The Cure : retour gagnant

Auteur(s)
Jean Neige, France-Soir
Publié le 05 mars 2023 - 18:00
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The Cure - Robert Smith
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BERTRAND GUAY / AFP
Le chanteur Robert Smith, du groupe The Cure, lors d'un concert à l'Olympia, Paris, 2004.
BERTRAND GUAY / AFP

CULTURE - The Cure, le groupe-phare et iconique des années 80 a entamé depuis le mois d’octobre une tournée en Europe. Robert Smith, le leader, chanteur, auteur-compositeur, guitariste et co-créateur du groupe, a confirmé qu’il est toujours un immense artiste, épaulé par des musiciens solides. Forts d’un des patrimoines musicaux les plus riches de l’histoire du rock et de la pop, très habilement mis en valeur au gout du jour, The Cure a aussi pu révéler dans cette série de concerts quelques-unes de ses dernières compositions, dont le déjà mythique « Endsong », qui marquera l’histoire comme un reflet sublime de la noirceur de notre époque.

Flash-back sur l’âge d’or

Je vous parle d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître… Pour les gens qui étaient, comme votre serviteur, adolescents pendant les années 80, The Cure, représente beaucoup de souvenirs; un des trois grands groupes avec U2 et Depeche Mode qui ont initié la New Wave et connu un succès international, tout en existant encore aujourd’hui.

The Cure, c’est un son unique, très distinct, créé à partir de l’usage immodéré des pédales Flanger, à la fois sur la basse et les guitares, et beaucoup de réverbération sur la voix de Robert Smith.

Après des débuts remarqués à partir de 1979 surtout auprès d’un public d’initiés, le groupe a connu le succès auprès du grand public après un virage pop, notamment à partir de l’album The Head on the Door et le méga-tube « In Between Days », sorti en 1985. La curemania était née.

L’impact du groupe n’était pas seulement musical mais aussi visuel. Outre le look gothique et la coiffure hirsute du chanteur Robert Smith, les vidéos du groupe étaient très remarquées pour leur aspect atypique et iconoclaste et elles tournaient en boucle sur les chaines musicales comme MTV.

Les années 80 étaient l’âge d’or des vidéo-clips, qui étaient devenus des œuvres artistiques à part entière plus que des supports commerciaux, du moins pour les meilleurs d’entre eux. De grands metteurs en scène se firent connaître par ce biais, parfois avant de passer aux longs métrages. Tim Pope devint célèbre pour avoir réalisé la plupart des clips de The Cure, en bonne symbiose avec Robert Smith. 

Ces vidéos avaient souvent quelque chose d’étrange et de fascinant, qui collait bien à des morceaux tout aussi originaux comme « Close to Me », « Lullaby » ou « Never Enough ». Quand on regarde les prix ou nominations remportées par le groupe au cours de sa carrière, on constate que les vidéos ont été plus souvent citées que les chansons elles-mêmes. Paradoxalement, en concert, The Cure n’a rien inventé au niveau visuel. Les musiciens bougent à peine et les éclairages et les effets de caméras sont assez classiques.

En 1986, le groupe sortit une compilation de ses meilleurs titres qui fit découvrir au grand public les multiples pépites des premiers albums. L’excellent album live du groupe sorti en 1984 était un autre disque sur lequel les fans se ruaient.

En 1987, avec la sortie du double album « Kiss me, Kiss me », la Curemania battait son plein. Votre serviteur eut l’occasion de voir le groupe à Paris le 12 novembre 1987 à Paris-Bercy. Ce fut une expérience inoubliable, le seul concert que j’ai vu où j’ai vécu une transe collective, sur le mythique « A Forest ».

Dans la fosse, à quelques mètres seulement de la scène, nous étions à la fois déchainés, ballotés et serrés comme des sardines. C’était une marée humaine en mouvement, ne faisant plus qu’une seule masse, comme un seul corps. Qui la faisait bouger de droite à gauche, cela restait largement un mystère, chacun individuellement étant incapable d’orienter la cohue. Mais chacun avait envie de « pogoter », de bouger et de sauter comme il pouvait. 

