Indépendance de la Catalogne : Manuel Valls et sa sœur Giovanna ne partagent pas le même point de vue
Dans la famille Valls, je demande la fille. Giovanna Valls, petite sœur de Manuel Valls, n'est pas toujours de l'avis (politique) de son frère. Dimanche 22, elle l'a fait savoir sur Twitter en lui répondant dans un message en catalan (et en colère), faisant référence à leur histoire familiale.
L'ancien Premier ministre s'est toujours positionné contre l'indépendance de la Catalogne, qui serait "une folie" pour lui, comme il l'avait déclaré sur RMC début octobre. Car cela ne permettrait pas à la Catalogne de faire partie de l'Union européenne.
"Défaire l'Espagne, c'est-à-dire un Etat-nation (...), c'est défaire l'Europe. Et si on ouvre la boîte de Pandore, demain c'est le Pays basque, et après c'est le Pays basque français, et après c'est l'Italie du Nord, et après c'est la guerre", avait-il ainsi expliqué.
Dimanche, le député de l'Essonne a réaffirmé sa position, après que le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy a annoncé vouloir reprendre les pouvoirs en appliquant l'article 155 de la Constitution, suspendant ainsi l'indépendance de la Catalogne.
"Nous devons soutenir la réponse de l'Etat démocratique espagnol", a écrit Manuel Valls sur Twitter, en deux messages: l'un en français et espagnol, l'autre en français et catalan.
Giovanna Valls est alors sortie de ses gonds: "Pour l'amour de Dieu! Pour grand-père Magi! Ce n'est pas démocratique et l'article 155 ne l'est pas non plus. Depuis quand a-t-on vu un truc aussi brutal que de réprimer les libertés", s'est-elle exclamée, faisant à demi-mots référence aux violences policières qui ont éclaté lors du référendum d'autodétermination.
Ces tensions mettent à mal l'unité familiale, qu'ils avaient pourtant toujours affichée dans les médias, notamment en 2015 quand Giovanna Valls s'était confiée publiquement sur ses problèmes de drogue. Ou même en mai dernier, quand Manuel Valls s'est fait copieusement insulter sur les réseaux sociaux après avoir apporté son soutien à Emmanuel Macron, et que sa sœur avait pris sa défense.
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