Marseille : deux élus UMP rallient les rangs du FN

Deux élus UMP de Marseille, Karim Herzallah et Caroline Gallo, viennent de rejoindre les rangs du Front national. Le premier a justifié son choix expliquant qu'il en avait "ras-le-bol d'être l'Arabe de service" au sein de l'UMP local, la seconde, quant à elle, a tout simplement affirmé que ses idées étaient désormais "plus proches du Front national".

Une défaite pour deux nouvelles prises. Si le FN a perdu dimanche 8 contre le PS lors du second tour de la législative partielle dans le Doubs, il a pu se vanter dès le lendemain d'avoir "détourné" deux élus Marseillais étiquetés UMP.

Aussi, c'est très content de lui que le sénateur-maire FN Stéphane Ravier du 7e secteur composé des 13e et 14e arrondissements a présenté lundi 8 à la presse ces deux nouvelles brebis: Karim Herzallah et Caroline Gallo, conseillers municipaux à la mairie des 13e et 14e arrondissements de Marseille.

Aux mauvaises langues qui prétendent qu'il leur a promis monts et merveilles pour les attirer dans son camp, l'élu répond: "je n'ai rien à leur offrir, si ce n'est la sueur du travail quotidien sur le terrain". Selon le sénateur des Bouches-du-Rhône, la première prise de contact a eu lieu à l’initiative des élus UMP et remonte à la fin de l’année 2014."Nous avons ensuite échangé, et nous nous sommes retrouvés sur un double-constat: la faiblesse des élus UMP sur ce secteur et l'urgence du travail de terrain notamment pour endiguer la bétonnisation et la construction de logements sociaux", explique-t-il.

Sur France-3, Karim Herzallah a justifié son choix de rejoindre le Rassemblement Bleu Marine, expliquant qu'il en avait"ras-le-bol d'être l'Arabe de service" au sein de l'UMP local, "un parti raciste", selon lui. Quant à Caroline Gallo, elle ne se reconnaît plus dans les idées du parti de Nicolas Sarkozy, les siennes étant désormais "plus proches du Front national".

Aussi, au sein du 7e secteur, l'UMP ne compte plus que cinq élus et le FN est désormais majoritaire. Et Stéphane Ravier compte bien ne pas en rester là. "Je sais que d'autres sont tentés, qu'ils pensent comme nous. J'espère que cet exemple va les décomplexer", confie-t-il en parlant des élus UMP.

Ce n'est pas la première fois que l'UMP perd des élus au profit de l'extrême droite. En décembre, Sébastien Chénu, élu UMP et fondateur de Gay Lib, avait déserté le principal parti d'opposition pour rejoindre le FN. ll avait été suivi quelques jours plus tard de Fatima Allaoui.