Chronique N°57 – « Nous mettre sous cloche, enferme aussi le virus. C’est très cloche, bandes de cloches ! » 2ème volet, le télétravail

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François Pesty, pour FranceSoir
Publié le 13 avril 2021 - 14:01
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Chronique 57 F.Pesty
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Le télévirus
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A force de fermer, rouvrir, confiner, déconfiner, couvrir le feu, le découvrir, on ne réduit pas les contaminations, simplement on les déplace. Quelques exemples :

- Quand on passe d’une jauge de 20.000 m2 à 10.000 m2, dans les « grands » centres commerciaux, on déplace les clients dans les magasins plus exigus qui sont restés ouverts, ce qui favorise le brassage et les contaminations…

- Lorsque les supermarchés sont forcés de fermés leurs rayons « non-essentiels », la clientèle se masse sur une surface plus étroite pour mieux se contaminer…

-  Quand on ferme les écoles et que les parents veulent continuer à travailler, on va contaminer les grands-parents qui vont les garder chez eux !

- Lorsqu’on a confiné strictement tout le pays en mars 2020 alors que le virus circulait très vite (R0 = 3) et sans connaître qui était contagieux, l’exécutif a pris des risques inconsidérés dans les quartiers défavorisés où 10 personnes ou plus vivent dans 30 m2 avec 3 ou 4 générations sous le même toit,

- Quand on prône le télétravail, on oublie que la réduction des contaminations sur les sites de l’entreprise est minime, mais qu’en même temps on multiplie par deux les contaminations dans les foyers (Etude Miyaki et al. : ici , retrouvée et analysée par l’incontournable Collaboration Cochrane dans sa dernière revue méthodique avec méta-analyse publiée le 20 novembre 2020 (ici) et à (re)découvrir dans cette chronique…

- Lorsque l’on ferme les restaurants, bars, salles de spectacles, cinémas, théâtres, cirques, salles de sports, stades…, les gens vont ailleurs ou pire, ils restent chez eux pour mieux se contaminer les uns les autres…

- Dans le même temps, alors que l’on n’a pas confiné strictement les résidents très âgés (hébergement en chambres individuelles) et que l’on a continué à servir 3 repas par jour en salle à manger, on a contribué à l’hécatombe dans le grand âge !

Et, c’est tout bonnement, de cette manière que ceux qui nous gouvernent ont fini par rendre le virus endémique

Ils n’ont toujours pas compris (nos énarques, épidémiologistes, infectiologues, réanimateurs, virologues, médecins de santé publique…), que le confinement est une mesure qui n’a jamais prouvé la moindre efficacité à stopper une pandémie à virus respiratoire. Bien au contraire, la balance « bénéfice / risque » pourrait fort bien être négative pour toutes ces mesures...

2. L’obnubilation du télétravail et la folie furieuse du nouveau protocole pour la restauration collective

Le télétravail aussi consiste à confiner ou mettre sous cloche à l’intérieur des foyers. Mais lorsque l’on est ministre du Travail (Elisabeth Borne), même polytechnicienne, on est borgne, car on ne se préoccupe pas de la santé des ménages et foyers, on ne s’intéresse qu’aux travailleurs sur leur lieu de travail. Même chose pour Laurent Pietraszewski, le Secrétaire d’Etat aux retraites et à la Santé au Travail, auprès de la ministre du Travail…

Le 23 mars 2021, au JT de 8h sur Télématin (France 2), les Françaises et les Français découvraient un nouveau protocole concocté par le ministère du Travail, pour la restauration collective (abolie par un décret ou arrêté à paraitre), dans les entreprises.

Julien Benedetto, présentateur du JT : « Selon une étude de l’Institut Pasteur, les contaminations au travail représentent 15% des cas de coronavirus en France. Après une réunion avec les partenaires sociaux hier soir, le ministère du travail dévoile aujourd’hui un nouveau protocole anticovid dans les entreprises. On en parle avec Pauline Forgue qui nous a rejoint. Pauline, que dit précisément ce nouveau texte ? »

Pauline Forgue « Eh bien, il y a deux points essentiels à retenir. Le premier c’est que ce nouveau protocole, il met en avant une fois de plus le télétravail. C’est le seul moyen efficace de lutter contre l’épidémie [1]. Or, ce télétravail, il n’est pas encore assez systématique. On peut s’en rendre compte avec ces chiffres. Regardez, du 8 au 14 mars dernier, 35% des salariés qui auraient pu travailler, étaient en fait en présentiel, et ils étaient 41% début novembre. On voit donc bien ici, qu’il y a une marge d’amélioration [2] ».

