Le Covid fait bondir les ventes de sex-toys chinois

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FranceSoir
Publié le 19 octobre 2020 - 13:58
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Meg Ryan simule elle aussi dans le film "Quand Harry rencontre Sally".
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©Capture d'écran YouTube
Les sex-toys ont la cote depuis le Covid
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Privées de rencontres amoureuses, les célibataires chinoises ont dû trouver d’autres moyens d’explorer leur sexualité pendant la crise du Covid. Les ventes de sex-toys se sont envolées pendant la première moitié de l’année 2020.

Le témoignage d’une certaine « Amy », Pékinoise de 27 ans qui a désiré garder son vrai prénom secret, vient d’être rapporté par l’AFP : nous sommes au début de l’année 2020 et l'épidémie de Covid-19 a obligé les quelque 20 millions d’habitants de Pékin à rester confinés chez eux. Célibataire, privée de rencontres et donc forcée à l’abstinence, Amy décide alors de sauter le pas et d’acquérir un sex-toy pour explorer la sexualité en solo.

« J’ai découvert un autre monde »
« J'avais un peu peur de ces trucs et j'étais gênée de les utiliser et puis, d’un coup, j'ai découvert un autre monde », témoigne la jeune femme, ravie de cette nouvelle expérience.

Pays conservateur, La Chine était jusqu’ici plutôt productrice que consommatrice de sex-toys mais le geste d’Amy se serait grandement banalisé depuis la crise du Covid. « Un grand nombre de femmes (...) sexuellement actives ont désormais une attitude très ouverte vis-à-vis de l'utilisation de jouets sexuels », déclare à l'AFP Yi Heng, une blogueuse chinoise spécialisée sur les questions de sexe et qui compte plus de 700 000 abonnés sur le réseau social Weibo (l’équivalent de Twitter en Chine). « Elles voient ça comme quelque chose de naturel et de normal ».

Entre janvier et juin 2020, les recherches portant sur les « sex-toys » auraient en effet bondi sur le moteur de recherche chinois Baidu. « Pour ceux qui ont acheté des jouets sexuels durant la pandémie, il s'agissait principalement du premier achat » de ce type de produit, indique Steffi Noel, consultante au sein du cabinet Daxue Consulting, basé à Pékin.

Des jouets sexuels made in China exportés en masse
Les Chinoises ne seraient pas les seules à avoir profité de la crise sanitaire pour découvrir les sex-toys. La demande à l'étranger pour les sex-toys « made in China » a également connu un pic durant les périodes de confinement. « Un pic de commandes a été constaté ces derniers mois en France, en Italie et aux Etats-Unis, notamment pour des vibrateurs et des poupées sexuelles », révèle Steffi Noel.

« Nous exportons plus de 1 000 poupées sexuelles par mois », confirme M. Feng, un responsable de l'entreprise spécialisée Shengyi, basée dans la métropole manufacturière de Shenzhen (sud). « On est au maximum de notre capacité de production. »

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