"Macron le maître d'école" fait de la pédagogie sans rien céder, juge la presse

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Par AFP - Paris
Publié le 13 avril 2018 - 04:29
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Emmanuel Macron quitte le village normand de Berd'huis après son interview télévisée, le 12 avril 2018
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© CHARLY TRIBALLEAU / AFP
Emmanuel Macron quitte le village normand de Berd'huis après son interview télévisée, le 12 avril 2018
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"Pédagogue" mais "droit dans ses bottes" en pleine grogne sociale: c'est ainsi qu'Emmanuel Macron est apparu à la presse durant son intervention télévisée de jeudi dans une école de l'Orne.

"Macron le maître d'école", titre Le Parisien. "Au cours de cet exercice de +pédagogie+, le maître ne changera pas son programme mais son style", "moins +techno+, plus empathique", relève Myriam Encaoua.

Pour Libération, "c'est un président qui fait non, non, non, non, non...". "Emmanuel Macron a répondu aux demandes, aux revendications, aux protestations, non par des concessions, mais par de la communication politique stricto sensu", analyse Laurent Joffrin dans son éditorial.

"Le professeur Macron, pédagogue, méthodique et précis, avait à coeur de montrer aux Français la justesse et la pertinence des réformes entreprises depuis le début de son quinquennat", juge dans Le Figaro Vincent Trémolet de Villers. "S’il n’a pas été avare de remerciements et de regards compatissants, il a très peu cédé."

"C’est l’enjeu pour Macron : dès lors qu’il ne veut pas céder un pouce sur les réformes, il espère limiter les blocages en convainquant qu’elles sont faites dans l’intérêt de tous", explique Cécile Cornudet dans Les Echos.

- "Le train Macron" -

Peine perdue pour L'Humanité. "En dépit de l’aménité de celui qui l’interrogeait, il n’a pas eu un geste pour la France populaire", dénonce Patrick Apel-Muller.

"SNCF, CSG, limitation de vitesse, ruralité : c’est un fait, sur tous ces sujets de tension, Emmanuel Macron a tenu bon, quitte à concéder ici et là quelques aménagements à la marge", constate Nicolas Beytout dans L'Opinion.

Pour Dominique Jung des Dernières Nouvelles d'Alsace, "la bifurcation n’est pas dans les habitudes d’Emmanuel Macron. Ni le louvoiement. Ni la négociation si elle doit dévitaliser le projet initial".

"Droit dans ses bottes, calé sur ses rails, le chef de l’État ne cédera rien aux cheminots en grève pas plus qu’aux retraités ponctionnés par la CSG", note Denis Daumin dans La Nouvelle République du Centre ouest.

"Grève ou pas grève, le train Macron est lancé à pleine vitesse. Vouloir le ralentir, c’est peine perdue", résume Bruno Dumortier dans L'Est Eclair.

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