[1] Pas d’accord du tout, nous verrons pourquoi…

[2] D’après les chiffres présentés, il convient déjà de constater que passer de 41% à 35% de présentiel entre novembre 2020 et mars 2021, cela va dans le sens souhaité par le gouvernement… Le fait de savoir si cela réduit les contaminations comme le pense le ministère du travail est une toute autre histoire que nous aborderons plus loin…

Pauline Forgue poursuit : « Et puis, autre point à retenir, c’est le renforcement du protocole sanitaire à la cantine, à partir d’aujourd’hui, il n’est plus possible d’aller déjeuner avec les collègues et d’en profiter pour discuter. Il faut être seul à table avec 8 m2 de libre autour de soi. L’exécutif recommande également la mise en place de paniers-repas et de plages horaires pour étaler le flux de salariés tout au long de la pause déjeuner ».

France Info, le 23/03/2021 (Fichier audio : ici) La journaliste « Et pour lutter contre les contaminations à la cantine, de nouvelles règles vont s’appliquer dans les restaurants d’entreprises partout en France. On évoque des déjeuners seul, en respectant un espace de 8 m2 par personne, l’option du panier-repas ou de l’organisation de plages horaires pour éviter les brassages, sont aussi à l’étude ».

Un peu plus tard (Fichier audio à 0:17 de l’enregistrement : ici), Un journaliste « Le gouvernement qui veut aussi limiter les contaminations dans les entreprises. Parmi les pistes envisagées, celles des repas. Déjeuner seul devant son poste de travail, ou encore, privilégier les paniers-repas. Un protocole sanitaire détaillé doit être présenté ce soir aux partenaires sociaux. Mais dans certains restaurants d’entreprises, on a déjà anticipé ces mesures. C’est le cas à l’université de Paris-Saclay, à Gif-sur-Yvette dans l’Essonne. Reportage Boris Loumagne (Se caler à 0:47 de l’enregistrement audio : ici). « Voilà à quoi vont désormais ressembler bon nombre de restaurants d’entreprises. Une étudiante « Qu’est-ce que vous proposez au juste ? Moi, je vais vous proposer que j’aie des salades de porc… ». Boris Loumagne « Visite guidée avec Éric Lepêcheur, le directeur des restaurants, ici sur le campus. Le sac est déjà prérempli avec du sel, du poivre, des condiments. Et on leur demande de choisir leur salade. Et c’est l’agent de restauration qui va mettre les produits dans le panier. Donc, du coup, vraiment avec des gants, enfin, vraiment, ils ne touchent en aucun cas le produit. Et donc, ils ne peuvent pas contaminer un autre produit, pour un autre convive, voilà. Boris Loumagne « Et à la fin, vous récupérez votre sac, vous payez et vous sortez. Impossible de manger dans le réfectoire. Il est trop petit par rapport aux contraintes du nouveau protocole. Il est donc tout simplement fermé. Le premier protocole exigeait une séparation de 1 mètre par personne. Nous sommes passés après par 8 m2 par personne. Et là maintenant, c’est pratiquement une personne par table avec une séparation de 2 mètres entre chacun. On arrive à pratiquement la limite de l’exercice. C’est-à-dire qu’on doit peut-être plus ouvrir. Ou le schéma peut-être qui est d’ailleurs préconisé, qu’on met en place aujourd’hui, c’est du service à emporter ». Boris Loumagne « Alors ici, les chercheurs, les étudiants, tous les salariés, vont manger dehors ou à leur poste de travail, seuls. Adieu la convivialité du repas de midi. Corinne et Sophie sont deux ingénieurs de l’Institut Curie « Ce temps de partage de la vie normale, eh ben, ça n’existe plus beaucoup. Bah, oui, c’est sûr que la pause déjeuner, ça fait du bien habituellement. Ben on partage, on discute. Les gens, se, oui, se relaxe un peu. Alors, c’est sûr que là, si ça se résume à 20 minutes dans son bureau, euh, effectivement, la journée de travail devient de moins en moins, appréciable on va dire (rire un peu gêné). Boris Loumagne « Et seule note positive, le retour des beaux jours et les salariés qui vont pouvoir à nouveau manger à l’extérieur ». A Gif-sur-Yvette, reportage France Info, signé Boris Loumagne.

