Corse dans la Constitution : Simeoni reconnaît "des avancées"
Le président de l'exécutif Corse, Gilles Simeoni, a reconnu mardi "des avancées" quant au statut de l'île dans la réforme constitutionnelle, au lendemain d'un entretien avec le Premier ministre, qui l'a reçu avec le président de l'Assemblée de Corse, Jean-Guy Talamoni.
"On a toujours envie et nous souhaiterions que cela aille plus vite. Ceci étant, il y a des avancées, notamment le fait qu'il est désormais acquis que l'accord se fera", s'est félicité M. Simeoni sur CNews.
Édouard Philippe a confirmé lundi soir que la Corse serait mentionnée dans "un article spécifique" de la Constitution, selon l'exécutif corse reçu à Matignon, mais sans finalement en dire davantage sur les intentions de l'exécutif sur ce volet sensible.
M. Simeoni a toutefois précisé que la question de l'inscription de l'autonomie de la Corse dans cet article, à laquelle il est favorable, n'avait "pas (encore) été actée" par la gouvernement.
"Nous avons la volonté d'avancer, et surtout, la révision constitutionnelle n'est pas pour nous une affaire idéologique ou une affaire uniquement juridique, elle est politique: il y a, en arrière-plan, la volonté de nous attaquer au mieux et au plus vite aux problèmes concrets des Corses dans tous les domaines, y compris ceux du quotidien, le logement et l'énergie", a-t-il poursuivi.
Interrogé sur des projets de manifestation, M. Simeoni les a démentis, en estimant qu'"en démocratie, la force la plus importante, c'est celle qui est issue des urnes".
"L'autonomie n'est pas l'antichambre de l'indépendance", a par ailleurs insisté le leader autonomiste. "Aujourd'hui, (les Corses) ne sont pas en faveur de l'indépendance, ceux qui pensent que cela pourrait changer demain pensent que les Corses peuvent évoluer, ça c'est les vertus du dialogue et du débat démocratique", a-t-il ajouté.
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