Marseille : Manuel Valls revient, trois mois après la fusillade à La Castellane
Le 9 février dernier, sa visite avait été marquée par une fusillade. Manuel Valls est de retour à Marseille, trois mois après un déplacement lors duquel des trafiquants de drogue en plein règlement de comptes avaient ouvert le feu sur des policiers. Une soixantaine de tirs de kalachnikovs avaient retenti ce jour-là.
Ce vendredi, le Premier ministre tient donc, quoiqu'avec un peu de retard, la promesse faite alors de revenir à Marseille pour suivre l'évolution sécuritaire de la ville. Il est accompagné d'un comité ministériel composé de six ministres Najat Vallaud-Belkacem (Éducation), Bernard Cazeneuve (Intérieur), Emmanuel Macron (Économie), Sylvia Pinel (Logement), Marylise Lebranchu (Décentralisation), Patrick Kanner (Ville, Jeunesse, Sports), et des trois secrétaires d'Etat Myriam El Khomri (Ville), Alain Vidalies (Transports) et Thierry Braillard (Sport).
Pour autant, l'objet de ce déplacement veut aller au-delà de la sécurité, à en croire l'entourage de Manuel Valls cité par Le Figaro. Un "plan d'ensemble" doit ainsi être annoncé sur. Par exemple, l'amélioration du réseau de transports en commun, la rénovation urbaine, l'industrie ou encore l'apprentissage et l'insertion. Ce vendredi, le comité ministériel doit ainsi annoncer "des engagements" sur ces sujets.
Il s'agit ainsi d'apporter une réponse dépassant le simple cadre sécuritaire aux "problèmes" de Marseille et de répondre aux préoccupations des habitants, qui réclament aussi des solutions sur l'emploi, notamment des jeunes, et le désenclavement des quartiers nord de ville.
Le 9 février dernier en milieu de matinée dans le quartier de La Castellane, deux équipes de trafiquants de drogue, dont l'une appuyée par un commando de Kosovars, s'apprêtaient à s'affronter à coup de kalachnikov pour le contrôle de points de vente lorsque des voitures de police avaient surgi. Les malfrats avaient alors ouvert le feu sur les agents, parmi lesquels le directeur départemental de la sécurité publique, Pierre-Marie Bourniquel. Le GIPN avait alors totalement bouclé le quartier et arrêté plusieurs personnes. Si la visite du Premier ministre, le même jour, s'en était trouvée perturbée, la fusillade n'avait fait aucun blessé.
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