On en arrive à l’invité du 18h50 présenté par Jean-François Achilli « Bonsoir à vous, Laurent Pietraszewski » (Se caler à 2:54 de l’enregistrement audio : ici)

Laurent Pietraszewski « Bonsoir »

JFA « Ah, vous m’entendez ? Le ministère du Travail lance un nouveau protocole sanitaire pour les restaurants d’entreprise. De quoi s’agit-il précisément ? »

LP « Bon, on a hier échangé avec les représentants à la fois des employeurs et des salariés pour que la restauration d’entreprises, ça soit une restauration où on mange seul et j’ai pris des dispositions avec Elisabeth Borne, à la fois pour que chacun puisse s’il le peut, s’il le souhaite, manger dans son bureau ; à son poste de travail, ou s’il doit se rendre au restaurant d’entreprise, il s’y rend seul, et il déjeune seul, c’est-à-dire qu’il doit être à plus de 2 mètres d’un autre salarié qui déjeune puisque, vous le savez, c’est le moment où on enlève son masque [3] quand on mange. Et c’est le moment où il y a le plus de risque de transmissions ».

[3] Oui, mais comme le masque ne retient pas les virus respiratoires, l’enlever ne risque pas d’augmenter les contamination… (C’est bien expliqué dans ma chronique précédente N° 56 : ici)

JFA « Mais quand est-ce que ce sera opérationnel, si je puis dire ? ça démarre quand ? Demain ? »

LP « Oui, alors, le, évidemment, le protocole a été discuté avec les partenaires sociaux. Il a été mis en ligne il y a quelques minutes. Il y a toujours un temps d’organisation qui est nécessaire pour les entreprises. Mais, pour ce qui est de la restauration collective, le fait de manger seul, c’est-à-dire, sans vis-à-vis, et avec une distance de 2 mètres avec un autre collègue qui se restaure, bien sûr, peut s’appliquer bien sûr dès demain. Puisque ce sont des règles de bons sens [4] qui se communiquent ».

[4] « De bon sens », cela se discute….

JFA « Alors, il faut bien préciser, Laurent Pietraszewski, il y a des entreprises qui ont déjà installé des plexis, elles ne sont pas concernées. Là, c’est pour les 16 départements, c’est pour tout le monde ? »

LP « Alors, oui, la restauration collective, c’est pour tout le monde. On a pris des dispositions qui sont propres à l’organisation du télétravail [5]. Pour renforcer le télétravail, ce sont ces dispositions, propres au télétravail que nous demandons en application pour les 16 départements sur lesquels il y a des restrictions sanitaires. Pour ce qui est de la restauration collective, on déjeune seul. Eh bien ça doit être le cas partout en France ».

[5] Ah bon, alors les gens qui télétravaillent depuis chez eux, ils vont manger tout seul ? N’importe quoi… Par ce que les personnes qui sont en télétravail, euh normalement, cela se passe à leur domicile non ?

JFA « Et pour ceux qui n’arriveront pas à mettre en place cette disposition, c’est 8 m2 pour chacun des salariés, qu’est-ce que vous allez faire ? Vous allez sanctionner ? C’est quoi l’idée ? »

LP « oh, la jauge, ce que vous appelez les 8 m2 par personne n’a pas changé. Ce qui change, c’est le rappel. Si vous voulez, on avait un protocole, une organisation précédente, où on pouvait venir déjeuner par groupes de 4, Et, ce qu’on a constaté de façon très concrète, dans les restaurants d’entreprise, c’est que les salariés qui étaient là, mangeaient ensemble, sans respecter la distance de 2 mètres, par groupes de 4. Et donc entre chaque groupe de 4, on avait une distance de 2 mètres. Là, ce qu’on a rappelé, c’est qu’il faut déjeuner seul, sans vis-à-vis. Ça ne veut pas dire qu’on est seul dans la pièce. Ça veut dire qu’on n’a personne à euh, plus, euh, on n’a personne à moins de 2 mètres, pardon, de soi ».

JFA « Vous avez entendu ce qu’a dit, hein, Patrick Martin, le numéro 2 du MEDEF, il était tout à l’heure en direct sur France Info. Je vous la fais courte, hein, « mise en œuvre complexe, technocratique, une stigmatisation des entreprises, une nouvelle paperasse, faisons confiance aux salariés et aux chefs d’entreprises. Ils ne sont pas ennemis de leur propre santé. Vous entendez ce message de colère du MEDEF ? »

LP « Ben, j’entends surtout ce message de confiance qu’il y a dans ce que nous faisons depuis plus d’un an avec les partenaires sociaux en matière de gestion de la crise sanitaire et de protection des salariés. Euh, pour le coup, les échanges ont été très nombreux, et avec toutes les organisations patronales, dont le MEDEF. Pour ce qui est de la restauration collective, les dispositions pour permettre à chacun de manger dans son bureau, à son poste de travail, elles ont été prises depuis plusieurs semaines. Je les ai prises par décret, il y a maintenant plusieurs semaines avec Elisabeth Borne. Et ce que nous rappelons-là, c’est des règles de bon sens, de manière à ce que lorsqu’on enlève son masque on soit à distance les uns des autres. Donc, je crois que ce sujet-là n’est absolument pas technocatrique [6], il est purement opérationnel. La question du télétravail, est un peu différente ».

