Nicolas Sarkozy : 37 tweets, des engagements et une "armée de militants"

Deux semaines jour pour jour après son élection à la tête de l'UMP, Nicolas Sarkozy passe à l'offensive. Alors qu'il s'adressait à quelques centaines de cadres de son parti, le discours du nouveau président de l'UMP a été repris son compte Twitter simultanément. Toute une série de tweets, 37 pour être précis, en forme de programme pour les semaines à venir et au message clair: fini le temps des consultations, place à l'action.

Mobiliser

"Il faut reconstruire un parti de militants. Je veux une armée de militants", voici peut être le plus emblématique des tweets du président de l'UMP. Alors qu'il a annoncé il y a plusieurs semaines déjà vouloir refondre totalement son parti pour créer une écurie du "rassemblement le plus large possible", Nicolas Sarkozy veut s'appuyer sur une importante base militante. "Plus nous serons nombreux, plus nos adhérents seront représentatifs de la France dans son ensemble", a-t-il résumé.

L'objectif est d'attirer de 200.000 à 250.000 nouveaux adhérents afin d'atteindre les 500.000 encartés avant 2017. Un nombre record qui placerait l'UMP, ou le mouvement appelé à lui succéder, largement devant le PS, qui compte aux alentours de 160.000 adhérents. Une force de frappe inégalée, tant en termes de capacité à mobiliser que de ressources financières (les adhérents payent des cotisations).

Rassembler

Après un court hommage à Bruno Le Maire et Hervé Mariton, le premier tweet de Nicolas Sarkozy est pour le rassemblement. "La première chose la plus urgente est d'apaiser notre famille politique", écrit-il en référence notamment à la guerre Copé/Fillon qui a déchiré l'UMP ces deux dernières années. Maintenant, c'est fini: "l'UMP doit redevenir le lieu du rassemblement", martèle le président du parti. Tout en précisant également: "J'exigerai de chacun d'entre eux qu'ils soient loyaux, solidaires et qu'ils privilégient le collectif". Un message qui pourrait bien être à destination de Nathalie Kosciusko-Morizet, qui critiquait encore récemment Laurent Wauquiez, qui lui a ravi le poste de secrétaire général de l'UMP.

Innover

Pas un mot sur les détails de l'orientation idéologique voulue par Nicolas Sarkozy. Le président de l'UMP a fixé un "premier rendez-vous: le Conseil National sur la nature du projet que nous proposerons aux Français", qui devrait se tenir fin janvier 2015. En appelant à des "idées nouvelles", il ambitionne également de "rencontrer tous les acteurs de la vie économique, sociale, culturelle, pour engager un dialogue approfondi".

Le président du premier parti d'opposition a toutefois fait une précision de taille: "je veux que les choses soient claires entre nous (sic): je n'accepterai aucun accord avec le FN". Devant les cadres de l'UMP, l'ancien chef de l'Etat a précisé qu'il "n'accepterai jamais aucun accord avec le FN, ni local, ni régional, ni national", ajoutant même que "ceux qui se laisseraient aller à de tels accords (devraient) quitter le parti, ou on les en fera partir".