USA : les entreprises taxées pour financer l'aide aux sans-abri à Seattle

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Par AFP - Los Angeles
Publié le 15 mai 2018 - 18:29
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La ville de Seattle (nord-ouest des Etats-Unis) instaure une taxe sur les grandes entreprises pour financer l'aide aux sans-abri
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© OMAR TORRES / AFP/Archives
La ville de Seattle (nord-ouest des Etats-Unis) instaure une taxe sur les grandes entreprises pour financer l'aide aux sans-abri
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La municipalité de Seattle, dans le nord-ouest des Etats-Unis, a instauré une taxe sur les grandes entreprises pour financer l'aide aux sans-abri malgré l'opposition de sociétés comme Amazon, premier employeur de la ville, a-t-on appris mardi auprès des autorités locales.

La proposition, approuvée lundi à l'unanimité par le conseil municipal, prévoit une taxe annuelle de 275 dollars par salarié à plein temps pour les sociétés dont le chiffre d'affaires dépasse 20 millions de dollars par an.

Selon la municipalité, la taxe est applicable à 585 sociétés, soit environ 3% des entreprises. Elle doit entrer en vigueur en janvier 2019 et générer 47 millions de dollars jusqu'à fin décembre 2023, afin de financer l'aide d'urgence aux plus pauvres et des aides au logement. L'Etat de Washington ne collecte pas d'impôt sur le revenu pour les ménages.

"Il y a une crise de sans-abri et de logements abordables à Seattle, nos centres d'accueil sont pleins et il n'y a pas assez de logements à loyer modéré pour ceux qui veulent s'installer", a affirmé dans un communiqué la conseillère municipale Teresa Mosqueda.

Selon le quotidien Seattle Times, la ville fait partie des dix villes américaines ayant la plus forte concentration de SDF.

Les grosses sociétés de la ville --dont Amazon, Starbucks et Expedia-- s'étaient opposées à cette proposition, qui prévoyait au départ une taxe de 500 dollars par salarié, sans limite dans le temps. Le géant américain de la vente en ligne, dont le siège est à Seattle, avait même suspendu la construction d'un nouvel immeuble de bureaux.

Malgré le montant réduit, Amazon s'est dit "déçu" par les "positions anti-commerce" de la municipalité. "La ville n'a pas de problème de revenus, elle a un problème d'efficacité de ses dépenses", a expliqué Drew Herdener, vice-président du groupe, dans un communiqué cité par des médias.

Le litige était scruté dans tout le pays alors que 20 villes sont actuellement pressenties pour accueillir le second centre névralgique du groupe, baptisé "HQ2". Amazon promet la création de 50.000 emplois et un investissement de 5 milliards de dollars dans la ville choisie, selon l'entreprise.

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