[6] Piqué au vif, par l’impertinence de la question, il s’était mis à bafouiller. Pauvre homme…

JFA « Oui, alors justement. Oui, sur le télétravail, euh, la deuxième semaine de mars, 35% des salariés pouvant télétravailler étaient en présentiel, il y a de la marge donc. Mais, est-ce que vous avez les moyens d’obliger les entreprises concernées à aller plus loin ? Il faut s’y mettre, a d’ailleurs lancé Emmanuel Macron ce matin à Valenciennes ? »

LP « Bah, le Président de la République a raison, on a un gap à faire en matière de télétravail. Donc, qu’avons-nous demandé, là, aux entreprises ? Qui sont responsables, je le dis à nouveau. Elles se comportent comme des entreprises responsables dans notre pays. Elles sont responsables de la protection de la santé des salariés. Eh bien, on leur a demandé de travailler dans un dialogue social de proximité à la construction d’un plan d’action pour développer à chaque fois que c’est possible ce télétravail. Et pour se faire, c’est relativement simple quand il y a des instances représentatives du personnel ».

JFA « Mais, c’est quoi ? C’est de l’incitation ? Oui, c’est de l’incitation en fait. Vous n’avez pas les moyens d’obliger les entreprises à aller au bout, si je puis dire »

LP « Oh, c’est bien plus qu’une incitation, euh, le protocole national sur lequel vous m’interrogez, c’est la déclinaison des obligations en matière de protection de la santé des salariés pour les employeurs. Donc, c’est une déclinaison opérationnelle et c’est bien sur cette base-là, d’ailleurs, que les inspections du travail, vont contrôler. Je pense que vous savez, les, moi, j’ai vraiment confiance dans ce dialogue social de proximité [7]. Ça marche, depuis près d’un an. Nous avons beaucoup de victoires en la matière pour protéger la santé des salariés [8].

[7] « de proximité », oui euh, faut quand même respecter la distanciation sociale LOL

[8] Ah bon, ils sont où les résultats ?

JFA « Laurent Pietraszewski, est-ce que vous prenez en compte, il y a des enquêtes là-dessus, les taux de dépressions, sévères souvent, des salariés, et notamment, en télétravail ? Parce qu’il y a cet effet-là aussi ! »

LB, après un long blanc « Bien sûr que nous sommes attentifs à la santé psychologique de nos concitoyens et de tous ceux qui sont au travail. C’est bien pour ça que, avec Elisabeth Borne, et là aussi, nous avions obtenu un large soutien des partenaires sociaux. Nous avons donné la possibilité, il y a maintenant plusieurs semaines, aux salariés qui en exprimaient le besoin, de revenir en présentiel, c’est-à-dire, dans l’entreprise, une journée par semaine. Le télétravail, 4 jours sur 5, et la possibilité, si jamais le salarié en fait la demande expresse [9], pour des raisons qui sont celles que vous venez d’évoquer, de revenir en présentiel, parce qu’on sait qu’il y a du lien social à créer. Donc, cela est pris en compte par le gouvernement. Et c’est le cas depuis plusieurs semaines ».

[9] Donc, un cas d’exception en quelque sorte…

JFA « En une poignée de secondes et pour conclure, Laurent Pietraszewski, toutes ces nouvelles mesures, là, c’est mis en route tout de suite ? Aujourd’hui, demain ? »

LB « Ben, écoutez, la situation est sérieuse, et je sais que là-dessus, j’ai le soutien de l’ensemble des partenaires sociaux. Donc, ça veut dire que, être en situation de manger sans vis-à-vis, avec personne dans un rayon de 2 mètres autour de moi, ça doit être possible dès demain. Alors après, on ne va pas écrire dès demain, des plans d’actions dans les entreprises concernant le télétravail. D’ailleurs, beaucoup de plan d’actions ont déjà été écrits. Il faut simplement les actualiser, les faire évoluer. Donc, tout cela, ça va se faire dans les jours qui viennent, et on va laisser les choses se faire, mais, en même temps, il faut avancer, parce que la situation sanitaire le nécessite ».

