Migrations : Griveaux craint que l'UE "se délite définitivement" faute de "projet commun"

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Par AFP - Paris
Publié le 22 juin 2018 - 11:48
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Benjamin Griveaux le 30 mai 2018
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© ludovic MARIN / AFP
Benjamin Griveaux le 30 mai 2018
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Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a dit vendredi craindre que l'Union européenne "se délite définitivement" si ses membres ne parviennent pas à "se mettre d'accord" sur "un projet commun" face à l'immigration, avant un mini-sommet à Bruxelles dimanche.

La question migratoire "sera centrale ce week-end, au Conseil européen la semaine prochaine, aux élections européennes l'année prochaine. Si l'Europe n'est pas capable de se mettre d'accord, de travailler à un projet migratoire commun, malheureusement je crains qu'elle se délite définitivement", a alerté M. Griveaux sur Radio Classique.

"Si nous n'essayons pas, nous n'y arriverons pas", a-t-il ajouté, prenant l'exemple du dossier d'un budget de la zone euro, qui était "au point mort depuis dix ans" et pour lequel "nous avons obtenu cette avancée mardi dernier", a-t-il rappelé, faisant valoir que "la force du président de la République, c'est qu'il essaie sur tous les fronts".

"L'Europe connaît sans nul doute la plus grave crise depuis sa création", crise "qui trouve une actualité particulière dans les dernières semaines" mais "qui remonte au Brexit", et s'est traduite depuis par "des votes, réguliers, populistes, anti-européens", a-t-il commenté.

"Il n'est pas question de laisser l'Europe se déliter", a insisté M. Griveaux, tout en reconnaissant qu'"elle n'a pas tout bien fait". "Je ne suis pas un Européen béat mais je suis attaché aux valeurs de l'Europe", a-t-il souligné.

Annoncé en catastrophe mercredi par le président de la Commission, Jean-Claude Juncker, le mini-sommet de dimanche à Bruxelles est destiné à préparer le sommet de Bruxelles des 28 et 29 juin qui sera largement consacré à l'immigration, un sujet qui s'est imposé en haut de l'agenda de pays européens profondément divisés.

Les pays du groupe de Visegrad, favorables à une ligne dure sur l'immigration, ont exclu jeudi de participer à la réunion de dimanche, rendant hypothétique l'élaboration d'un consensus souhaité notamment par l'Allemagne et la France.

Selon un document de travail provisoire obtenu par l'AFP, les participants à la réunion doivent notamment s'engager à accélérer les renvois de demandeurs d'asile d'un pays de l'UE vers un autre selon le règlement de Dublin, qui prévoit la charge d'une demande d'asile aux pays de première entrée dans l'UE.

Mais le texte prévoit aussi la mise en place d'un "mécanisme de solidarité efficace" avec des quotas de répartition obligatoires des migrants entre les différents pays membres, un chiffon rouge pour les pays de Visegrad.

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