Attentat de Saint-Pétersbourg : qui est Akbarjon Djalilov, le terroriste kamikaze du métro ?

Le principal suspect de l'attentat de Saint-Pétersbourg, Akbarjon Djalilov, 22 ans, est un Russe dont la famille est originaire du Kirghizstan, pays d'où sont parties des centaines de recrues de l'État islamique pour l'Irak et la Syrie.

La capitale des Tsars est toujours en deuil ce mercredi 5, deux jours après l'attentat terroriste qui a coûté la vie à quatre personnes et en a blessé 49 autres dans le métro. La police de Saint-Pétersbourg a mené son premier coup de filet après l'attaque, arrêtant dans la ville six ressortissants de pays d'Asie centrale chargés de recruter des "terroristes", selon l'antenne locale du Comité d'enquête.

Pour autant, ces interpellations ne seraient pas lié avec l'entourage du kamikaze présumé Akbarjon Djalilov. Ce dernier est un jeune homme de 22 ans, originaire du Kirghizstan. Selon les informations des Services secrets kirghizes (GKNB), il est né dans la région d’Och, dans cette ancienne république soviétique indépendante depuis 1991, située entre le Kazakhstan et la Chine, en Asie centrale. Le ministère a toutefois indiqué qu’il n’avait jamais eu de passeport kirghize et est de nationalité russe comme l'ensemble de sa famille.

Sans attendre une éventuelle revendication, la presse russe a interprété, mardi 4, l'attentat de Saint-Pétersbourg comme un acte de représailles de l'organisation Etat islamique (EI). Le groupe djihadiste avait appelé à frapper la Russie pour son intervention militaire en soutien aux forces de Bachar al-Assad en Syrie, lancée à la fin septembre 2015. L'organisation djihadiste avait revendiqué l'attentat contre un Airbus A321 de la compagnie aérienne russe Metrojet dans le Sinaï égyptien fin octobre 2016.

A noter que la région d'Och a fourni un contingent d'environ 600 combattants aux différentes organisations djihadistes, notamment dans les rangs de l'EI.

Des images de caméras de surveillance ont montré le suspect "sortant de chez lui avec un sac et un sac à dos". Avant d'"actionner" une "bombe artisanale" entre les stations Sennaïa et Tekhnologuitcheski Institout, ce jeune homme né au Kirghizistan avait déposé une seconde bombe dans une autre station du centre-ville, heureusement désamorcée à temps.