Quand le mouvement de la foule est imparable, il vaut mieux l’accompagner que de tenter vainement d’y résister. Ainsi se formèrent les va-et-vient des vagues humaines que chacun amplifiait dans cet océan de corps. Dans mon souvenir, nous étions essentiellement dans une obscurité entrecoupée des flashs de quelques spots multicolores venant de derrière la scène.

Ces éclairs stroboscopiques laissaient entrevoir subrepticement les silhouettes des musiciens, avec leurs cheveux hirsutes, penchés sur leurs guitares, tels des mages étranges peuplant une forêt mystérieuse, comme dans un conte fantastique. C’était une forêt singulière de milliers de bras levés bougeant sans cesse, de manière désordonnée, dans une ambiance psychédélique.

Et ces ombres qui nous dominaient avaient le pouvoir si mystérieux de nous ensorceler par les sons et les effets lumineux qu’ils produisaient, et de nous entrainer dans cette danse compulsive d’un autre monde, mélange de rites tribaux et de modernité surréaliste. Des effluves et volutes de fumée de substances illicites venant dont on ne savait où imprégnaient aussi l’atmosphère et rajoutaient à la folie à la fois joyeuse et vaguement inquiétante du moment. Bref, ce fut un moment d’anthologie. Voilà ce que me rappelle The Cure.

La sortie de l’album Disintegration, en 1989, sera un autre événement, avec des singles qui feront date et qui resteront des classiques, comme « Pictures of you » ou « Lovesong » et l’inclassable « Lullaby ». L’album Wish, sorti en 1992 contient « A letter to Elise », un petit bijou bouleversant de mélancolie romantique, « High » une ballade mélancolique et rythmée typiquement curesque, mais aussi l’exceptionnel « Friday I’m in love », le dernier titre du groupe qui entrera au Top 40 américain, marquant la fin de l’âge d’or de The Cure au niveau commercial. Mais pour Smith, c’est Disintegration qui marque la fin de cet âge d’or, car il valorise plus ses titres les plus noirs, et mis à part les quatre singles, le reste de l’album est très sombre et loin d’être pop.

La relative traversée du désert

En 1996, le groupe sort Wild Mood Swings, qui marquera le net recul commercial du groupe, et ce n’est pas le guilleret mais médiocre single « Mint Cars » qui sauvera l’album. « The 13th », premier single étrange aux rythmes latinos déconcertants pour les fans ne sera plus jamais joué en concert après la tournée de cet album. Du reste, « Want » en sera le seul titre qui sera joué en 2022.

En 2000, l’album Bloodflowers aura un succès mitigé, malgré le sublime et mélancolique « The Last Day of Summer », repris dernièrement à Paris, ou « Where the Birds always Sing », où Smith écrit un des meilleurs textes de toute sa carrière.

En 2004, le groupe entame un virage plus rock, avec un nouvel album simplement intitulé The Cure. Le single « The End of the World », qui en sera extrait, plus gai que l’ensemble, aura un succès relatif mais reste très en-deçà des meilleurs titres du groupe.  

Enfin, en 2008, sortira 4:13 Dream, le dernier album du groupe. Le single « The Only One » rappelle le Cure de la grande époque, mais un ton en-dessous. Et le reste n’imprime pas vraiment.

Depuis, The Cure a surtout participé à des festivals. À plusieurs reprises, un nouvel album a été annoncé, mais rien n’est sorti. On peut noter qu’aucun titre de ces deux derniers albums ne sera joué dans le concert de Paris en 2022, ce qui semble démontrer qu’ils étaient bien inférieurs aux albums de la grande époque et que Smith lui-même en est conscient.

Cela peut peut-être expliquer une si longue attente pour la sortie du prochain opus. Au passage, il est aussi révélateur de constater qu’aucun des quelques singles pop sans âme que le groupe a pu sortir dans sa carrière, et que Smith qualifie lui-même de stupides, n’a été interprété en concert dans la récente tournée. Cela aurait été une faute de goût que de mélanger « Let’s go to Bed » et « Lovecats » avec « Endsong ». Ce sont des univers trop éloignés.  Mais c’est aussi le signe que Smith a changé et qu’il a bien mûri.

