Et pourquoi pas Klaus Schwab au casting du prochain James Bond ?

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Xavier Azalbert, France-Soir
Publié le 12 août 2023 - 18:00
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James Bond
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Photo de The Nix Company sur unsplash.com
Verra-t-on un jour un "James Bond contre le Dr Klaus Schwab" ?
Photo de The Nix Company sur unsplash.com

TRIBUNE/CINÉMA - Adaptée au cinéma à partir des romans du journaliste et officier du renseignement britannique Ian Fleming, la saga James Bond a toujours entretenu dans ses scénarios un rapport étroit avec l’histoire et l’actualité. L’exploration de thèmes géopolitiques contemporains fait la place belle aux visions complotistes du monde et aux conspirations de toutes sortes fomentées contre les intérêts de sa Majesté.  

SPECTRE

En 1962, au commencement de la série, dans "James Bond contre Dr No", l’espion au Walther PPK est aux prises avec l'organisation secrète SPECTRE, pour "Special Executive for Counter-Intelligence, Terrorism, Revenge and Extorsion". Le nom de cette obscure entité ne doit rien au hasard. Alors que la Guerre Froide bat son plein, avec la crise des missiles russes à Cuba, celui-ci est directement inspiré du SMERSH russe (Смерть шпионам! - "Mort aux espions !"). Soit un groupement de militaires soviétiques qui est affecté au contre-espionnage. Fleming utilisait même cet acronyme dans ses premiers romans avant qu’il ne décide de s’en tenir à la fiction.

À la fin du film, le Dr No est confondu dans une île des Caraïbes. Le grand méchant dispose de son complexe camouflé, avec des emprises souterraines remplies d’instruments high-tech et même d’un réacteur nucléaire personnel. Voilà qui change du Gentlemen’s club ! Le sombre projet du Dr No est de détruire le programme spatial américain Mercury, grâce à une arme pouvant diriger un faisceau d’ondes atomiques. Présente dans la trame de nombreux James Bond, la haute technologie est mise en avant, y compris avec des gadgets, montres ou stylos, dont tout le monde se souvient.

Mais l’idée de fond qui prédomine dans la saga est celle d’une puissance tierce à l’ordre établi qui, grâce à la technologie, serait capable de prendre le contrôle du monde. Et son mode opératoire est peu ou prou toujours le même : semer la zizanie entre les superpuissances des États-nation afin de prendre le pouvoir. "Demain ne meurt jamais" (1997) expose clairement cette idée. Un "magnat des médias", Eliott Carver, déclenche lui-même une attaque contre des militaires Britanniques dans le Pacifique et fait en sorte d’accuser l’armée chinoise. Il relate alors l’événement dont il est responsable, en exclusivité bien entendu, dans ses propres journaux. Voilà qui est bien pratique ! La guerre entre l’Occident et la Chine est évitée grâce à James Bond. À plusieurs reprises, il évite aussi celle entre l’Oncle Sam et la Russie.

Que cela soit avec des gazoducs qui explosent comme un vulgaire Nord-Stream dans "Le Monde ne suffit pas" avec notre Sophie Marceau nationale; un choc pétrolier revisité dans "L’homme au pistolet d’or" et son réacteur à énergie; la question des ressources naturelles pillées par de grands consortiums internationaux faiseurs de coups d’État dans "Quantum of Solace"; les armes de l’espace destructrices à base de laser capables de frapper n’importe quelle cible au monde dans "GoldenEye"... : les situations sont multiples dans lesquelles l’espion doit intervenir pour rétablir et sauver la stabilité du monde. Tout doit être sous contrôle et les forces du chaos ne doivent pas l’emporter en essayant de profiter de leur avance dans la course à l’armement.  

Pour sauver la mise, il faut alors que James, représenté comme un gagnant, sûr de lui et toujours victorieux, donne de son corps en séduisant ces dames, une Russe dans "Bon Baisers de Russie" ou une Chinoise dans le précité "Demain ne meurt jamais" : cinéma oblige, la diplomatie de l’oreiller est plus légère... sous lequel demeure toutefois un pistolet chargé. Las ! Le monde est devenu ces dernières décennies apparemment moins stable. Et les scénaristes des James Bond ont dû ajouter une touche de blues au caractère du personnage. En effet, dans SkyFall (2012), James Bond lutte contre un ancien agent double zéro, laissé pour mort par sa patronne M. Joué par l’excellent Javier Bardem, "Silva" a la revanche féroce. Le grand méchant arbore des cheveux peroxydés, est spécialiste en réseaux informatiques et hacking, souhaite "tout révéler" à propos de l’histoire du MI6. Ne voudrait-on pas là donner une mauvaise image de Julian Assange ?