JFA « Merci, merci en tous les cas, merci à vous, Laurent Pietraszewski, Secrétaire d’État, en charge des retraites et de la santé au travail, d’avoir été l’invité du 18h50 de France Info

A la suite de l’interview de Laurent Pietraszewski, c’était au tour de représentantes de la CFDT de s’exprimer sur France Info (Se caler à 10:50 de l’enregistrement audio : ici). Le journaliste « Les entreprises, les administrations, sont sous pression du gouvernement sur la question du télétravail. Alors que l’épidémie prend de l’ampleur, le gouvernement, leur demande une fois de plus, serait-on tenté d’ajouter, d’appliquer très fermement la règle définie dans le protocole sanitaire. Le télétravail, c’est quatre jours par semaine minimum, le présentiel, un jour par semaine maximum. Est-ce que le message passe ? Sarah Lemoine a bien recueilli des témoignages de salariés « Cédric travaille dans la communication. Dans son agence, dit-il, cela fait déjà 2 mois que la règle du télétravail n’était plus appliquée, ni contrôlée. Cédric « C’était assez simple, on pouvait venir au bureau lorsqu’on en avait envie, on en ressentait le besoin. Mon entreprise sait qu’on ne vit pas tous dans 50 m2. Parfois, certains d’entre nous vivent dans des petits appartements et qu’il était parfois nécessaire de se rendre au bureau. Donc, il n’y avait pas réellement de règles. On pouvait tous être présents en respectant les gestes barrières. Les consignes n’étaient pas appliquées ». Sarah Lemoine « Mais, ça c’était avant que le Premier ministre ne sonne le tocsin, jeudi soir. Depuis, la donne a changé, raconte Cédric ». Cédric « On a reçu un mail vendredi, nous indiquant très clairement que la règle du télétravail allait être la seule et unique règle et qu’on devrait faire du télétravail, on pourrait être présent en entreprise une à deux journées en respectant un tableau et maximum de 6 personnes présentes au sein de l’entreprise. Sarah Lemoine « Changement de rythme aussi pour Diane qui travaille dans l’édition. Jusqu’à vendredi, elle allait 3 fois par semaine à son bureau, en toute liberté. Désormais, ça sera un jour grand maximum, annonce sa direction ». Diane « Je suis contente déjà de pouvoir y aller une fois par semaine. En fait, j’ai eu très peur de ne plus pouvoir y aller du tout. Parce que d’abord, j’ai des collègues qui sont soit en CDD (contrat à durée déterminée), soit des stagiaires, donc, je ne peux pas les laisser seuls, face à leur ordinateur. Et puis, aussi, j’ai besoin de me déplacer, d’être active, physiquement, et de parler avec mes collègues ». Sarah Lemoine « En matière de télétravail, l’édition et la communication étaient classées parmi les mauvais élèves par le ministère du Travail. Mais, ces dernières heures, la situation est en train de changer, confirme Marie Buard de la CFDT »

Marie Buard (Secrétaire nationale de F3C CFDT) « On a dans les retours de nos militant, et de nos militantes, les mails des entreprises qui disent aux salariés de ces secteurs, de faire au maximum du télétravail, et de revenir VRAIMENT s’il y a besoin, et encore revenir un jour par semaine en présentiel. Donc, on sent vraiment le changement. Espérons que ça continue, surtout dans les entreprises où on sentait qu’il y avait des informations qui ne passaient pas forcément. Sarah Lemoine « Selon une étude de l’Institut Pasteur, les contaminations au travail, représentent 15% des cas de covid identifiés [10] ».

[10] Et selon la même étude (ComCor, de l’Institut Pasteur, voir plus loin), les contaminations dans les foyers représentent 35% de toutes les contaminations covid lorsque la personne source est connue…

Le journaliste « Sarah Lemoine, du service « Eco » de France Info », Bonsoir Catherine Pinchaut, vous êtes la Secrétaire Nationale de la CFDT, en charge notamment du télétravail. Est-ce que vous avez constaté ces derniers jours une augmentation significative du nombre de salariés en télétravail ? »

Catherine Pinchaut (Secrétaire nationale de la CFDT, « responsable de la politique en matière d’organisation et de vie au travail, du temps de travail, de la santé au travail et du handicap, de la politique de formation syndicale, de la politique de renouvellement des responsables ») « Alors, euh, pour l’instant, pas forcément, mais effectivement, c’est une bonne nouvelle, comme vient de le dire Marie Buard de notre fédération de la culture et de la communication, que dans certaines branches, notamment, justement, celle de la communication, ça commence à changer un peu. Parce que ce qui nous remontait jusqu’à présent, c’était que depuis le mois de novembre en fait, la question du télétravail était mise en place de manière très hétérogène, et c’était plutôt le retour au présentiel qu’on voyait. Donc, là, c’est une bonne nouvelle effectivement, que certaines entreprises prennent enfin en considération la nouvelle donne épidémique qui malheureusement n’est pas super satisfaisante et fasse du télétravail, une nouvelle priorité de la période. Ça, je crois [11] que c’est absolument indispensable ».

[11] « Je crois », oui, absolument, ce ne sont que des croyances. Il est où l’esprit scientifique du doute et de la recherche de preuves d’efficacité ?

