Casinos à Paris : le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve dit non
Il n'y aura pas de casinos à Paris, a annoncé vendredi le ministère de l'Intérieur après la remise d'un rapport sur ce sujet. Dans un premier temps les pouvoirs publics semblaient favorables à l'autorisation de casinos dans la capitale, mais de nombreuses oppositions se sont exprimées, notamment de la part de la maire Anne Hidalgo et de la chef de l'opposition parisienne Nathalie Kosciusko-Morizet.
Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve avait demandé à Jean-Pierre Duport, préfet honoraire et président de la Commission consultative des jeux de cercles et de casinos, de formuler des propositions pour "une nouvelle offre légale de jeux à Paris". Cela faisait suite aux déboires et scandales qu'ont connus ces dernières années les cercles de jeux autorisés dans la capitale, dans un cercle restreint.
Le rapport Duport, publié ce vendredi 12, formule deux hypothèses: l'autorisation de la création de casinos à Paris, comme c'est le cas dans certaines villes de province (Deauville, Cannes, Enghien, etc.); et la création, "à titre expérimental, d’une nouvelle catégorie d’établissements de jeux sous forme de société commerciale, sans machines à sous et dont la régulation dépendrait uniquement de l’Etat".
Bernard Cazeneuve, qui souhaite adopter une "position pragmatique" et "veut avancer" dans la moralisation des cercles de jeux, "penche pour la seconde hypothèse", a expliqué son entourage. Le ministre va engager un "calendrier avant l’été" pour que ces nouveaux clubs de jeux soient opérationnels début 2016.
Selon la loi, les casinos sont interdits dans un rayon de 100 kilomètres autour de Paris mais des cercles de jeux y sont autorisés depuis 1947, avec le statut d'association de type loi 1901. Depuis 2008, huit des dix établissements parisiens ont été fermés. A l'automne 2014, l'Aviation Club de France et le cercle Cadet ont notamment été perquisitionnés dans le cadre d'enquêtes judiciaires ouvertes en 2013, et fermés le temps de l'enquête. Il n'en reste que trois autorisés dans la région (deux à Paris et un à Reims) et "la situation actuelle de ces établissements ne saurait perdurer", selon le ministère de l'Intérieur.
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