Election de Trump : la presse française s'inquiète des prochaines répliques
L'élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis est considérée mercredi comme un séisme par la presse française qui s'inquiète ce jeudi 10 de la prochaine réplique qui pourrait se produire en France. "Après le Brexit, il ne s’agit plus d’un avertissement mais d’une nouvelle déflagration. La prochaine réplique de ce séisme pourrait se faire sentir au printemps. Lors de l’élection présidentielle française", résume Philippe Marcacci, de l'Est Républicain. Le milliardaire républicain Donald Trump a battu dans la nuit de mardi à mercredi, à la surprise générale, la démocrate Hillary Clinton, pourtant donnée gagnante par les sondages, lors de l'élection à la Maison Blanche.
Yann Marec, du Midi Libre, évoque également un "séisme" et appelle "l'Europe" à "se ressaisir pour endiguer les prochaines répliques". Car assure Nicolas Barré, pour Les Echos: ce séisme "traverse toutes les sociétés occidentales" et "nous oblige à une double réflexion" poursuit Laurent Marchand, dans Ouest-France. "Sur le fonctionnement de nos démocraties et les raisons de la colère. L’Europe continentale est prévenue".
Dans Le Figaro, Alexis Brézet, fait le même constat que ses confrères mais emploie une autre image: "un raz de marée sidérant dont l’onde de choc n’épargne pas nos rivages". Pour lui aussi: la "vieille Europe doit urgemment trouver les moyens si elle ne veut pas voir déferler une vague de "L'élection de Donald Trump est un bouleversement majeur, une date pour les démocraties occidentales", souligne dans Le Monde, Jérôme Fenoglio pour qui: "la victoire de Trump, venant après le Brexit, est un avertissement de plus".
Une victoire qui inquiète Patrick Apel-Muller, dans L'Humanité car elle "risque de faire boule de neige". "On aurait tort de considérer que ce genre d’aventure ne saurait arriver qu'aux États-Unis", prévient pour sa part, Yves Harté, de Sud-Ouest. "Les Britanniques votent le Brexit. Les Américains confient leur destin à un milliardaire incontrôlable qui leur promet la Lune. Un monde s’effrite et une question brûle les lèvres: quel sera le prochain pays touché? La réponse nous emmène en mai 2017, date de notre élection présidentielle", détaille sobrement Frédéric Vézard, dans Le Parisien.
"Le recul des progressistes devant la montée d’un nationalisme agressif se produit partout, on sent bien qu’il y a quelque chose de plus profond", constate avec amertume Laurent Joffrin, dans Libération. Dès lors, "tout est possible" s'alarme Bernard Stéfan, de La Montagne, "y compris une nouvelle vague populiste refluant vers la France en 2017". Cette victoire de Trump "fait trembler sur ses bases le +système+", reconnaît Nicolas Beytout, pour L'Opinion. Une inquiétude partagée par Guillaume Goubert, dans La Croix, qui explique que la victoire de Trump "résulte du sentiment de nombreux Américains d’être laissés de côté. C’est aussi ce qui a fait la victoire du Brexit en Angleterre et nourrit partout le vote extrémiste, y compris en France".
"C’est un message qui doit faire son chemin dans l’esprit de tous ceux qui, en France, rêvent tout bas de se retrouver face à Marine Le Pen au second tour de la présidentielle. Le pire n’est peut-être pas sûr, mais il est désormais envisageable", prévient en guise de conclusion Pascal Coquis, des dernières Nouvelles d'Alsace.
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