Cahuzac dit avoir "payé sa dette" et n'espère "pas un banissement à perpétuité" de la société

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Par AFP - Paris
Publié le 17 février 2022 - 21:21
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L'ancien ministre du budget Jérôme Cahuzac arrive au tribunal à Paris, le 12 février 2018
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© Eric FEFERBERG / AFP/Archives
L'ancien ministre du budget Jérôme Cahuzac arrive au tribunal à Paris, le 12 février 2018
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L'ancien ministre Jérôme Cahuzac, condamné en 2018 pour fraude fiscale à quatre ans de prison dont deux ferme, estime avoir "payé sa dette" et a dit jeudi espérer éviter "un bannissement à perpétuité" de la société, dans une première intervention médiatique depuis plusieurs années.

"J'ai été banni à l'intérieur de mon pays pendant quelques années", a-t-il déclaré sur LCI, indiquant qu'il "aimerait que ce ne soit pas un bannissement à perpétuité", après avoir "définitivement purgé sa peine depuis la mi-décembre 2020".

Ex-ministre du Budget sous François Hollande, Jérôme Cahuzac avait été condamné pour fraude fiscale en 2018 à quatre ans de prison dont deux avec sursis, avant de bénéficier d'un aménagement de sa peine sous forme de bracelet électronique, échappant ainsi à la prison.

L'ancien président de la commission des Finances à l'Assemblée nationale, se considère aujourd'hui comme "un citoyen comme un autre qui a payé sa dette", après "un très long chemin" pendant lequel il a vu de "l'hostilité" et de "la haine, parfois" dans "le regard des gens".

M. Cahuzac, 69 ans, a qualifié de "sacrilège républicain" d'avoir "menti à la représentation nationale", à propos de ses affirmations dans l'hémicycle qu'il n'avait pas de compte non-déclaré en Suisse, au lendemain de révélations de Mediapart en décembre 2012.

Mais il a affirmé "ne pas avoir menti à François Hollande": "il aurait fallu pour cela qu'il me pose la question", a-t-il dit, affirmant que "jamais, à aucun moment" l'ancien chef de l'Etat ne lui avait demandé "+as-tu oui ou non un compte en Suisse?+".

Comme lors de son procès, Jérôme Cahuzac a dit avoir décidé de se suicider, avant d'être sauvé par la visite inattendue de son fils.

Pour expliquer son silence médiatique depuis plusieurs années, celui qui a depuis exercé comme médecin à l’hôpital de Bonifacio (Corse-du-Sud) pour "réparer le mal que j'ai fais", a assuré "qu'un condamné purge sa peine et se tait".

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