"Comment j'ai rencontré mon père" : François-Xavier Demaison, papa cool (VIDÉO)

Auteur(s)
Jean-Michel Comte
Publié le 07 juin 2017 - 01:34
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Isabelle Carré François-Xavier Demaison Film Comment J'ai Rencontré Mon Père
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Isabelle Carré et François-Xavier Demaison: ils ont surnommé leur fils adoptif Enguerrand.
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Un petit Africain de 6 ans adopté par des parents français voit débarquer un soir un immigré, qu'il prend pour son vrai père: c'est l'histoire de la comédie familiale "Comment j'ai rencontré mon père", un premier film dont François-Xavier Demaison est l'acteur principal.

François-Xavier Demaison essaye d'être un bon père adoptif pour un petit Africain dans Comment j'ai rencontré mon père, premier film du réalisateur Maxime Motte (ce mercredi 7 sur les écrans), comédie qui évoque à la fois les liens familiaux et la question de l'immigration.

Le couple formé par Eliot, libraire (François-Xavier Demaison), et Ava, magistrate (Isabelle Carré), est tout ce qu'il y a de bobo-intello. Ils ont une belle maison près de la plage sur la côte normande, ont un train de vie confortable et ont prénommé Enguerrand (!) le petit Africain de 6 ans qu'ils ont adopté.

Eliot culpabilise d'être ainsi l'homme blanc riche: il n'arrête pas de surprotéger son fils adoptif tout en le bassinant à longueur de journée sur ses origines africaines. Attentionné, inquiet du bien-être de l'enfant, aux petits soins: il en fait trop, mais pense qu'il n'en fait jamais assez. Ava au contraire, moins cool et plus pète-sec, le trouve trop aimant et trop étouffant pour leur fils et l'exhorte à lâcher du lest dans leur relation père-fils.

Le quotidien de cette petite famille va changer quand, un soir, Enguerrand recueille dans sa chambre –sans le dire à ses parents– un immigré ghanéen (aujourd'hui on dit un "migrant") arrivé par la mer et qui veut passer en Angleterre. Le petit garçon est persuadé que c'est son vrai père biologique, après avoir entendu tellement souvent Eliot lui expliquer qu'il n'était que son père adoptif…

"Mon ambition n’a jamais été de porter un message politique ou de faire un documentaire sur le sujet mais de raconter une aventure humaine. D’oublier les cases +clandestins+, +sans papiers+, pour laisser place à une rencontre d’humain à humain", explique le réalisateur Maxime Motte, dont c'est le premier film et dont il est également le scénariste et le dialoguiste.

Agé de 44 ans et père de trois enfants, il a voulu parler surtout des liens familiaux, notamment ceux qui unissent un père à son fils. Il y a bien sûr l'histoire entre Eliot et Enguerrand, mais aussi l'intervention du père d'Eliot, dans un personnage fantasque qui fait les 400 coups dans sa maison de retraite, interprété de manière un peu lourde et agaçante par le vieux Albert Delpy (le père de Julie, dans la vie).

Le film commence assez mal, la musique à la guitare est mielleuse, les dialogues sont faussement drôles, certaines scènes (une mini-partie de foot, une séance d'accrobranche) frisent le ridicule et le jeune acteur qui joue Enguerrand fait petit monstre devant la caméra. Mais, vers la fin, cela devient à la fois plus invraisemblable et plus émouvant, à force de petits détails insignifiants qui font réfléchir sur la filiation, l'adoption, l'immigration, et surtout grâce au jeu tout en nuances et en sincérité de François-Xavier Demaison, père maladroit mais sensible: on n'y croyait pas au début, et presque à lui seul il rend ce film, dans la dernière ligne droite, plutôt sympathique.

(Voir ci-dessous la bande-annonce du film):

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