La Réunion : la rentrée scolaire reportée dans 18 communes à cause du manque de personnels
Le décalage concerne 18 des 24 communes de l'île de la Réunion. Les enfants ne sont pas retournés à l'école vendredi 18, comme le calendrier scolaire le prévoyait. Pour la plupart des élèves de ce département d'Outre-Mer, la rentrée scolaire a été reportée au mardi 22 pour les classes maternelles et élémentaires à cause de la suppression d'un grand nombre de contrats aidés.
"Nous ne pouvons pas assurer la sécurité des enfants", a déclaré Stéphane Fouassin, le président de l'Association des maires de la Réunion et maire de Salazie, au Parisien. En effet, seulement 1.100 contrats aidés auraient été mis à disposition des communes réunionnaises, alors qu'elles en avaient demandé 3.298 pour embaucher du personnel. "Ce sont des personnels qui sont censés assurer la sécurité des enfants dans les bus, l'hygiène dans les établissements ou encore les services de restauration", a-t-il ajouté.
Pour permettre l'ouverture des écoles le plus rapidement possible, le préfet de l'île a débloqué 1.000 contrats aidés supplémentaires, mais la décision n'aurait pas été prise à temps et les écoles n'ont donc pas pu accueillir les élèves."Cette annonce nous a été communiquée à la veille du week-end prolongé du 15 août. Il a donc fallu reporter la date de la rentrée pour effectuer les recrutements nécessaires. C'est un manque d'anticipation incroyable du gouvernement, c'est presque une marque d'amateurisme. C'est la première fois qu'on est dans une telle situation", s'est indigné l'édile de Salazie.
Mais l'éducation n'est pas le seul domaine qui inquiète les habitants de l'île. Les associations de parents d'élèves craignent que d'autres secteurs puissent être touchés, "dans le département, les emplois aidés sont nécessaires partout, pour le périscolaire, les assistants scolaires ou encore les garderies", alerte Patrick Picardo, le président de la fédération réunionnaise des parents d'élèves au quotidien.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.