Jean-Yves Le Drian s'interroge sur la possibilité d'un second porte-avion français
Serpent de mer de la défense française, la question d'un second porte-avion nucléaire pour la Marine nationale a refait surface ce jeudi 23. Jean-Yves Le Drian, en déplacement Ollioules (Var) dans un centre de recherche et développement de l'entreprise de défense DCNS, a souligné aux journaliste que la question "n'était pas absurde" et qu'elle "se posait".
"Parce qu'on voit bien qu'en termes de puissance, de capacité d'intervention et de l'enjeu maritime du XXIe siècle, c'est une question qu'on peut se poser", a poursuivi le ministre de la Défense. Et d'ajouter: "elle n'est pas inscrite dans la loi de programmation militaire actuelle. Il y aura demain une autre loi de programmation militaire et peut-être que la question sera posée à ce moment-là. Il ne m'appartient pas d'y répondre maintenant".
Une interrogation d'autant plus pertinente le Charles de Gaulle, a rejoint son port d'attache, Toulon, pour 18 mois de rénovation, durée pendant laquelle il sera totalement indisponible. Le navire est intervenu à trois reprises dans le cadre de l'opération Chammal menée en coopération avec la coalation internationale contre l'Etat islamique en Syrie et en Irak. L'indisponible du navire amiral de la flotte française Fsera compensé "par de la présence sur des bases avancées, par le biais de l'armée de l'air mais aussi de l'aéronavale", a tenu à préciser Jean-Yves Le Drian.
Le Charles de Gaulle avait déjà été immobilisé une première fois en 2007 pour un carénage qui avait coûté 300 millions d'euros. La Défense a anticipé cette fois une facture supérieure à un milliard d'euros. Comme en 2007, les deux "cœurs nucléaires" du navire vont être renouvelés. Les réacteurs, véritables centrales atomiques, entraînent les deux arbres d'hélice, produisent l'électricité du bord -assez pour une ville de 100.000 habitants-, la vapeur indispensable aux deux catapultes et l'eau douce.
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