Doodle : Google rend hommage à Frankie Manning et au Lindy Hop

On l'appelle l'ambassadeur du swing mais d'un style bien particulier: le Lindy Hop. Cet homme n'est autre que Frankie Manning dont le sourire et les pas de danses endiablés ont fait vibrer toute une génération d'une Amérique pourtant marquée par les discriminations raciales.   

Né le 26 mai 1914, il est le fils d'une danseuse et sa vie bascule lorsqu'ils déménagent trois ans plus tard dans le quartier de Harlem, à New York. C'est dans ce quartier que Frankie Manning commence à danser,  mais il ajoute aux danses de rue du moment des acrobaties aériennes, des "air steps", un style bien à lui qui se nommera le Lindy Hop. L'hypothèse communément admise veut que le Lindy Hop soit inspiré du célèbre aviateur Charles Lindbergh, le premier homme à avoir effectué un vol en avion Paris-New York entre le 20 et le 21 mai 1927.

Après avoir fait des ravages et enthousiasmé des milliers de badauds dans les rues de Harlem, Manning rejoint la troupe des Whitey's Lindy's Hopper et est à son apogée au début des années 1940. Le cinéma raffole de ses prestations à couper le souffle, on peut le voir notamment dans le film Hellzapoppin. Mais la Seconde Guerre mondiale arrive et emporte des hommes, et donc des danseurs. La troupe se dissout et Frankie Manning se trouve dans l'obligation de trouver un métier alimentaire. Il continue bien sûr de pratiquer son art mais disparaît des écrans.

Mode du "vintage" oblige, le Lindy Hop est remis au goût du jour dans les années 1980. On fait appel à Manning pour ses talents de danseur et il devient un chorégraphe de renommée, à plus de 75 ans. Il reçoit même un Tony Awards pour sa performance dans une comédie musicale.

Il a déclaré qu'il "n'aurait jamais pensé devenir un danseur professionnel", mais pour lui, le talent était inné. Pour seulement quelques minutes, il permettait aux gens à ses côtés de transcender des limites et d'atteindre le bonheur. Jusqu'à sa mort, le 27 avril 2009, à l'âge de 95 ans, il n'a jamais cessé de danser. Ses gestes étaient moins fougueux, mais sa passion ne s'est jamais éteinte.