Rats et noix de coco

L’histoire de Skyfall tourne finalement autour d’une vengeance personnelle, sans cataclysme géopolitique. D’ailleurs, que défend James Bond dans cet opus ? Il ne sait plus trop, il est perdu. Qui faut-il protéger ? La patrie ? Silva lui donne la réplique : "James, tout cela est tellement dépassé...", tout en racontant, dans une scène impressionnante filmée en plan-séquence une mémorable histoire de rats et de noix de coco qui présentant Bond comme un vieux dinosaure sur le retour. Le grand méchant en vient même caresser sensuellement Bond. Diable ! Faut-il qu’à l’instar des productions hollywoodiennes, les classiques de la production cinématographique britannique se coltinent la woke culture ?! Doit-on assister au changement complet d’un personnage romanesque qui fait partie des meubles, avec ses qualités, ses défauts, macho, amateur de femmes et un peu alcoolique sur les bords ? "Et qui vous dit que je n’ai jamais essayé ?", réplique Bond, bravache. Mais que va dire MoneyPenny ?  

Les clins d’œil s’enchaînent. Ils évoquent la nostalgie d'un monde perdu : Bond retourne dans son manoir écossais, avec sa première Aston Martin, Q lui indique que les "gadgets" ne sont plus au goût du jour non plus, Bond rate ses tests d'aptitude physique et n’arrive plus à faire mouche... Mais finalement au sein de ce chaos l’ordre émerge encore. M meurt, vive le nouveau M. Tout repart comme en 62, les méchants de SPECTRE sont toujours là dans l’ombre et le film éponyme sort en 2015, puis se poursuit (laborieusement) dans les films suivants. Peut-être que la fiction a été dépassée par la réalité. Et qu’il est temps de s’en amuser avec les codes de l’espion britannique. "Déstructurer" disent ceux qui se croient à la mode.  

Pouvons-nous alors renouveler le genre du grand méchant ? Un méchant qui ne se cache plus. Un méchant dont on connaît l’adresse du quartier général. Un méchant qui donne des directives à ses subalternes dans le monde entier tout en promettant à la population qu’elle "ne possèdera bientôt plus rien" et "sera heureuse" comme jamais. Un méchant qui n’hésite pas à profiter cyniquement d’une pandémie pour imposer sa vision du système et qui place ses hommes au sein des gouvernements du monde tout en s’en vantant ouvertement. Cela ne vous rappelle rien ? Et si on proposait au casting du prochain James Bond... Klaus Schwab ? 

Le bestiaire du côté des méchants

Avec le fondateur du World Economic Forum, du haut de ses 85 ans aux fraises et son petit air de Donald Pleasance (dans le rôle de Ernst Stavro Blofeld, le patron de SPECTRE), le Dr No, simple fils égaré d’un Allemand méthodiste et d’une Chinoise de bonne famille n’a qu’à aller se rhabiller ! Son père, Eugen Schwab, était un industriel au service de la machine de guerre nazie jusqu'en 1945, et fabriquait des lance-flammes avec de la main-d'œuvre issue de camps de concentration. Nul n’est responsable des frasques de son paternel mais voilà quand même un sacré bon début de scénar' ! De son chalet suisse à Davos, qui était un nid de nazis à une certaine époque, qui sait exactement ce qu’a en tête Klauss Schwab lorsqu’il dit vouloir changer le monde ? Possède-t-il une cave avec un ordinateur quantique qui justifie toutes ses délirantes propositions dans le monde de l'économie ?

