Une start-up veut imposer le "doggy bag" en France

Si emporter chez soi les restes d'un repas au restaurant est une pratique courante, notamment aux États-Unis ou au Royaume-Uni, cette tendance est quasiment inconnue en France. Une jeune entreprise a pourtant décidé de tenter l'aventure de ce marché potentiel.

C’est une pratique largement répandue dans les pays anglo-saxons, mais quasiment inconnue en France: le "doggy bag" –qui n’a donc pas encore d’équivalent en français– est un sac ou une barquette que l’on vous remet au restaurant pour finir chez vous la nourriture que vous n’avez pas réussi à ingurgiter sur place, faute d’un appétit suffisant pour la portion, mais que vous avez cependant payée.

Si les habitudes culturelles n’ont pas permis à l’objet de s’imposer dans l'Hexagone, la volonté de limiter le gaspillage alimentaire, lui, pourrait être la justification de l’arrivée de la pratique en France. En effet, selon la Commission européenne, 14% du gaspillage alimentaire est le fait des restaurants. Une situation sur laquelle a su habilement surfer une start-up française, TakeAway, qui a passé avec l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie –l’Umih– l’une des principales organisations professionnelle du secteur. Crée en 2014, l’entreprise fournira dorénavant aux 40.000 restaurants et 10.000 hôtels affiliés à l’Umih le nécessaire pour que ces derniers proposent à leurs clients une boîte cartonnée et passant au micro-ondes,  ainsi qu’un petit sac s’adaptant à la forme d’une bouteiile pour ceux qui n’auraient pas fini leur bouteille de vin.

Un pari audacieux, plus en phase avec les pratiques actuelles de la restauration mais qui va devoir franchir l’informelle barrière culturelle de l’absence de réflexe. Pourtant, le consommateur français semble prêt à franchir le pas: selon un sondage réalisé en 2014 par la Direction régionale de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt de Rhône-Alpes (DRAAF), 75% des Français seraient prêts à utiliser un "doggy bag" au restaurant.