Le journaliste « Vous constatez une réticence dans certaines entreprises à mettre en place ce télétravail ? »

Catherine Pinchaut « Euh, oui, il y a une certaine réticence, mais qui d’ailleurs peut, qui peut s’expliquer, parce que c’est à la fois du côté des employeurs depuis le mois de novembre, ils considèrent que l’activité reprend le pas sur la gestion de la situation sanitaire. Ils considèrent qu’ils peuvent tout à fait assurer la protection de leurs salariés avec le respect des gestes barrières [12]. Mais de l’autre côté, certaines entreprises, ne font pas tout ce qui faut non plus pour pouvoir discuter avec les salariés, les représentants des salariés, des conditions réelles pour mettre en place le télétravail. Donc, c’est ça qui est plutôt regrettable. Et je pense que dans la période, il faut absolument donner un coup d’accélérateur sur le dialogue social en entreprise, pour regarder quelles sont les meilleures conditions pour le mettre en place. Et puis, on a effectivement aussi, du côté des salariés, des réticences. Et ça a été très bien mis en avant dans les témoignages précédents. C’est que certains salariés sont en télétravail depuis très longtemps. Dans certains secteurs, ça fait un an qu’ils sont en télétravail à 100% et qu’ils ne sont pas revenus eu bureau. Et que c’est des situations qui sont très dures à vivre. Et donc, c’est pour ça que la règle qui est normalement appliquée depuis le début de l’année de dire, ben vous pouvez au moins revenir une journée en présentiel, pour revoir vos collègues, pour faire toute une série d’activités qui nécessitent d’être en présentiel. C’est une bonne chose. Parce que psychologiquement, c’est dure d’être en télétravail contraint. D’autant plus quand on n’a pas vraiment de perspectives de sortie de crise. Et qu’on ne sait pas trop de quoi les semaines et les mois prochains vont être faits ».

[12] La distanciation physique (1 m ou 2m, probablement oui, encore que. Mais, en ce qui concerne le masque, c’est non !

Le journaliste « Et est-ce que vous, les syndicats, vous jouez le jeu, entre guillemets, du télétravail ? »

CP « Oui, à la CFDT, oui, bien évidemment, on joue le jeu du télétravail, et d’ailleurs, on a mis en place un tableau de roulement dans les services, pour faire en sorte que l’on puisse revenir pour ceux qui le souhaitent, une journée par semaine, en accord avec le responsable de service et qu’il y a toute une série d’activités qui nécessitent d’être en présentiel, d’autres qui peuvent tout à fait se faire en distanciel. Effectivement, on joue totalement le rôle, le jeu du télétravail. Je pense qu’en la matière, on se doit également d’être exemplaire ».

Le journaliste « Toute dernière question, Catherine Pinchaut, quels sont les secteurs d’activité qui se font un petit peu tirer les oreilles ? »

CP « Alors, les secteurs d’activité qu’ont été, qui se sont fait tirer les oreilles, c’était les banques, les assurances, et puis le secteur télécoms, communications, etc… Au demeurant, je pense, qu’enfin, nous ce qu’on voit, parce que, on a des remontées régulières et qui continuent encore, de salariés de petites entreprises, donc en fait, c’est très hétérogène, en fonction des secteurs d’activité, en fonction des tailles d’entreprises. Ce que l’on voit quand même, c’est que dans les petites entreprises où il y a plutôt une entente un peu familiale où l’employeur va mettre un peu la pression pour faire revenir les gens en présentiel. Ben, les salariés n’osent pas forcément refuser de venir en présentiel, alors que pour le coup, ils ont des postes qui sont « télétravaillables ». Il y en a qui s’étonnent depuis le mois de novembre de ne plus pouvoir être en télétravail, alors qu’au mois de mars dernier, ils l’étaient sans aucun problème. Et certains salariés ne comprennent absolument pas le pourquoi du refus de leur employeur. Donc, il y a une nécessité absolue de dialogue ».

Laurent Berger, Secrétaire générale de la CFDT était l’invité des « 4 vérités » sur France 2, le 2 avril 2021. Voici ce qu’il a dit sur le télétravail :

Laurent Berger « Au début le télétravail, on se disait, bah, c’est pas si mal, etc… Il y a une grosse lassitude. Il y a une fatigue psychologique immense. Enfin. Les études de la situation psychologique des salariés montrent qu’il y a deux fois plus de dépressions. Le nombre de dépressions a doublé depuis l’année dernière, que les salariés n’en peuvent plus. Il faut faire cet effort pendant 4 semaines, c’est sûr. Mais, il faut prévoir des dispositifs d’accompagnement. Ça veut dire quoi ? ça veut dire qu’il faut une journée de soupape, s’il y a besoin pour les salariés ».

