Gérard Larcher (LR) : pas de "cap" dans le discours de Macron au Congrès

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Par AFP - Paris
Publié le 11 juillet 2018 - 10:44
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Le président du Sénat Gérard Larcher (centre) aux côtés d'Emmanuel Macron (L) au Mont-Valérien à Suresnes le 18 juin 2018
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© CHARLES PLATIAU / POOL/AFP/Archives
Gérard Larcher, le président du Sénat, regrette que le "long" discours d'Emmanuel Macron face au Congrès "tenait plus d'un catalogue, sans véritable +colonne vertébrale+, sans cap", dans un entretien au Parisien publié mercredi.
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Gérard Larcher, le président du Sénat, regrette que le "long" discours d'Emmanuel Macron face au Congrès "tenait plus d'un catalogue, sans véritable +colonne vertébrale+, sans cap", dans un entretien au Parisien publié mercredi.

Le président de la Chambre haute du Parlement se montre critique face au discours du président de la République, notamment sur l'idée que celui-ci puisse dialoguer avec le Congrès, "lancée de façon totalement impromptue", et qui "bouleverserait tout l'équilibre de la Ve République".

"Elle reviendrait à reconnaître le cumul entre les fonctions de président de la République et du Premier ministre", a-t-il ajouté, rappelant que "notre président de la République est un arbitre et doit le rester" et que le Premier ministre "dirige l'action du gouvernement et doit rester le seul responsable devant le Parlement".

Interrogé sur la volonté d'Emmanuel Macron de "refonder le modèle social", M. Larcher a déploré la "méthode": "reconvoquer les partenaires sociaux le 17 juillet pour parler du chômage ou de la formation, alors que les syndicats, le patronat et le parlement en ont déjà discuté pendant des mois", revient selon lui à "rabaisser le dialogue social".

S'il se dit pour "un nouveau contrat social", cela doit se faire "à condition de donner toute leur place aux partenaires sociaux et au Parlement", ajoute-t-il.

Gérard Larcher critique en outre la vision "simpliste" d'Emmanuel Macron sur l'Europe: "Il résume la question européenne à une confrontation entre progressistes et nationalistes", juge le président du Sénat, qui craint que "si on continue à défendre une vision aussi simpliste, on court le risque de voir les peuples se réveiller".

M. Larcher regrette aussi le fait "qu'il n'y ait pas eu un mot sur la Nouvelle-Calédonie alors que ses habitants sont à la veille d'un référendum capital".

Interrogé par ailleurs sur la réforme constitutionnelle, il répète que "si les conditions préalables sont respectées, et uniquement à cette condition, on peut arriver à une réforme positive". Parmi ces conditions, il cite le respect des "droits du Parlement", l'inscription dans la Constitution du nombre de sénateurs, et s'oppose à un renouvellement en totalité du Sénat en 2021.

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