Hollande se dit "prêt" à un inventaire sur ses 60 engagements de 2012

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 12 octobre 2016 - 13:45
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François Hollande en décembre 2015.
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©Thierry Charlier/AFP
Dans cet entretien, le chef de l'Etat regrette notamment d'avoir proposé d'inscrire la déchéance de nationalité dans la Constitution pour les auteurs d'actes de terrorisme.
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Dans une interview à "l'Obs" à paraître jeudi, François Hollande s'est dit "prêt à l'inventaire" de ses 60 engagements de la campagne de 2012. Les Français "vont pouvoir comparer ce que j’ai fait dans le contexte que chacun connaît avec ce que proposent ceux qui prétendent nous remplacer", a notamment déclaré le chef de l'Etat.

François Hollande se dit "prêt à l'inventaire" de ses 60 engagements de la campagne de 2012, possible première étape vers une candidature alors qu'il dira en décembre s'il brigue un second mandat, dans une interview à l'Obs à paraître jeudi. Les Français "vont pouvoir comparer non pas ce que j’ai fait à l’aune de ce que j’avais promis, même si je suis prêt à l’inventaire sur mes 60 engagements" mais "ce que j’ai fait dans le contexte que chacun connaît avec ce que proposent ceux qui prétendent nous remplacer", déclare le chef de l'Etat.

François Hollande le reconnaît aussi sans ambages, dans cette interview dont l'AFP a obtenu de larges extraits, "oui", il regrette d'avoir proposé d'inscrire la déchéance de nationalité dans la Constitution pour les auteurs d'actes de terrorisme. "Je mesure le trouble que cette initiative a pu créer" et "non", ce n'était pas une bonne méthode "puisque les terroristes veulent mourir" et que "la déchéance de nationalité n’a donc aucune valeur dissuasive", concède-t-il encore.

Autre regret: "que la gauche l’ait regardée comme une mesure qui pouvait diviser" et "que l’opposition en ait fait un sujet de surenchère politique". D'une manière générale, François Hollande "comprend l’impatience" et "l’intransigeance" de ses électeurs de 2012 même s'il "n’admet pas les procès en trahison". Ainsi, le chef de l'Etat assure avoir "mené une politique de gauche", évoquant les 60.000 postes créés dans l'éducation nationale, la réduction des "inégalités fiscales" ou les "avancées sociales" de son quinquennat.

A l'égard de ses anciens ministres qui envisagent de se présenter en 2017, il regrette leur départ du gouvernement alors qu’ils avaient "l’opportunité de pouvoir changer la France". "C’est une forme d’oubli de ce qu’est le sens de la vie politique", insiste-t-il. Quant à l'idée que des électeurs de gauche votent à la primaire de la droite pour éviter un duel Sarkozy-Le Pen au second tour de la présidentielle de 2017, elle n'a pas ses faveurs. "Si nous installons l’idée que pour éviter l’extrême droite, il faut voter pour la droite, eh bien, à ce moment-là, il n’y aura plus de gauche", dit-il, accusant l’extrême droite d'être "un danger pour notre modèle républicain" et la droite de mettre "en cause notre modèle social".

Mêmes doutes sur l'"identité heureuse" théorisée par Alain Juppé car, selon lui "la France est renvoyée à son passé alors que c’est l’idée de la France qui constitue son histoire et son avenir" et que ce que propose le maire de Bordeaux est "une solidarité malheureuse".

 

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