Attaque chimique à Khan Cheikhoun : Ayrault assure que Paris apportera la preuve de la culpabilité du régime de Bachar al-Assad
Le 4 avril dernier, la ville de Khan Cheikhoun, situé au nord-est de la Syrie dans une zone tenue par la rébellion, subissait un violent raid aérien au cours duquel des munitions à l'arme chimique ont été utilisé, provoquant la mort d'au moins 87 personnes, dont 31 enfants, et faisant des centaines de blessés.
Depuis cette attaque qui a ému la communauté internationale, les partis prenantes du conflit syrien sont divisés sur la responsabilité du raid. Les insurgés accusent le régime de Bachar al-Assad d'avoir utilisé du gaz sarin, un puissant neurotoxique, contre des populations civils tandis que Damas dénonce une "fabrication à 100%" (tout en reconnaissant un bombardement aérien à l'arme conventionnelle dans la zone incriminé).
Ce mercredi 19, Jean-Marc Ayrault a assuré que les services de renseignement françaiss apporterait la preuve de l'implication du régime syrien dans cette attaque. "Nous avons des éléments qui nous permettront de démontrer que le régime a sciemment utilisé l'arme chimique", a expliqué le ministre français des Affaires étrangères dans le cadre de l'émission Questions d'info diffusée sur LCP, Le Monde et franceinfo.
Et d'ajouter que "c'est une question de jours, nous apporterons la preuve que le régime a bien organisé ces frappes", précisant que "les services de renseignement français et le renseignement militaire" menaient une enquête approfondie sur la question. L'ancien maire de Nantes a également tenu à rappeler que "l'OIAC (l'organisation pour l'interdiction des armes chimiques, NDLR) va poursuivre son enquête".
A noter que les experts de cette organisation internationale affiliée à l'ONU affirment que du gaz sarin, ou une substance similaire, a bien été utilisé, de façon "irréfutable" dans l’attaque à Khan Cheikhoun. Ces conclusions vont dans le sens d’analyses menées précédemment par des laboratoires en Turquie et au Royaume-Uni.
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