Le concert à l’Accor Arena de Paris, le 28 novembre 2022

À l’époque où les téléphones haut de gamme permettent à n’importe qui de produire des images stables en HD, des vidéos des concerts du groupe pullulent sur le net et donnent une bonne idée de la performance et de l’ambiance. Quand on parcourt les commentaires sous les vidéos mises en ligne des différents concerts, on se rend compte que beaucoup de ceux qui partagent leurs émotions et leur amour du groupe ont la cinquantaine passée.

Ce sont des gens que la Curemania a touché dans leur adolescence, comme l'auteur de ces lignes. Mais on lit aussi parfois sur YouTube des commentaires émouvants de fans de la deuxième génération, nés dans les années 80 et 90, à qui les parents ont transmis leur passion pour The Cure. Plusieurs femmes affirment sous la vidéo de « A letter to Elise » avoir été appelées Elise par leurs parents en raison de cette magnifique chanson.

Dans cette nouvelle tournée, on constate d’abord que le groupe aligne six musiciens sur scène, ce qui est beaucoup pour un groupe de rock. La nécessité d’un groupe aussi fourni démontre en creux la richesse des arrangements des chansons du groupe. Outre l’incontournable duo basse/batterie, la plupart des morceaux se jouent à trois guitares et un clavier, et les autres à deux guitares et deux claviers. L’un des musiciens est donc polyvalent.

Dans un groupe dont la composition a beaucoup évolué avec le temps, le plus ancien membre, outre Smith, est le bassiste Simon Gallup, qui a coupé ses longs cheveux noirs pour arborer une banane de rocker des années 50. Le musicien qui s’illustre le plus par son talent dans cette nouvelle configuration est Reeves Gabriel, un Américain qui fut auparavant guitariste de David Bowie, et qui a rejoint The Cure en 2012. Robert Smith et Reeves Gabriel se répartissent les solos de guitare, les solos mélancoliques pour Robert, les solos rock et saturés pour Reeves.

Le concert débute par une longue introduction, une nouvelle chanson, « Alone », à la fois belle, lente et solennelle. On est saisi d’entrée d’émotion. Et puis s’enchaîne le merveilleux « Pictures of You », une de ces chansons profondément mélancoliques tout en étant entraînantes qui sont la marque du groupe, du génie musical et poétique de Robert Smith. « Pictures of you » et « The last days of summer » sont typiques de ces chansons profondément mélancoliques et nostalgiques, aussi très mélodiques propres à Robert Smith.

Mais elles sont aussi des excellents exemples du style de composition de Smith, de ces longues introductions musicales qui laissent chaque couche instrumentale entrer une à une, afin que l’auditeur puisse bien s’imprégner de chacune d’entre elles jusqu’à ce qu’elles s’enchevêtrent toutes dans l’harmonie. On retrouve la même recette sur le chef-d’œuvre absolu qu’est « Just Like Heaven », un titre cependant bien plus gai. Le jeu de guitare de Smith est souvent minimaliste, développant ses mélodies montantes et descendantes sur une seule corde. Le secret d’une bonne chanson pop réside souvent dans sa simplicité. Mais une simplicité aussi efficace et tellement inspirée n’est pas à la portée du premier venu. Pour sortir ces mélodies inoubliables qui touchent les masses, il faut être un vrai poète dans l’âme, sans doute en liaison directe avec l’invisible, avec la grâce divine, quand les portes de la perception s’ouvrent.

Suit le toujours très efficace « A Night like this », magnifié par le jeu de guitare de Reeves Gabriel. Puis vient « Lovesong », cette superbe ballade que Smith a écrit pour sa femme. Même quand il écrit une chanson d’amour, Smith ne peut s’empêcher de lui donner une teinte mélancolique, car telle est sa nature. « Nothing is Forever » est la deuxième nouvelle chanson du concert, encore une chanson lente, qui démarre au piano, avec moult violons. On reste dans le solennel.  Smith, dos au public pendant la longue introduction, bat la mesure comme le chef d’orchestre qu’il est. C’est un des rares morceaux où il a posé sa guitare. Le titre a un faux air de «Let it be » des Beatles, en mode « curesque ». « The Last Days of Summer » suit, chef-d’œuvre qui émeut toujours votre serviteur dès les premières secondes.

