Le dessinateur de presse Mix & Remix est mort
Mix & Remix a lâché le crayon. Ce mardi 20, la famille du dessinateur de presse suisse Philippe Becquelin annonce son décès sur Twitter avec ce message "C'est avec une immense tristesse que nous vous faisons part du décès de Mix & Remix des conséquences d'un cancer du pancréas".
C’est avec une immense tristesse que nous vous faisons part du décès de Mix & Remix des conséquences d’un cancer du pancréas. – Sa famille pic.twitter.com/rnFWzgIeSW
— Mix & Remix (@Mix_et_Remix) 20 décembre 2016
Né à Saint-Maurice, au sud de Lausanne près de la frontière française, le 6 avril 1958 Philippe Becquelin obtient son diplôme des Beaux-Arts en 1984, et adopte son pseudonyme alors qu'il travaille avec sa femme Dominique. Il conserve cette allusion au monde de la musique pour le reste de sa carrière solo.
Evoluant dans un milieu artistique lausannois en marge des standards de l'époque, le dessinateur fait ses débuts dans le journal suisse L'Hebdo pour lequel il livre un strip hebdomadaire, les Histoires mécaniques, mettant en scène des robots comme symboles de la solitude moderne. La Petite Semaine suit, Mix & Remix y propose des gags sur l'actualité qui font mouche. Pas de jaloux: il égratigne la gauche, la droite, les riches, les pauvres, les militaires, les pacifistes... Il quitte le journal en 2012.
Au milieu des années 90, il invente son personnage universel pour le dessin satirique, une créature renfrognée aux pattes grêles. Son gros nez rappelle le "Concombre masqué", de Nikita Mandryka qu'il admirait tant. Le dessinateur multiplie les collaborations, il illustre en direct l'émission Infrarouge de la Radio télévision suisse (RTS). Son humour absurde et sont humanité font également la joie des journaux français notamment Lire, L’Express, Siné Mensuel, Courrier International, Spirou. La maison d'édition Les Cahiers Dessinés regroupe certaines de ses œuvres dans un album Regags. Ses collègues dessinateurs dont le Suisse Chapatte lui rendent hommage sur les réseaux sociaux.
— Dessins de Chappatte (@chappatte) 20 décembre 2016
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