SNCF : Il faut "mettre sur la table les tabous et les privilèges", selon Castaner

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Par AFP - Paris
Publié le 16 février 2018 - 10:15
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Le délégué général de LREM Christophe Castaner, le 18 novembre 2017 à Lyon
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© JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP/Archives
Christophe Castaner à Lyon le 18 novembre 2017
© JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP/Archives

Le délégué général de LREM Christophe Castaner a estimé vendredi à propos du rapport sur la SNCF remis la veille au gouvernement qu'il fallait "oser assumer de mettre sur la table les tabous et les privilèges".

Interrogé sur RTL pour savoir si la fin évoquée du statut des cheminots à l'embauche ne revenait pas à leur faire "payer" la dette de l'entreprise publique, M. Castaner a répondu : "est-ce que vous pensez que c'est +payer+ que de considérer que de nouveaux entrants ne doivent pas bénéficier d'une retraite moyenne à 57,5 ans ?"

"Il n'est pas pas illogique de dire que si demain nous devions embaucher de nouveaux collaborateurs à la SNCF, ils pourront avoir une retraite qui soit conforme à celle des Français", a-t-il dit.

Alors qu'on lui faisait remarquer qu'il s'agissait-là d'un "tabou" et que cela pouvait revenir à jeter en pâture devant les Français "des privilèges", il a estimé que "si on doit considérer que notre société doit maintenir des privilèges parce qu'il y a des tabous - et je reprends volontiers vos mots- je me dis qu'au fond il faut changer d'époque".

"Les tabous et les privilèges sont des sujets qu'il faut oser assumer de mettre sur la table", a-t-il ajouté.

"Quand on assume d'ouvrir le chantier de la SNCF, ce n'est pas pour dire la SNCF pose problème; au contraire, la SNCF est un formidable service public, mais il va dans le mur si on ne fait rien", a-t-il affirmé, citant en particulier sa "dette phénoménale, de 50 milliards d'euros".

"Sauver la SNCF, qui est un service public, n'est pas être libéral", a-t-il déclaré.

Concernant les "petites lignes", qui mobilisent 16% des moyens consacrés au ferroviaire pour le transport de 2% des voyageurs, le gouvernement "discutera, dit-il, avec les régions, qui sont organisatrices de transport", pour "décider ce qu'il faut maintenir, corriger, changer".

"Il faut intégrer que le service public a un coût différent selon les territoires", a-t-il ajouté. Il ne faut pas viser "le maintien du service public en soi" mais sa "qualité", dit-il.

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