Puis vient « Want », suivi d’une nouvelle composition, « A Fragile Thing », qui commence encore avec quelques notes de piano, avant de se rapprocher d’une chanson curesque honnête. Et puis « Burn » démarre, avec la batterie percutante de Jason Cooper, et Smith jouant des notes de flute à la limite de la dissonance, le tout créant un de ces morceaux puissants venus d’ailleurs dont The Cure a le secret. Le titre faisait partie de la bande-son du film-culte The Crow, sorti en 1994.  Retentissent ensuite les guitares saturées de « At night », un des titres des débuts gothiques du groupe. La version de 2022 est bien plus puissante que l’originale qui parait comme une chanson intimiste en comparaison. Pour rester dans la même époque, l’hymne romantique et onirique « Charlotte Sometimes » s’enchaîne, toujours aussi magnifique, suivis de deux titres sombres de l’album Pornography, qui constituent le ventre mou du concert.

L’ambiance est revigorée avec « Push », dont l’intro dialoguée entre la guitare et la basse est des plus originales. Le reste du morceau est enjoué et émouvant à la fois. Les premiers accords emportent le public d’entrée, clappements de main et chants à la clef. Ce mélange d’enthousiasme et de mélancolie est si typique de The Cure, mais aussi de certains morceaux de Depeche Mode, ou de Morrisey, dans un autre style. Bref, c’est très anglais. On se demande d’où cela leur vient, à nos amis anglais.  Du climat ? De l’émerveillement face à un rayon de soleil forcément éphémère, quand on est habitué au ciel pluvieux, bas et lourd qui pèse un couvercle ? Est-ce dû à la dureté du libéralisme anglais ? À toutes ces villes ouvrières des îles britanniques qui sont tellement sinistres sous la pluie ? Il y a certainement quelque chose de culturel dans cette créativité absolument extraordinaire dans la sphère musicale qui nous vient de l’Angleterre depuis les années 60. Et cela reste partiellement mystérieux.

Des chansons comme « Friday I’m in Love », sont symptomatiques de la joie qui parvient à s’extirper du spleen baudelairien (that joy that comes out of sorrow). Le héros romantique en proie au mal de vivre entrevoit par éclairs le bonheur. Ces moments de grâce, vécus ou juste fantasmés, l’arrachent à sa morosité, à son état d’insatisfaction chronique, mais ils sont d’autant plus beaux et sublimés que la déprime qui les précédait était profonde.

Dans l’expression de cette joie presque enfantine, il y a toujours la trace du souvenir d’où l’on vient, et de la misère de la condition humaine. Mais il y a aussi la peur de perdre la source du bonheur, de la conscience que rien ne dure. C’est pour cela que chez The Cure, dans les chansons qui comptent, la joie est si souvent teintée de mélancolie. « Friday, I’m in Love » exprime cette joie intense mais passagère, et à ce moment il n’y a que cela qui compte. Mais la chanson rappelle que les autres jours de la semaine sont lugubres et gris, ou qu’il y a toujours quelque chose qui ne va pas. C’est comme une allégorie du caractère éphémère de l’amour et du bonheur, et du fait qu’il faut profiter des instants de bonheur quand ils se présentent.

« Just Like Heaven », qui a l’air d’être une chanson sur le parfait bonheur, se termine en fait sur un malentendu. Le chanteur n’a fait que rêver ce bonheur. Le texte est magnifique, et Smith semble se décrire lui-même à travers le regard d’une amoureuse qu’il n’a rencontrée qu’en rêve. Il a ainsi revisité « Mon rêve familier » de Verlaine.

