Humour et politique : François Hollande et François Fillon parmi les nominés

Une saillie bien trouvée, un lapsus malheureux ou une défense tellement intenable qu'elle en devient drôle. Parmi les milliers d'interventions de nos hommes politiques, on trouve forcément des perles.

Pour la 13^e fois, le Press Club de France décernera en 2015 le prix "Humour et politique" à l'auteur de la phrase de l'année. Il a livré ce jeudi une première sélection qui devrait être complétée en mars et en juin. Parmi les cinq premiers nommés, on retrouve notamment le président de la République pour sa phrase prononcée lors des commémorations du 11 novembre dernier: "Il n'y a rien de plus terrible pour un soldat déjà anonyme que de mourir inconnu".

Il y aussi ceux qui défendent mordicus leur position, au risque de perdre un tout petit peu en crédibilité. A ce jeu là, deux hommes se détachent. Brice Hortefeux avec son: "Sarkozy a une règle: ne pas s'en prendre aux autres", sorti lors d'une interview donnée au Parisien.

Il est talonné par Jérôme Lavrilleux, trésorier de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2012 resté célèbre pour ses larmes lors de ses aveux sur l'affaire Bygmalion. Ne croyant pas à la théorie de l'enrichissement personnel de Nicolas Sarkozy dans cette affaire, il a déclaré à propos de l'élection présidentielle de 2012: "c'est la campagne la plus honnête qui ait jamais eu lieu!"

Viennent ensuite les petites piques bien trouvées. François Fillon, moquant la tendance à la reculade du gouvernement, a lancé à propos du Budget le 16 octobre dernier: "avant de juger les propositions d'Emmanuel Macron, je vais attendre qu'elles soient abandonnées".

Patrick Mennucci, ancien candidat PS à la mairie de Marseille avait lui taclé Jean-Noël Guérini, le sénateur des Bouches-du-Rhône mis en cause dans plusieurs affaires de marchés publics frauduleux. "Guérini dit qu'il n'est ni de droite ni de gauche alors il est forcément du Milieu".

L'année dernière, le gagnant était Alain Juppé qui avait avec humour fait allusion à sa condamnation de 2004 dans l'affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris: "en politique, on n'est jamais fini. Regardez-moi!".