"Kong : Skull Island" : grand spectacle et gorille XXL (VIDÉO)

Auteur(s)
Jean-Michel Comte
Publié le 05 mars 2017 - 19:28
Mis à jour le 08 mars 2017 - 14:36
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Film Kong Skull Island Warner
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©Warner Bros.
King Kong est en colère. Fallait pas l'énerver, non plus...
©Warner Bros.
Nouveau remake de "King Kong", ce mercredi dans les salles. Cette fois-ci on est en 1973 et dans le film, du réalisateur américain Jordan Vogt-Roberts et intitulé "Kong: Skull Island", le singe est immense. Vraiment immense. Gare au gorille…

"Plus vite, plus haut, plus fort": appliquant à la lettre la devise olympique, King Kong a grandi. Lors de son apparition sur les écrans en 1933, il escaladait l'Empire State Building. Aujourd'hui, dans le remake Kong: Skull Island qui sort ce mercredi 8 sur les écrans, il est presque aussi grand que l'Empire State Building…

Et on a changé d'époque. On n'est plus dans les années 30 mais en 1973, alors que s'achève la guerre du Vietnam. Bill Randa (John Goodman, bourru et déterminé), agent spécial à la recherche de phénomènes et lieux mystérieux depuis 30 ans, obtient l'aide de l'armée américaine pour aller explorer une île inconnue, dans le Pacifique sud, "un endroit où le mythe et la science se rejoignent".

La vingtaine de soldats qui l'accompagnent sont sous les ordres du lieutenant-colonel Preston Packard (Samuel L. Jackson, revanchard), jamais loin d'une Budweiser et qui, frustré par la défaite au Vietnam, est ravi de cette dernière mission dangereuse. Sa devise: "Mon rôle est d'exécuter les ordres".

A l'expédition se joignent l'adjoint de Bill Randa, jeune et brillant géologue (Corey Hawkins, dynamique et passionné); le chef de la mission scientifique, craintif et prudent (John Ortiz, latino moustachu); un mercenaire spécialisé dans la traque et la chasse, ancien officier des services spéciaux britanniques devenu un habitué des tripots et bordels de Saïgon (Tom Hiddleston, beau gosse); une jeune photo-journaliste indépendante pacifiste qui a couvert pendant deux ans la guerre du Vietnam (Brie Larson, aux antipodes du rôle qui lui a valu l'an dernier l'Oscar de la meilleure actrice dans Room); et une jeune biologiste asiatique renommée, discrète et ravissante (l'actrice chinoise Jing Tian, discrète et ravissante).

Quand tout ce beau monde approche en bateau de la mystérieuse Skull Island (l'Île du Crâne, pour ceux qui n'ont pas fait anglais première langue), il tombe sur un micro-climat: une île entourée de nuages épais et d'orages permanents, coupée du monde et ignorée des cartes maritimes. Mais une fois cette barrière franchie, les militaires et scientifiques découvrent une météo et un paysage magnifiques: soleil, ciel bleu, montagnes, collines, forêts, cascades et lacs, faune et flore d'une richesse insoupçonnée.

Les hélicoptères arrivent en terrain conquis dans ce petit paradis vierge et sauvage où la main de l'homme n'a jamais mis le pied. Mais très vite le maître des lieux, un gorille immense aux canines de la taille d'une Chevrolet, va faire du petit bois des hélicos. King Kong. Fallait pas l'énerver, non plus…

C'est un carnage, la plupart des soldats périssent. Reste une poignée de survivants, militaires ou scientifiques. Qui ne sont pas au bout de leurs surprises –loin de là. Et qui n'ont qu'une seule envie, plus forte à chaque minute qui passe: quitter cette île…

"Kong représente tout ce qu'il reste de mystère et de magie dans le monde. C'est la raison pour laquelle il ne cessera jamais de parler au public", déclare le réalisateur américain Jordan Vogt-Roberts, jusqu'à présent presque aussi inconnu que Skull Island et dont c'est le deuxième film (le premier, The Kings of Summer en 2013, était passé bien inaperçu).

Avec un gros budget et des effets spéciaux modernes, il assure le spectacle. Ce remake n'a évidemment pas le charme désuet du classique de 1933 avec Fay Wray, mais il est plus élaboré, plus riche, plus sophistiqué que le remake de 1976 par John Guillermin avec Jessica Lange (et sa suite en 1986) ou celui de 2005 par Peter Jackson avec Naomi Watts.

Le scénario est ici différent, et pas seulement à cause du changement d'époque. La première demi-heure est la plus réussie, haletante, puis ensuite on est un peu déçu par le peu de présence de Kong à l'écran. Il n'est pas le centre du film, et c'est dommage car au fond ce grand singe, comme dans les films précédents, n'est pas vraiment méchant –ça se voit dans son regard. Et il relance le vieux débat sur l'inné et l'acquis puisque le slogan du film est: "King Kong n'est pas né roi, il l'est devenu".

L'histoire cependant comporte peu de temps morts et réserve pas mal de surprises aux personnages comme aux spectateurs –certaines font un peu remake ou déjà-vu, quand même. Et l'on n'a pas le temps de s'ennuyer pendant ces deux heures, qui s'écoulent au rythme d'une bande-son baba rock des années 70, de Ziggy Stardust de David Bowie à Paranoid de Black Sabbath, en passant par le bien-nommé Run Through the Jungle de Creedence Clearwater Revival.

Dernier détail: les spectateurs qui auront le courage et la bonne idée de ne pas quitter la salle avant la fin du très long générique de fin auront une bonne surprise. Mais chut!...

(Voir ci-dessous la bande-annonce du film):

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