Le Pen accuse le gouvernement "d'étouffer" un viol par "un migrant" à Calais

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Par AFP
Publié le 02 novembre 2017 - 15:02
Mis à jour le 03 novembre 2017 - 00:15
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la présidente du Front national Marine Le Pen répond aux journalistes à Carpentras, dans le Vaucluse
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© ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP/Archives
Marine Le Pen a accusé jeudi le gouvernement "d'exiger du parquet d'étouffer" une affaire de viol survenue lundi à Calais.
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Marine Le Pen, présidente du Front national, a accusé jeudi le gouvernement "d'exiger du parquet d'étouffer" une affaire de viol survenue lundi à Calais, dans laquelle un migrant érythréen a été écroué dans la soirée.

"Je veux mettre la lumière sur la multiplication des crimes qui se révèlent dans notre pays, qui sont le fait de migrants" et "qui, manifestement, encore une fois, sont minimisés", a estimé Mme Le Pen lors d'un point presse jeudi à Paris, quelques heures avant un déplacement à Calais.

C'est dans cette ville du Pas-de-Calais qu'une jeune femme travaillant dans un hôtel a été agressée et violée, lundi soir, alors qu'elle rentrait chez elle. L'agresseur l'a menacée d'un couteau, l'a traînée dans des bosquets, puis l'a violée, a indiqué à l'AFP une source policière.

Un Erythréen de 22 ans a été interpellé mardi et mis en examen pour viol avec arme jeudi soir, a indiqué le parquet de Boulogne-sur-Mer à l'AFP. Il a reconnu les faits. Il a été placé en détention provisoire à la maison d'arrêt de Longuenesse (Pas-de-Calais), a précisé le parquet.

"Une jeune femme a été violée par un migrant, une de plus", a dit Mme Le Pen qui a accusé le parquet de vouloir "étouffer l'affaire". Selon elle, "ce type de crime s'est multiplié ces derniers mois dans l'indifférence générale" et il faut "expulser les clandestins" pour "protéger les Français".

"Si le parquet veut étouffer l'affaire, évidemment, puisqu'il est un instrument politique, il peut le faire, mais moi, mon rôle de députée, c'est de défendre la vérité", a poursuivi la présidente du Front national. "Le gouvernement exige du parquet d'étouffer l'affaire, on peut dire les choses tel quel", a-t-elle martelé.

"Je pense que la première des choses quand on veut s'attaquer à un problème c'est d'arriver à le nommer plutôt que de chercher à l'éviter comme semble avoir voulu le faire le parquet", a également affirmé la députée du Pas-de-Calais plus tard dans la journée lors d'une conférence de presse à Calais.

"Les réserves exprimées par le parquet n'avaient pas lieu d'être. J'ai l'impression qu'il y a une gêne quand il s'agit d'un crime commis par un migrant, on ne veut pas trop le dire. On a peur de quoi ? On a peur de la vérité ?", a-t-elle insisté.

Plus tôt, elle avait visité le commissariat de Calais.

"Je suis venue pour dénoncer les violences dont les femmes font l'objet de la part d'un certain nombre de migrants", a-t-elle dit avant d'y entrer.

Au même moment, la maire de Calais, Natacha Bouchart, tenait une conférence de presse à la mairie sur le même sujet.

"Malheureusement, en dépit des alertes fréquentes écrites que j'ai pu faire aux différentes autorités, ce drame est arrivé. Cet événement représente le jour de trop, ça suffit", a-t-elle insisté, estimant que "les violences de migrants étaient de plus en plus nombreuses".

Concernant la venue de Le Pen à Calais, Mme Bouchart a dénoncé une "récupération politique". "Mon ennemi a fait de Calais son terrain de jeu. Elle est en train de vouloir se refaire une santé personnelle, une santé pour son parti puisque qu'elle ne sait vivre qu'à travers les problématiques de migrants, les problématiques policières", a estimé Mme Bouchart.

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