Les grands méchants de cet acabit ne manquent pas pour des suites. Prenez Ursula von der Leyen (la présidente de la Commission européenne, aux petits airs de Honor Blackman - "Goldfinger") et Albert Bourla (le PDG de Pfizer). Capables de s’envoyer des SMS furtifs qu’aucune enquête judiciaire n’arrive (pour le moment) à récupérer malgré des plaintes déposées des deux côtés de l’Atlantique, ceux-ci sont capables de négocier des contrats en catimini qui débouchent sur des milliards de bénéfices sur le dos des États-nation complètement dépassés et pris de peur... Quel talent ! Plus forts que SPECTRE ? À quand le remake de "Les Diamands sont éternels", renommé "Les contrats sont éternels" ?

On imagine d’ailleurs très bien ces deux-là avoir une relation vénéneuse dans un film que l’on intitulerait "Licence to vaccine". Un "mandat de vacciner" de force s’il le faut, parce que la fin justifie les moyens, surtout pour en matière de gros sous, de dividendes à deux chiffres et de milliards de bénéfices faits sur le dos des systèmes de santé publique occidentaux. Un vrai thriller ! Et demandons à Emmanuel Lechypre d’incarner une sorte de nouveau Tric-Trac, joué par l’acteur français Hervé Villechaize, mais en version XXL bien sûr. Ce dernier disait d’ailleurs dans "L’homme au pistolet d’or" : "Je suis peut-être petit, mais j’ai un mémoire d’éléphant." Personne n'a oublié la sortie de Lechypre sur BFMTV.

Big Pharma pourrait financer ces nouvelles superproductions. Elle s’y connaît en effets spéciaux, avec des technologies ARNm qui n’ont rien à envier, lorsqu’on voit les études scientifiques à leur sujet, à la plus pure magie du 7ème art dans le genre du fantastique. Et voyez les deux compères de Pfizer et Moderna aperçus dans l’audience du parlement australien qui, pendant de longues minutes, montraient récemment l’étendue de leur talent d’acteurs pour répondre à côté des questions relatives aux effets secondaires avérés de leurs produits, des myocardites en premier lieu. Après ça, ils peuvent même jouer Pinocchio !  

Tuer n'est pas jouer

Comme dans "Casino Royale", pour l'industrie pharmaceutique, c’est quinte flush royale à chaque fois. Et s’il faut aller plus loin, pas de problème, on sort tous les médicaments les plus nocifs pour la santé. Les James Bond regorgent de sérums de vérité, de poison de scorpion, de drogues, de dents au cyanure, d’adrénaline injectée dans le cœur pour sauver le héros... Là, restons dans les marques avec du Remdesivir ou du Rivotril. Des produits aux résultats tellement efficaces qu’ils ont soutenu à eux seuls la bonne marche de certains commerces pas du tout impactés par les confinements, bien au contraire. Je vous laisse devener lesquels. Il faut bien "Vivre et laisser mourir". 

Décidemment, les méchants ne manquent pas ! Pour remplacer Blofeld, pourquoi ne pas demander à Emmanuel Macron (qui a un petit air de Franz Oberhauser) ou à Olivier Véran ? Le premier a fait tout son possible pour "emmerder les non-vaccinés", et le second s'est enorgueilli de "leur pourrir la vie". Tous les deux aiment les piqûres à tout-va, en tout cas la faire aux autres ou les y obliger, même aux femmes enceintes et devant les caméras. Un remake de "Dangereusement vôtre", sans doute, pour la préparation de "Opération Pfizer" ou "Au service secret de Moderna". Quel sens de la mise en scène !

Enfin, les futurs sujets géopolitiques ne manquent pas non plus ! Le ralliement aux BRICS de, très bientôt, absolument tous les pays de l'ancienne France-Afrique sonne le glas de la mainmise à tendance esclavagiste et en tout cas désastreuse pour les populations locales, qu'avaient sur les ressources naturelles du continent africain ceux qui, en France, décident qui doit être élu Président de la République. Une République Française de ce fait tout autant "bananière", en réalité, que les dictatures et démocraties fantoches africaines à la tête desquelles les dirigeants occidentaux ont placé une marionnette à eux, puisque au moins là-bas, la tartuferie est officielle. 

Blague à part j'espère que des manipulations des masses comme la crise Covid, la guerre en Ukraine et le réchauffement climatique disparaîtront. Stop ! "Jamais plus jamais" car "Tuer n'est pas jouer" et "Mourir peut attendre".

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