviter un retrait pur et simple de Washington.

M. Lavrov a mis lundi en garde les Européens qui, selon lui, "cherchent un compromis" face à cet ultimatum des Etats-Unis. "Cela risque de (les) emmener sur une mauvaise pente, vers une direction très dangereuse", a-t-il prévenu.

Le ministre russe a aussi fait un parallèle avec les prétentions nucléaires de la Corée du Nord: si l'accord avec l'Iran est rendu caduque, "alors mettez-vous à la place de la Corée du Nord", a-t-il lancé.

Samedi, son vice-ministre Sergueï Riabkov avait qualifié de "très mauvais calcul" et de "grave erreur" une éventuelle sortie des Etats-Unis de l'accord sur le nucléaire avec l'Iran.

Téhéran, qui a rejeté toute modification de cet accord historique, garde pour l'instant le soutien de tous les partenaires du texte hormis les Etats-Unis: la Russie, Grande-Bretagne, Chine, France, Allemagne et l'Union européenne.

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