La triste réalité de ce que l’on est seulement en droit d’attendre du télétravail, au travers de la seule étude transposable disponible (Miyaki et al. J Occup Health 2011 ; 53: 287-292. En libre accès : ici), retrouvée et analysée par le Collaboration Cochrane dans sa revue méthodique avec méta-analyse publiée le 20 novembre 2020 après revue par les pairs [13] (ici)

[13] A contrario, l’Institut Pasteur publie ses « études » comme « ComCor » sur son site internet, mais pas dans les grandes revues médicales avec comité de lecture…

Un mot sur la méthodologie de cette étude. Elle a comparé 2 cohortes, respectivement de 6.634 et 8.500 travailleurs appartenant à deux constructeurs automobiles comparables au Japon, suivies depuis le 1er juillet 2009 et jusqu’au 19 février 2010, soit un suivi de 233 jours (7,7 mois). L’intervention consistait à demander aux travailleurs dont l’un ou plusieurs membres de leur famille présentait(aient) des symptômes grippaux (Grippe A H1N1), de rester à la maison jusqu’au 5ème jours suivant l’arrêt des symptômes, tout en maintenant leurs pleins salaires. Les symptômes définissant le syndrome grippal étaient : Une température (prise tous les matins) supérieure à 38°C accompagnée d’au-moins 3 symptômes parmi les 5 suivants : écoulement nasal, douleur pharyngée, toux, frissons, sensations de chaleur. Les employés de l’autre constructeur automobile servaient de groupe contrôle

Résultats (Traduction du texte surligné en jaune) : « Ce sont respectivement 189 et 270 travailleurs dans chaque cohorte qui ont été infectés par le virus de la grippe A H1N1. Au cours de la période, 317 salariés de la cohorte 1 (intervention) ont été soumis à une quarantaine chez eux (100% d’adhésion). Un risque significativement plus faible de contracter l’infection a été constaté dans le groupe « Intervention » (p=0,033) avec un « hasard ratio » de 0,799 [0,658-0,970] après ajustement sur l’âge, le sexe, l’index de masse corporelle et le statut de fumeur ou non-fumeur [14]. Les travailleurs à qui il a été demandé de respecter une quarantaine chez eux, ont davantage contracté la grippe A H1N1 (49/317) comparés aux travailleurs du groupe de contrôle dont la famille était également touchée mais qui n’avaient pas à respecter de quarantaine (77/990). Le risque relatif était multiplié par plus de 2 (RR=2,17 [1,48-3,18]) [15]

[14] En clair, la réduction du nombre de contamination sur le lieu de travail est de 20% (intervalle de confiance de 95%, la réduction est comprise entre 3% et 35%)

[15] En clair, avec un intervalle de confiance de 95%, le risque augmente entre +50% et plus de 3 fois plus

Analyse de l’étude Miyaki et al. Réalisée par le Collaboration Cochrane, dans sa publication de novembre 2020 (revue par les pairs : ici)

Traduction proposée par DeepL :

Distanciation physique / quarantaine par rapport au contrôle :

Nous avons trouvé un essai randomisé et contrôlé conduit en quasi-cluster, ayant évalué l'efficacité de la mise en quarantaine des travailleurs de l'une des deux entreprises semblables au Japon dont les membres de la famille avaient contracté un syndrome grippal au cours de la pandémie de grippe H1N1 de 2009 à 2010 (Miyaki 2011). Il a été demandé aux travailleurs du groupe d'intervention de rester à la maison avec leurs salaires pleins jusqu'à cinq jours après la disparition des symptômes du ou des membres du foyer ou deux jours après la disparition de la fièvre.

A. Résultats sur les critères principaux de jugement :

1. Le nombre de cas de maladies virales (y compris les infections respiratoires aiguës (IRA), les syndromes grippaux (SG) et les cas de grippe confirmés en laboratoire).

L’adhésion à l'intervention était de 100 %. Dans le groupe d'intervention, 2,75 % des travailleurs ont contracté la grippe, contre 3,18 % dans le groupe témoin (rapport de risque de Cox de 0,799, IC à 95 % de 0,66 à 0,97 ; P = 0,02), ce qui indique que le taux d'infection a été réduit de 20 % dans le groupe d'intervention. Cependant, le risque qu'un travailleur soit infecté était 2,17 fois plus élevé dans le groupe d'intervention où les travailleurs restaient à la maison avec les membres de leur famille infectés ».

2. Événements indésirables liés à l'intervention

Non signalé.

