"Vaiana, la légende du bout du monde" : la reine des mers (VIDEO)

Pour les vacances de Noël, les studios Disney proposent leur dernier dessin animé, "Vaiana, la légende du bout du monde", dans les salles ce mercredi. C'est l'histoire d'une jeune Polynésienne qui se sent une âme d'exploratrice pour sauver son peuple.

Pour les fêtes de fin d'année, cap sur l'Océanie. Le traditionnel Disney de Noël, Vaiana, la légende du bout du monde (ce mercredi 30 sur les écrans français), raconte l'histoire d'une jeune Polynésienne intrépide qui part à l'aventure, sur l'océan Pacifique, pour sauver son peuple.

Adolescente de 16 ans, athlétique, agile, téméraire, intelligente et combative, fille du chef de l'île polynésienne et paradisiaque de Motunui, Vaiana est irrésistiblement attirée par l'océan et l'appel du large. Mais son père l'empêche de réaliser ses rêves d'aventures et de voyages: les habitants de Motunui restent toujours à l'abri du récif corallien qui entoure l'île et ont interdiction de naviguer au-delà.

Vaiana a vocation à prendre la succession de son père à la tête de son peuple. Quand l'existence de celui-ci est menacée, les cocotiers pourrissant les uns après les autres et les poissons disparaissant peu à peu des eaux du récif, elle se décide –à l'insu de son père mais avec la complicité de sa grand-mère–  à prendre la mer pour aller trouver la solution au loin.

Dans son périple elle va rencontrer Maui, demi-dieu farceur et frimeur, armé d'un gros hameçon magique qui lui permet de prendre l'apparence de n'importe quel animal et de faire apparaître des îles au milieu de l'océan. Responsable historique des malheurs du peuple de Vaiana, il va –à contrecœur au début– réparer son erreur en aidant Vaiana à devenir une navigatrice émérite et à sauver son peuple en allant affronter, au loin, un dieu maléfique qui a pris la forme d'une île volcanique…

L'histoire s'inspire en partie de la tradition orale des peuples d'Océanie: il y a environ 3.000 ans, des navigateurs polynésiens, réputés pour être les meilleurs du monde, ont sillonné l'immense océan Pacifique et découvert des milliers d'îles. D'après les chercheurs, leur exploration s'est ensuite arrêtée pendant près d'un millénaire sans que personne ne sache vraiment pourquoi.

Réalisé par John Musker et Ron Clements, le duo auquel on doit La petite sirène, Aladdin, Le prince et la grenouille, ce 56e dessin animé des studios Disney a, au-delà des traditionnelles valeurs défendues auprès des jeunes spectateurs (famille, amour, tolérance, courage, tolérance, affirmation de soi), un ton résolument féministe en mettant en scène une héroïne de la même trempe, avant elle, que La reine des neiges, Raiponce, Mulan, Pocahantas ou La petite sirène. Si les électeurs américains n'ont pas voulu élire une femme présidente pour la première fois, chez Disney cela fait déjà quelques années que les héros des dessins animés sont des héroïnes.

La mer, les îles, les vagues, les plages, la végétation et surtout les îles polynésiennes paradisiaques: le décor est dépaysant, l'histoire est (assez) originale, le dessin doux et lumineux, et le rythme ne se relâche pas. Un peu mièvres en famille, les personnages prennent de l'ampleur quand ils affrontent le danger.

Le tout avec des chansons, un peu d'émotion, beaucoup d'humour (une des réussites est le corps de Maui couvert de tatouages relatant ses exploits, parmi lesquels figure une version miniature de lui-même qui fait office de conscience) et parfois des beaux moments de poésie. En cela une séquence, vers la fin, avec un crabe géant bling-bling au Royaume des monstres, est l'une des plus inventives et des plus artistiquement réussies de l'histoire des dessins animés de Disney.

Dans la version française de cet agréable dessin animé pour les vacances, ce sont la chanteuse et comédienne Cerise Calixte et l'humoriste Anthony Kavanagh qui font les voix de Vaiana et de Maui.

(Voir ci-dessous la bande-annonce du film):