Au passage, au hasard de mes lectures pour compléter cet article, j’ai pu constater que « How Beautiful you Are », sorti en 1987, était une adaptation d’un poème de Beaudelaire « Les yeux des pauvres », comme « Killing an Arab » était inspiré de l’Étranger de Camus, ce qui démontre que l’univers des poètes et auteurs français, auxquels on peut facilement l’associer, n’est pas étranger à ce poète romantique moderne qu’est le leader de The Cure.

Par ailleurs, comme l’a dit un internaute dans un podcast, aucun groupe, et sans doute aucun autre artiste musical, n’a une telle amplitude dans son œuvre entre la noirceur et la lumière. C’est aussi ce qui fait le caractère unique et profondément touchant de The Cure. Leur répertoire couvre tout le spectre des émotions de l'existence, et souvent de la plus belle des manières.

Pour revenir au concert, dans le même style que « Push », suit « Play for today ».  La foule devient extatique, reprenant d’emblée à tue-tête la simple mélodie sur 4 notes jouée par le synthétiseur. La communion du public devient totale. C’est dans ce genre de circonstances que l’on mesure que ce sont les mélodies les plus simples qui emportent les foules dans des bains d’extase. Tout le talent de The Cure et de Robert Smith est de trouver ces mélodies percutantes, ces quelques notes indispensables, qui collent parfaitement aux accords et qui parviennent à toucher notre âme. On peut multiplier cette remarque sur tellement de morceaux du groupe. Ici, on ressent encore ce mélange de joie et de mélancolie. La joie niaiseuse n’intéresse pas le public de The Cure. C’est celle qui a conscience de la fragilité du monde qui nous parle.

Quand on réécoute la version d’origine de « Play for today », datant de 1980, on s’aperçoit qu’elle a bien vieilli, même si la qualité mélodique était déjà présente. Les sons de percussions à la mode du début des années 80 sont reconnaissables entre cent et sont indubitablement datés.  La version live d’aujourd’hui donne un bain de jouvence salvateur à un morceau qui peut affirmer toute son excellence. Quand il joue cette chanson sur scène, Robert Smith sourit. À ce moment, Il est heureux.

On enchaîne avec « Shake Dog Shake », un des rares morceaux de The Cure que je n’avais jamais aimé. La puissante version de 2022, renforcée par la guitare wah-wah de Gabriel et le jeu de batterie déchainé de Cooper, m’a fait réviser mon jugement.

Suit « From the Edge of the Deep Green Sea », un morceau aérien et atmosphérique qui prépare le terrain pour le chef-d’œuvre qui va suivre, « Endsong », qui fera l’objet d’un focus séparé dans un autre article, tellement il est puissant. « Endsong » clôt la première partie du concert.

À la reprise, pour le premier rappel, le groupe reste dans une ambiance émotionnelle, avec un nouveau titre dédié au frère décédé du chanteur « I can never say goodbye ». Puis suit le très gothique et hypnotique « Faith », lent et grave, qui prépare le grand classique « A forest ». Je dois préciser que je n’ai retrouvé dans aucune version filmée la même ambiance survoltée d’un autre monde que j’ai décrite dans le concert de 1987. Le public d’aujourd’hui est plus occupé à filmer qu’à vraiment profiter du moment, signe des temps.  Mais c’est toujours un morceau qui vaut le détour.

Vient ensuite le deuxième rappel, le final. Et c’est un festival de tubes qui s’enchaînent, et qui souligne l’énormité du patrimoine de ce groupe. Après l’étrange et singulier « Lullaby » et le survitaminé « The Walk », le groupe termine le concert en enchainant ses tubes les plus enjoués, les incontournables, « Friday I’m in Love », « Close to me », « In Between Days », « Just like Heaven », concluant sur « Boys don’t Cry », un de leurs premiers tubes qui mélangeait déjà un rythme pop effréné avec un sujet grave. Cette dernière version bénéficie du renfort bienvenu de la guitare de Gabriel. Ainsi s’achève le concert mythique d’un groupe tout aussi mythique, et d’un Robert Smith au sommet de son art, malgré ses 63 ans.

Le prochain concert de The Cure aura lieu à Colchester, Royaume-Uni, le 19 mars prochain.

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