B. Résultats portant sur des critères secondaires de jugement

1. Décès
Non rapportés.

2. Gravité de la maladie virale telle que rapportée dans les études
Non rapportée.

3. Absentéisme
Non rapporté.

4. Admissions à l’hôpital
Pas de rapport.

5. Complications liées à la maladie (par exemple, pneumonie)
Non signalées.

Pour conclure, il est évident que ceux qui prônent le télétravail à tous crins ont une courte vue et sont empêtrés dans un conflit d’intérêt évident qui les pousse à ne considérer que l’effet du télétravail sur le lieu de travail de l’entreprise, au mépris des dégâts collatéraux produits dans les foyers des télétravailleurs. S’ils ne connaissent pas cette étude, encore une fois, la seule retrouvée par les experts de la collaboration Cochrane, cela signe leur incompétence.S’ils en ont connaissance, alors leur malhonnêteté est caractérisée…

L’étude à laquelle s’est référée Elisabeth Borne, en affirmant que le télétravail même partiel permettait de réduire de 25% les contaminations par SARS-COV-2, et de 30% en cas de télétravail total (relayée dans le JDD, Capital, Ouest-France et bien d’autres suiveurs), n’est autre en fait, que l’étude ComCor menée et publiée le 8 décembre 2020 par l’Institut Pasteur (ici) Communiqué de Presse (ici), en partenariat avec l’assurance maladie, l’institut IPSOS (sondage) et Santé Publique France.

Ce n’est absolument pas une étude clinique prospective comparative randomisée et contrôlée, menée éventuellement en clusters, avec un suivi clinique et biologique des participants comme dans l’étude Miyaki. Il s’agit d’une étude « cas témoins » [16], réalisée à partir d’une enquête rétrospective, et coordonnée par une équipe d’épidémiologiste modélisateurs (Voir ma chronique N°2 : ici)

[16] Les études « cas témoins » sont considérées comme les plus à risque de biais méthodologiques

Pour bien appréhender la confiance ou plutôt la défiance que l’on peut accorder à cette « enquête épidémiologique », il convient de bien en comprendre la méthodologie. A partir de la base de données de l’assurance maladie « Contact-Covid » celle-ci a tenté de recruter 370.000 participants inscrits dans sa base entre le 21 octobre et le 3 novembre 2020, c’est-à-dire au début du 2ème confinement, à qui elle a adressé par mail un questionnaire. Seulement 8,2% soient 30.330 questionnaires, lui ont été retournés. Déjà une question se pose, les répondants sont-ils représentatifs de la population étudiée ? [17]

[17] Les auteurs le reconnaissent même. Tout d’abord, page 4 sur 27, il est déclaré que :

Ensuite, page 8, après avoir présenté les résultats de leur « Analyse des circonstances de contamination », les auteurs sont encore plus prudents :

Mais le mal est déjà fait. Les lecteurs et auditeurs vont retenir et prendre pour argent comptant les conclusions et affirmations de ce travail qui au fond n’évalue aucun fait scientifique, et se cantonne à faire des statistiques sur la base des opinions recueillies par un questionnaire chez des personnes non représentatives de la population générale.  Nous apprenons dans le communiqué de presse que « 44% des personnes infectées connaissent [18] la personne source qui les a infectées, 21% suspectent un événement particulier, sans connaitre la personne source de l’infection, et 35% ne savent pas comment elles se sont infectées ».

[18] Mais comment en être certain ? Il aurait plutôt fallu écrire « pense connaître »

Avec un tel niveau d’incertitude, comment peut-on considérer comme robustes les spéculations de ce travail ? Le pompon, c’est lorsque l’on apprend que l’étude a observé une augmentation du risque de s’infecter lorsque l’on a fréquenté les « bars, restaurants, et salles de sport ». Ils étaient tous fermés sur la période ! On peut vraiment se demander si ce travail ne correspond pas plutôt à une commande faite par l’exécutif (Chef d’Etat, Premier ministre et gouvernement) auprès de l’Institut Pasteur, afin de pouvoir justifier toutes les mesures prises qui, elles n’ont jamais été évaluées sérieusement…

Bon, après, avoir constaté que la majorité des contaminations se font à l’intérieur des foyers familiaux et surtout entre conjoints, on se doutait bien que ce n’était pas au milieu des champs… La conclusion qu’il fallait en tirer, c’est qu’il ne faut surtout pas enfermer les gens ! Vraiment, il n’y a pas photo. Ce sont bien les résultats de l’étude japonaise (Miyaki et al.), essai clinique prospectif, randomisé et contrôlé, réalisé en quasi-cluster, qui doivent guider l’appréciation du rapport bénéfice/risque du télétravail ou de la mise en quarantaine, chez eux des salariés symptomatiques. Pas l’enquête épidémiologique biaisée de l’Institut Pasteur !

Bref, en réalité, le télétravail déporte les contaminations dans les foyers !

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