Passer de "40 000 à 5 000€" par mois : Booba "a tué le business" des influenceurs

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France-Soir
Publié le 04 juillet 2023 - 19:51
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Le rappeur Booba aux Eurockéennes à Belfort le 8 juillet 2017
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© Sebastien Bozon / AFP
Le rappeur Booba aux Eurockéennes, à Belfort, le 8 juillet 2017.
© Sebastien Bozon / AFP

DÉPÊCHE —  "Je gagnais 35 000 à 40 000 euros, [...] maintenant on est à 5 000" par mois, déplore Julia Paredes au micro de Jeremstar, dans l'émission "Baby Story" du dimanche 2 juillet dernier. Ce drame, elle le devrait au Duc de Boulogne...

L'histoire commence en 2021, quand le célèbre rappeur Booba s'attaque à ce qu'il appelle les "influvoleurs", amateurs de "drop-shipping" et d'arnaques en tous genres. Il les accuse d'escroquer les jeunes, qui sont leur plus grand public.

Petit à petit, il remonte jusqu'à la "papesse" des influenceurs, l'agente de "Shauna Events" Magali Berdah. Devant les tribunaux et sur les réseaux sociaux, ces deux-là s'écharpent encore aujourd'hui. Booba a porté plainte pour "pratiques commerciales douteuses" et "escroqueries en bande organisée", et Magali Berdah pour cyber-harcèlement.

La loi "Delaporte-Vojetta"

Entretemps, les députés Arthur Delaporte (PS-NUPES) et Stéphane Vojetta (Renaissance) se sont penchés sur le sujet des influenceurs et ont proposé une loi pour contrôler leurs pratiques. Déposée le 31 janvier 2023, cette dernière a suscité une levée de boucliers chez les créateurs de contenus. Si bien qu'à l’initiative de l’Union des Métiers de l’Influence et des Créateurs de Contenu (UMICC), une tribune allant contre cette proposition de loi a été signée par quelque 150 influenceurs en tous genres, et publiée dans le JDD. Assez rapidement, certains d'entre eux (Squeezie et Terracid, par exemple) ont assuré avoir signé trop vite et se sont désolidarisés du mouvement : "On a tous globalement signé un truc avec deux/trois échanges WhatsApp, ce qui est la honte pour nous, parce qu'on passe un peu pour des cons", avoue Seb la Frite.

Finalement, la loi est promulguée le 9 juin 2023, et publiée au Journal Officiel le lendemain. En instaurant une responsabilité tripartite entre l'annonceur, l'influenceur et son agent, la loi interdit notamment les publicités pour la chirurgie et la médecine esthétique ou les produits et services financiers. Par ailleurs, les influenceurs devront indiquer clairement la mention "publicité" ou "collaboration commerciale" sur leurs contenus promotionnels. Idem pour les "images retouchées".

Dès lors, c'est la descente aux enfers pour les "influvoleurs"...

Il "a tué le business"

Dimanche dernier, Julia Paredes accusait le coup : "Franchement, il nous a tué le business." L'ancienne candidate des "Anges" raconte qu'elle pouvait gagner jusqu'à 40 000€ par mois avant que la polémique s'embrase. Et cela, sans faire "la promo de crèmes pour le vagin", assure-t-elle.

Aujourd'hui, ses 5 000€ mensuels ne lui permettent que difficilement de rester à Dubaï avec les autres influenceurs. D'ailleurs, beaucoup s'en vont pour les mêmes raisons : "Au fur et à mesure, il y en a qui partent. Parce que la vie ici, il faut l’assumer", déplore-t-elle.

C'est certain, une maison qui coûte "85 000 euros à l'année", il faut l'assumer. Et s'il n'y avait que la maison ! "Je te dis la vérité, c'est très cher, les restaurants, les activités..." admet Julia Paredes. Un train de vie difficile à honorer quand on a sur le dos le Duc de Boulogne en rogne...

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