Elon Musk affirme que le risque qu’il soit assassiné est "assez important"

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FranceSoir
Publié le 05 décembre 2022 - 16:10
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“Franchement, le risque que quelque chose de mal m'arrive, ou même d'être littéralement abattu, est assez important", a affirmé Elon Musk.
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Elon Musk craint-il pour sa vie ? Le nouveau patron de Twitter a affirmé dimanche être conscient d'un risque d'assassinat “assez important”, lors d’un chat audio de plusieurs heures sur Twitter Spaces, au cours duquel il a également justifié sa politique de libération de la parole sur le réseau social depuis son rachat. Il est également revenu sur les “Twitter Files”, des révélations chocs démontrant l'ingérence de Twitter dans l'élection présidentielle américaine de 2020.

Lors de son intervention, le patron de Tesla a sous-entendu qu’il ne pouvait trop s’exposer en public au risque de mettre sa vie en danger : “Je ne ferais certainement pas de défilé de voitures en plein air. Permettez-moi de le dire ainsi”, ironise-t-il. Et d'enchainer : “Franchement, le risque que quelque chose de mal m'arrive, ou même d'être littéralement abattu, est assez important". Il “n’est pas si difficile de tuer quelqu'un (...) J'espère qu'ils ne le feront pas, j’espère que le destin me sourira et que cela n'arrivera pas...”, a-t-il ajouté. 

“Un avenir où nous ne serons pas opprimés”

Par ailleurs, le nouveau patron de Twitter a expliqué que ce nous voulons tous, c'est “un avenir où nous ne serons pas opprimés (...) où notre parole n'est pas supprimée, et où nous pourrons dire ce que nous voulons sans craindre de représailles”, explique-t-il, estimant que “tant que vous ne faites pas vraiment de mal à quelqu'un d'autre, vous devriez être autorisé à dire ce que vous voulez".

Depuis son rachat du réseau social, le multimilliardaire a rétabli les comptes Twitter suspendus de plusieurs personnalités, dont celui de l'ancien président Donald Trump. En revanche, d'autres profils comme ceux du Dr Robert Malone ou du Dr Peter McCullough restent à ce jour toujours bloqués par l'oiseau bleu.

Désormais licenciée, la précédente équipe de modération du réseau social a été maintes fois critiqués après avoir suspendu des comptes “qui n’ont pas enfreint la loi ou se sont livrés à du spam”. Depuis le 23 novembre, la société a également mis fin à sa politique de "lutte contre la désinformation sur le Covid-19". Une décision qui pose un "gros problème", avait estimé Emmanuel Macron le 1er décembre. Lors d’une interview à la chaîne américaine ABC, en marge de sa visite d’État aux États-Unis, le président français a déclaré : "Je pense que nous devons prendre le sujet à bras-le-corps, je suis en faveur de l’exact opposé, plus de régulation. Nous le faisons [en France] et nous le faisons au niveau européen."

Soutien du Convoi de la liberté canadien, fervent partisan de la liberté d'expression selon une conception libertarien, Elon Musk ne fait pas mystère depuis le début de la crise du Covid-19 de son opposition aux restrictions sanitaires. "Dire aux gens qu’ils ne peuvent pas quitter leurs maisons et qu’ils seraient arrêtés s’ils le faisaient, c’est fasciste. Ce n’est pas démocratique. Ce n’est pas la liberté. Rendez aux gens leur satanée liberté", dénonçait-il en avril 2020, lors d’une conférence téléphonique pour les analystes financiers.

Elon Musk a également été interrogé à propos des Twitter Files. Vendredi soir, il a publié sur le réseau social les documents prouvant une “ingérence” de Twitter dans les précédentes élections américaines à travers le scandale lié au “laptop” de Hunter Biden, le fils de l’actuel président des États-Unis Joe Biden. Une première série de documents, des conversations internes au réseau social, ont été dévoilés par le journaliste Matt Taibbi.

Les échanges démontrent que l'équipe de Joe Biden demandait aux employés de Twitter de supprimer du contenu politique spécifique en octobre 2020, quelques semaines seulement avant son élection à la présidence des États-Unis. Les employés du réseau social ont délibérément suspendu et censuré des liens sur cette affaire, prétextant une infraction à la politique de la plateforme en matière de “matériel piraté”.

Twitter, “un bras” du Parti démocrate

"Si Twitter approuve les enchères d'une équipe avant une élection en fermant les voix dissidentes lors d'une élection cruciale, c’est la définition même de l'ingérence électorale", a déclaré Musk. Et d'ajouter : "Franchement, Twitter agissait comme un bras du Comité national démocrate, c'était absurde”.

Il explique avoir autorisé l’accès à Matt Taibbi ainsi qu’un autre journaliste, Bari Weiss, "un accès sans entrave" à d’anciens documents internes, dont une autre partie sera prochainement dévoilée. “Je ne contrôle pas le récit. Il est tout simplement évident qu'il y a eu beaucoup de contrôle et de suppression d'informations, y compris des choses qui ont affecté les élections ... “, dit-il.

Le patron de Twitter a toutefois reconnu des bourdes lors de la publication des "Twitter Files". Il évoque, à titre d’exemple, les “quelques cas où je pense que nous aurions dû exclure certaines adresses e-mail".

"L'idée ici est de dire la vérité sur tout ce qui s'est passé afin de renforcer la confiance du public pour l'avenir (...) On ne peut pas tous être d’accord sur une chose... mais on peut garantir la transparence", a déclaré Musk à ses auditeurs.

L’ancien responsable des principales décisions de modération de contenus chez Twitter, Yoel Roth, cité dans les "Twitter Files", et qui n’a eu de cesse de critiquer Elon Musk depuis le rachat du réseau social, a réagi à la divulgation des conversations internes. “Afficher publiquement les noms et identités des employés de première ligne impliqués dans la modération de contenu les met en danger. C’est une chose fondamentalement inacceptable", a-t-il déclaré.

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