Le chanteur Michel Delpech est mort (DIAPORAMA+VIDEO)

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EB
Publié le 16 mai 2015 - 20:33
Mis à jour le 03 janvier 2016 - 10:47
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Michel Delpech 1998
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©Isabelle Simon/Sipa
Michel Delpech en 1998.
©Isabelle Simon/Sipa
Le chanteur Michel Delpech s'est éteint dans la soirée de samedi à l'âge de 69 ans. Il était atteint d'un cancer de la gorge et de la langue.

Le chanteur Michel Delpech, interprête du mythique Quand j'étais chanteur, s'est éteint dans la soirée de samedi 2 à l'hôpital de Puteaux (Hauts-de-Seine) à l'âge de 69 ans. Il était atteint d'un cancer de la gorge et de la langue, maladie inopérable. 

L’artiste, de son vrai prénom Jean-Michel, est né le 26 janvier 1946 à Courbevoie, dans les Hauts-de-Seine. Son père travaille comme artisan et sa mère est femme au foyer. D’abord intéressé par le journalisme, Michel Delpech se tourne rapidement vers la musique. Il monte un groupe avec des amis de lycée et enregistre quelques titres pour le label Vogue.

Les débuts sont difficiles, les morceaux passeront complètement inaperçus. Mais le jeune Michel persévère. En 1964, il fait la connaissance du parolier Roland Vincent, une rencontre qui va tout changer. Ce dernier deviendra le parolier de ses plus grands tubes. En 1966, Michel Delpech a l’opportunité de faire la première partie de Jacques Brel qui fait ses adieux à l'Olympia. Pris en main par l’impresario de Mireille Mathieu, Johnny Stark, il connaît ses premiers grands succès: Wight is Wight (1969), Et Paul chantait Yesterday (1970).

En 1970, il quitte Stark mais continue d’enchaîner les tubes, notamment le très dansant Pour un flirt (1971), Le Chasseur (1974), ou encore Quand j’étais chanteur (1975), titre dans lequel Michel Delpech parle de lui-même qui aurait 73 ans. Il signe un autre grand succès avec un morceau un peu plus rock-and-roll inspiré de ses voyages d’enfance, Le Loir-et-Cher (1977). Si le chanteur aime a endosser le rôle du séducteur, il interprète aussi des morceaux à la fibre sociale voire politique, comme Un coup de pied dans la montagne (1970), Que Marianne était jolie (1972), Les Divorcés (1973), ou Nous n’habitons pas ensemble (1974). Fait assez rare, il cartonne également à l’étranger, aussi bien en Belgique qu’aux Pays-Bas ou en Allemagne.

Mais alors que l’artiste est en pleine gloire, il va traverser une longue période de doutes et de dépression. Michel Delpech se remet à grand-peine de la séparation douloureuse d'avec sa première femme, Chantal Simon, épousée en 1966. En quête de spiritualité, il se réfugie dans le bouddhisme avant de choisir le catholicisme. De cette période de sa vie, il sortira un livre, L'homme qui avait bâti sa maison sur le sable (Ed. Robert Laffont).

Il revient doucement dans les années 80, avec des albums au succès plus confidentiel, comme Animaux animaux  (1983) et Loin d’ici  (1984). En 1983, il rencontre Geneviève Garnier-Fabre, peintre de son état, qu’il épouse deux ans plus tard. Ensemble, ils éduqueront cinq enfants. Ceux de Geneviève, Pauline (devenue écrivain et femme politique) et Pierre-Emma­nuel, et ceux de Michel, Garance et Barthé­lémy. Ils auront également un fils ensemble, Emmanuel, aujourd’­hui musicien.

Politiquement, le chanteur n’a jamais caché une certaine sympathie pour la gauche. En 2007, il soutient Ségolène Royal, puis François Hollande en 2012.

En novembre 2004, il revient avec Comme Vous, un album blues-folk qui reçoit un excellent accueil du commercial et critique. Puis il sort en 2006 l’album Michel Delpech &, auquel participent plusieurs poids lourds de la chanson française tels que Francis Cabrel, Alain Souchon, Laurent Voulzy, ou encore Bénabar. Un album qui prouve l’incroyable vitalité du répertoire du chanteur et qui connaît un grand succès.

Mais ce retour au premier plan est brisé par la maladie. En 2013, Michel Delpech annonce souffrir d’un cancer de la gorge et de la langue, et doit annuler plusieurs concerts. Alors qu'il pensait s'en être débarassé, la douleur revient. Dans son autobiographie, intitulé Vivre! , parue le 19 mars aux éditions Plon, Michel Delpech raconte son dur combat contre cette maladie. Lucide face à ce qu'il appelle son "re-cancer", Michel Delpech y déclare: "autant je suis sûr de guérir, autant je ne suis pas certain, avec la même force, de pouvoir à nouveau chanter". Même si c’est le cas, ses chansons appartiennent déjà à jamais au patrimoine musical français.

(Voir ci-dessous Michel Delpech interpréter Quand j'étais chanteur en live):

 


 

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