Refus de réfugiés : Moscovici favorable "à titre personnel" à des sanctions financières

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Par AFP - Paris
Publié le 25 juin 2018 - 14:39
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Conférence de presse de Pierre Moscovici le 20 juin 2018 à Bruxelles
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© JOHN THYS / AFP/Archives
Conférence de presse de Pierre Moscovici le 20 juin 2018 à Bruxelles
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Le commissaire européen aux Affaires économiques Pierre Moscovici s'est dit lundi favorable "à titre personnel" à des sanctions financières à l'encontre des pays membres qui ne feraient pas preuve de "solidarité" dans la gestion des flux migratoires.

Interrogé sur BFMTV et RMC sur l'absence de réponse européenne collective à cette crise migratoire, il s'est néanmoins voulu "prudent", soulignant que "l'Europe est parfois bonne ou forte au bord du gouffre" et qu'elle est alors "capable de trouver des réponses".

"La solution quand même quand on est européen - nous parlons bien (des migrants, NDLR) qui sont déjà là - c'est quand même de prendre nos responsabilités européennes, donc il faut des mécanismes de solidarité", qui "supposent un partage de la charge et du fardeau", a-t-il ajouté.

Évoquant le Conseil européen de jeudi et vendredi et les pays du groupe de Visegrad, qui ont refusé de participer au mini-sommet préparatoire dimanche, il a estimé qu'Emmanuel Macron avait "raison de proposer des sanctions financières" contre ces pays "s'ils disent +nous, pour des raisons idéologiques, culturelles, parce que l'Europe est chrétienne, nous ne voulons pas voir apparaître ces migrants, chassons-les" et "s'ils refusent de participer à un mécanisme solidaire".

M. Moscovici a précisé s'exprimer "à titre personnel" car il n'est "pas commissaire en charge des migrations", mais "comme responsable politique, comme homme tout simplement".

"Pour ceux qui refusent de la solidarité en Europe il n'est pas légitime qu'on continue à donner dans les mêmes conditions, avec les montants, des fonds européens", a-t-il estimé: "on ne peut pas dire à la fois +je bénéficie de tout, je prends tout+, et de l'autre côté +je ne rends rien+ quand on doit mettre en place une politique commune aussi indispensable aujourd'hui que la politique d'immigration".

Il a noté que les quatre pays du groupe de Visegrad (Pologne, Hongrie, République tchèque, Slovaquie) étaient "parmi les plus gros bénéficiaires" des fonds de cohésion européens, étant les derniers arrivants dans l'UE.

Si lors du Conseil européen ces pays refusent cette solidarité, "il faut quand même agir, et donc prendre ses responsabilités: que ceux qui veulent agir ensemble le fassent", a-t-il exhorté.

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